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José Herbert Ahodode
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Les Agropoles en Afrique : une panacée pour l’Agriculture ?

Cet article sur les agropoles s’intéresse à une réflexion aux alternatives pour l’essor de l’agriculture africaine. En effet, la promotion du partenariat public-privé (PPP) comme stratégie de financement du secteur agricole en Afrique s’amplifie. Depuis quelques années, les pôles de croissance agricole se multiplient et occupent une place grandissante. Seulement, plusieurs questions subsistent encore quant à leur pertinence et on se demande, entre autres, si les agropoles sont la meilleure option pour le développement agricole ? Si c’est le cas, la pratique du PPP dans la dynamique des agropoles est-elle la meilleure ?

Les agropoles favorisent-ils réellement le développement de filières compétitives et inclusives des exploitations familiales en Afrique ? Cliquez pour tweeter

Qu’est-ce qu’un agropole ?

Les pôles de croissance agricoles (agropoles) sont développés sur des zones de terres agricoles dotées d’un fort potentiel, souvent irriguées ou potentiellement irrigables, et sur lesquelles les pouvoirs publics souhaitent favoriser la concentration des investissements publics et privés. Ils sont dotés d’infrastructures de soutien à la production, à la transformation et à la commercialisation des matières premières agricoles, et sont connectés aux marchés régionaux et internationaux pour l’achat d’intrants ou la vente des produits.

Selon la Banque Africaine de Développement (BAD) : « Ces politiques pourraient conduire à une hausse des investissements du secteur privé orienté vers des domaines d’excellence et de haute productivité ». La promotion des pôles de croissance agricoles s’inscrit en effet dans une dynamique d’incitation à l’investissement privé à grande échelle dans l’agriculture, mise en avant par les Etats, les organisations internationales, les agences de développement, et les firmes agroalimentaires multinationales.

Cette approche du développement agricole considère la lutte contre la faim essentiellement comme un défi d’augmentation de la production et des rendements, sans prise en compte des dimensions de revenus des plus pauvres, de destination de la production agricole, etc. Ainsi, les problèmes du monde agricole demeurent sans solution efficace. Il est donc opportun de s’interroger sur les failles du système car le fonctionnement des agropoles reste entaché de beaucoup de déviances…

Facilitation de l’accaparement des terres.

La question foncière liée à l’accaparement des terres par les grandes firmes (sans politiques d’indemnisation crédibles) avec la complicité de l’Etat est un obstacle certain. L’Etat, étant détenteur des droits de propriété, décide de leur déploiement ou transfert vers les multinationales sous ordre de PPP. Ce positionnement de l’Etat induit certains agents à marchander la terre pour des bradages aux firmes par suite de commissions mirobolantes.

Cela défavorise les agriculteurs locaux qui n’ont plus accès au foncier car dépossédés de leurs terres. En plus, la réalisation de nouveaux aménagements et infrastructures implique des redistributions du foncier. Les procédures (simplistes et réductrices) d’expropriation des terres, de compensation et de réinstallation des populations affectées sont peu négociées et s’accompagnent de nombreuses contestations.

Dans le même temps, la défaillance du système judiciaire pénalise les paysans car ils sont incapables de faire valoir leur droit. La raison du plus fort étant toujours la meilleure, force est souvent restée à la loi du plus fort, c’est-à-dire l’Etat ou les privés disposant de moyens nécessaires pour « s’acheter » la justice…

Une approche dirigiste, peu inclusive.

Par ailleurs, il faut remarquer que les exploitations agricoles sont faiblement intégrées avec aucune place pour l’innovation paysanne dans cette approche très « top down » : contrainte des producteurs à appliquer un paquet technologique sans tenir compte des spécificités locales. Il n’existe donc pas de mesures d’accompagnements pour la prise en compte des exploitations familiales « greniers des ménages » dans l’ordre de mission des agropoles.

On en déduit que le modèle promu manque d’être inclusif pour les producteurs. Si la modernisation de l’agriculture commerciale est légitime, il n’en demeure pas moins qu’il faille réduire la diversité de l’offre en négligeant l’agriculture familiale, ne serait-ce que pendant la phase de transition. Aussi, pour les termes du contrat de PPP, ils ne sont pas toujours clairs, équitables et efficients en raison des relations de copinage entre Etat et Entreprises dans l’implémentation des agropoles ; toutes choses ne favorisant guère leur essor !

Un système en faveur des grands groupes.

Au Bénin, par exemple, Arise IIP (Integrated Industrial Platforms) a signé un partenariat public-privé avec le Gouvernement béninois pour concevoir, financer et exploiter la zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ). Arise IIP soutient la totalité de l’investissement de 1,5 milliard USD pour la construction de la zone industrielle car sa mission est de concevoir, financer, construire et exploiter des zones industrielles intégrées et sur mesure apportant une forte valeur ajoutée. Le Bénin est riche en ressources naturelles telles que le coton, les ananas ou les noix de cajou qui ne sont pas encore rentables car exportées sans être transformées. La construction d’une zone industrielle par ARISE IIP permettra d’opérer en priorité sur ces trois filières pour les transformer sur place, et ainsi générer de la valeur localement.

Pour valoriser ces produits, des accords de partenariats sont signés avec de grands groupes industriels qui s’installent dans cette zone pour y développer leurs activités avec des avantages fiscaux et quelques facilités offertes par le Gouvernement du Bénin. L’effet de concurrence sur les marchés est une problématique soulevée par la défiscalisation à l’avantage des grands opérateurs privés. Accorder des incitations fiscales, douanières n’est pas mauvais en soi si les investisseurs privés respectent leur engagement à créer de la richesse et des emplois. Ce qui n’est pas le cas et, ces opérateurs sont plus compétitifs que les agricultures familiales, bénéficiant moins de soutiens. Ceci crée des distorsions, ce qui fait que les agropoles ne répondent pas à l’impératif d’égalité des chances économiques.

Quelles alternatives et propositions d’approches ?

Si l’intention derrière ces agropoles est louable, il n’en demeure pas moins que sa mise en œuvre devrait être repensée. En scrutant les questions de commercialisation et du marché, il serait opportun de mettre en œuvre des stratégies idoines pour bénéficier des économies d’échelles entres acteurs. C’est l’avantage de l’approche « chaînes de valeurs » préconisant de tisser des liens entre secteurs et acteurs pour accroitre la productivité et la compétitivité des agents économiques.

Pour répondre aux défis du développement agricole, il urge de changer de cap dans la pratique du PPP sous l’option des agropoles. Il faudrait définir le cadre légal en établissant les normes de manière inclusive en concertation avec toutes les parties. Il faut aussi veiller au respect des droits de propriété de tous les acteurs. Dans ces dynamiques, il est opportun que le partenariat soit gagnant-gagnant pour les diverses parties prenantes et qu’il puisse résoudre les défis de coordination d’une approche multi-composante et pluri-acteurs.

Investir davantage dans les infrastructures – transports, électricité, eau et TIC – afin d’améliorer l’accès aux marchés, aux intrants, aux technologies et aux ressources financières et investir dans les chaînes de valeurs pour rapprocher les agriculteurs des marchés seraient aussi des alternatives à envisager.

En définitive, le partenariat public-privé pourrait promouvoir le développement agricole via les agropoles si l’on change d’approche en respectant les droits et libertés des différentes parties prenantes. Une approche « par le haut » élitiste, discriminatoire, au détriment des droits de propriété, et bafouant les lois du marché et les réalités du terrain, pourrait déboucher sur des résultats inverses.

Ir. José Herbert AHODODE, Agronome socio-économiste.

 

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Oussama Ammar : Ce que j’ai appris en tant que business angel

Oussama Ammar est un entrepreneur et business angel franco-libanais, né le 25 septembre 1986 à Beyrouth (Liban). En 2013, il fonde l’incubateur d’entreprises The Family avec Alice Zagury et Nicolas Colin, qu’il quitte fin 2021 à la suite de soupçons pesant contre lui sur des charges d’abus de confiance, de faux et usage de faux. Il travaille désormais comme Consultant et investisseur spécialisé sur le Web 3.

Dans cet article, Oussama Ammar de @daedalium partage ce qu'il a appris en tant que business angel au cours de la dernière crise financière de 2008. Cliquez pour tweeter

Indice : la relation entre la valeur, le succès et l’argent n’existe pas vraiment. Il n’y a pas de justice transcendantale qui transforme les bonnes entreprises en bons investissements.

Cet article a été initialement publié sur le site daedalium et est écrit par Oussama Ammar.

La crise financière de 2008 a fait place à une période de croissance intense des startups. Comment un investisseur peut-il prospérer alors que nous entrons dans une autre période de crise et de renaissance ?

C’est en 2010 qu’un ami m’a dit que je devrais essayer l’investissement providentiel. En tant qu’entrepreneur, je ne m’avais jamais pensé en tant qu’investisseur potentiel, mais cela me semblait être une bonne idée. J’ai eu le sentiment que la Silicon Valley vivait un moment particulier à cette époque : Facebook n’avait pas encore fait son entrée en bourse, les loyers étaient encore raisonnables et il y avait partout une véritable attitude de solidarité. On avait l’impression que si l’on faisait du bien aux personnes avec lesquelles on était en contact, cela allait nous profiter, d’une manière ou d’une autre, quelque part.

Cela signifie que le paysage de l’investissement était très détendu, je n’ai jamais rien vu de tel depuis. Les investisseurs se décidaient en 30 minutes, envoyaient de l’argent avant que les papiers ne soient signés (ou même rédigés), les rapports étaient sporadiques, chaotiques, joyeux.

C’est pourquoi c’était un endroit idéal pour faire des erreurs et apprendre – parce que vous pouviez toujours gagner de l’argent en le faisant. Voici donc quelques leçons que j’ai tirées du fait d’être un mauvais business angel – et oui, je pense qu’elles me seront absolument utiles au fil de la crise actuelle, qu’il s’agisse de semaines, de mois ou même des années à venir.

Deal par deal, qu’ai-je appris ?

La première transaction – La diversification est plus importante que le montant.

Mon premier deal était avec un couple de français qui avait fait Stanford. Ils ont présenté le projet super bien, ils avaient vraiment l’air de savoir ce qu’ils faisaient. Je leur ai fait un chèque de 50.000 dollars.

À l’époque, on pouvait rencontrer assez facilement des gens, et j’ai fini par rencontrer un entrepreneur/investisseur super célèbre peu de temps après. Je lui ai parlé de l’affaire, et il a été surpris que je mette autant d’argent. Il m’a dit qu’il avait mis 10.000 dollars, et ça pour un type qui est milliardaire. Mais sa raison était simple : si ça marche, vos rendements sont si élevés que le montant que vous mettez n’a pas vraiment d’importance, alors mettez juste un montant raisonnable.

À retenir : Lorsque vous êtes parmi les premiers investisseurs, la startup va probablement mourir, car c’est ce que font les startups. Quand elles fonctionnent, c’est la vraie surprise. Diversifiez donc vos investissements : si vous avez 30 à 50 entreprises dans votre portefeuille, vous commencerez à vous sentir bien sur le long terme.

En France et en Europe, les gens n’ont généralement pas autant d’investissements. Nous avons une culture qui dit que c’est une question d’intelligence, pas de chance… Mais ce n’est pas vraiment le cas. Les startups sont un marché où la chance l’emporte généralement. Alors j’ai commencé à mettre des billets de 10.000 $, plus de gros billets.

La deuxième affaire : les meilleures équipes gagnent

J’étais très dévoué à l’époque, alors je passais des heures à analyser pourquoi les startups ne marchaient pas. Je pensais que si je pouvais comprendre pourquoi certaines startups ne marchaient pas, je serais capable de trouver celles qui marcheraient. Encore une fois, c’est une approche française super rationnelle, comme on vous l’apprend en école d’ingénieurs.

J’ai eu l’occasion d’investir dans une entreprise où j’ai fait exactement cela – j’ai cherché à comprendre pourquoi ça ne marcherait pas. J’ai écrit un long courriel de 17 pages aux fondateurs, expliquant pourquoi je n’allais pas investir. J’ai rencontré cette équipe un an plus tard lors d’une fête, et ils m’ont remercié parce qu’ils avaient utilisé cet e-mail pour créer leur feuille de route. Ils venaient de lever 100 millions de dollars.

À retenir : Le temps et les entrepreneurs sont tous deux des parties actives de l’équation. Nous ne réalisons pas à quel point l’impact du temps sur nous est important – la personne que vous serez dans 10 ans n’est pas celle que vous êtes aujourd’hui. Une entreprise, c’est la même chose, elle va changer, elle va prendre de bonnes et de mauvaises directions. Une entreprise qui a toutes les raisons de réussir aujourd’hui peut échouer, et vice versa. Le plus important est donc de trouver des entrepreneurs qui sont capables de faire une seule chose : changer la réalité en leur faveur au fil du temps. Les bonnes équipes gagnent vraiment, quelle que soit l’apparence du projet à l’heure actuelle.

La troisième affaire : il n’y a pas de lien entre être une bonne entreprise et être un bon investissement.

Ma leçon la plus douloureuse. J’ai vu une affaire passer sur Angel List pour quelques gars qui venaient de lancer leur application. C’était après la crise financière, ils avaient une vision de toutes ces limousines qui n’étaient pas utilisées, que les gens avaient de plus en plus besoin de taxis. Maintenant, ils étaient à la recherche de Business Angel dans un tour de table avec une évaluation assez faible. Je me suis dit qu’avec la façon dont les lobbies de taxi étaient, il n’y avait aucune chance que ça marche. Absolument la pire décision que j’ai jamais prise.

Parce qu’aujourd’hui, peu importe ce que j’aurais mis, mes actions Uber vaudraient des centaines de millions, voire des milliards. Il est rare de trouver un ticket de loterie gagnant ; c’est encore pire quand on le jette.

À retenir : C’est contre-intuitif – il n’y a aucune corrélation entre une bonne entreprise et un bon investissement. C’est exactement ce qui s’est passé avec Uber ; si vous avez investi pendant le tour de table de lancement, peu importe ce qui se passe avec Uber aujourd’hui, vous allez gagner beaucoup d’argent. Beaucoup de gens disent que WeWork ne vaut rien, mais même aujourd’hui, l’entreprise vaut environ 10 milliards de dollars. Alors bien sûr, les personnes qui ont investi à une évaluation de 30 milliards de dollars perdent ; mais si vous avez investi au stade de l’amorçage, vous aurez eu tellement de possibilités de vous retirer grâce à des tours secondaires et autres, que la probabilité que vous n’ayez pas gagné d’argent est pratiquement nulle.

Qu’est-ce que tout cela signifie ? La relation entre la valeur, le succès et l’argent n’existe pas vraiment. Même la question de l’équipe ne peut pas vraiment prédire le succès, car l’équipe peut aussi changer. Il n’existe pas de justice transcendantale qui transforme les bonnes entreprises en bons investissements. Le monde des startups est un monde de chaos !

Voilà en gros les grandes leçons de Oussama Ammar en tant que Business Angel. Qu’en pensez-vous ?

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Top 10 des business rentables au Bénin

Le Bénin est une terre d’opportunités multiples. Dans cet article, je m’intéresse aux types de business rentables au Bénin. Avec un taux de croissance qui pourrait atteindre les 7% en 2022, ce pays d’Afrique de l’ouest se présente comme un nouveau modèle économique. Aujourd’hui, le Bénin offre de larges opportunités d’investissement dans le domaine de l’immobilier, de l’agriculture, du tourisme intra et inter Etat, le numérique, le commerce en ligne, l’agrobusiness, la commercialisation de champagne entre autres.

Découvrez dans cet article le top 10 des business les plus rentables au Bénin. Cliquez pour tweeter

1. La restauration

Le manger au quotidien est une énorme opportunité d’affaires dans les villes et surtout dans les capitales qui abritent les restaurants de toutes catégories. Les restaurants de haut standing avec de la bonne nourriture, des plats typiquement béninois et un décor africain enchante les clients. Il est primordial de miser sur les produits locaux. Le manioc est un élément essentiel dans la cuisine béninoise. Les restaurants s’inspirent souvent des mets locaux pour égayer la clientèle et ça marche.

2. L’immobilier

Se loger a tout été, de tout temps, une préoccupation pour une large partie de la population béninoise. En réalité, l’achat, la modification et la revente de maisons est aussi rentable, et surtout la location car elle offre plus d’opportunités. Les parcelles qui se trouvent dans les zones un peu éloignées de Cotonou sont moins chers. En plus, ces parcelles sont dans l’intervalle d’un million, à un million cinq cent et le titre foncier est non inclus.

3. La vente de vêtements prêt-à-porter et le sur-mesure

La mode est en plein essor au Bénin comme partout ailleurs en Afrique. Se vêtir demeure une préoccupation pour les populations. Les costumes africains en vogue en ce moment offrent un marché en constante évolution. C’est lors des cérémonies que les hommes et femmes se mettent en tenue traditionnelle même s’il y a des adeptes des costumes qui en font leur tenue de tous les jours. En plus, il y a une diversité de talents, des couturiers qui peuvent se positionner véritablement. Il est donc question de se positionner. Une partie du business de la vente de vêtements sur mesure est de regrouper des tailleurs, des couturiers et de satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante et qui souhaite se faire livrer dans des délais courts.

4. La transformation agroalimentaire

 

Le secteur agroalimentaire est un secteur d’activité correspondant à l’ensemble des entreprises des secteurs primaires (les exploitations agricoles) qui produisent des aliments et secondaires (l’industrie agroalimentaire) qui transforment ceux-ci en aliments industriels. Le secteur agroalimentaire au Bénin connaît un certain nombre de transformations institutionnelles et organisationnelles. Avec l’augmentation des revenus par habitant, les progrès technologiques, la libéralisation du commerce et l’urbanisation, le rôle du secteur privé est de plus en plus important. La production agricole artisanale pénètre sur le marché et les agro-industries et le secteur agroalimentaire ont une incidence croissante sur le développement économique et social. Les grands industriels et distributeurs s’appuient sur des filières d’approvisionnement et des grossistes spécialisés, et fixent de nouvelles normes de qualité et de sécurité des aliments. Les produits alimentaires sont de plus en plus orientés vers les réseaux de distribution officiels (supermarchés, etc.) et de moins en moins vers les marchés locaux. La production de jus de fruits, les amuse-bouches de toutes sortes, les concentrés sont des produits issus de l’agroalimentaire.

5. L’élevage et/ou la vente de poulets de chair ou des œufs des poules pondeuses

 

L’aviculture apparait comme l’une des activités qui produit un grand revenu et qui permet à toute personne d’assurer son indépendance économique au Bénin actuellement. Face à la pénurie d’eau dans les champs plusieurs paysans et particuliers s’adonnent à cette activité pour subvenir à leur besoin. En forte demande, ce marché devient davantage un levier d’insertion professionnelle pour les jeunes. Le secteur connaît une nette évolution depuis ces dernières années car la demande est forte et constante.

Sans doute que l’aviculture est un secteur en plein essor au Bénin. On distingue deux grands types d’aviculture qui sont pratiquées : l’aviculture villageoise, basée sur l’élevage de la race locale suivant un système extensif, et l’aviculture «moderne», basée sur l’élevage de races importées. Ces types d’aviculture produisent essentiellement des poulets de chair et des œufs des poules pondeuses qui sont livrés aux ménages et aux restaurants et hôtels.

6. La production agricole

Le Bénin dispose d’énormes potentialités naturelles et des terres arables pour la production agricole. L’agriculture est le premier secteur économique du Bénin après celui des services. Elle contribue pour 32,7 % en moyenne au PIB, 75 % aux recettes d’exportation, 15 % aux recettes de l’État et fournit environ 70 % des emplois. Elle contribue aussi et surtout à assurer la sécurité alimentaire du pays. Les Chambres d’Agriculture du Bénin représentent les acteurs agricoles. En réalité, la vente des produits maraîchers est une source d’autonomisation et d’épanouissement au Bénin. Les principaux producteurs se trouvent dans la zone de Parakou, Natitingou, Djougou. Ils produisent essentiellement des légumes locaux et exotiques durant toute l’année grâce à un arrosage manuel. Mais le potentiel du secteur agricole est immense. N’hésitez pas à contacter Crystal Agro Business pour un accompagnement sur les chaines de valeur agricoles au Bénin.

7. Les entreprises de communication

Toute entreprise doit faire connaitre son métier et être visible par ses potentiels clients.  Quel que soit sa notoriété acquise, à l’heure du digital, l’entreprise doit être plus que jamais présente là où se situe sa cible. Conscientes de l’apport du digital dans tous les secteurs d’activités, les entreprises mettent à la disposition des clients une large gamme de production audiovisuelle. Ce qui ne manque pas de les attirer. Cela représente de véritables opportunités pour des milliers de freelancers et d’entreprises en communication digitale. Si le point de départ pour certaines entreprises passe par la création d’un site web, une communication digitale est loin de se cantonner à cela. Mettre en place une stratégie digitale, c’est bien mais une stratégie digitale qui fonctionne, c’est encore mieux !

8. La vente de crédit GSM, de connexion internet

La population béninoise est en forte croissante et le nombre de personnes qui achètent des téléphones portables pour les besoins de communication sont immenses. Il est question donc pour des entreprises locales au Bénin de contracter avec les réseaux GSM pour vendre du crédit de recharges, du forfait internet. Le même business peut se faire avec Canal+ pour la diffusion des images ainsi que les sociétés de distribution d’électricité et d’eau ; en réalité, beaucoup d’entreprises se structurent autour de la facilitation de courses aux usagers. Avec un rapport qualité prix, une large couverture la connexion internet est devenue un business très lucratif. Actuellement, il y a un marché considérable à prendre dans ce domaine.

9. Les incubateurs de projets innovants

Avec le développement du numérique, les porteurs de projets, ainsi que les startups sont très en vogue dans le pays. Les incubateurs de projet participent à la création d’emploi pour les jeunes. Il est donc possible de lever des fonds pour créer des incubateurs qui accompagneront les élèves et entrepreneurs dans leurs différents projets. Ces types de projets peuvent constituer des espaces d’innovation et de créativité d’où sortiront des solutions qui pourront permettre au Bénin de résoudre certaines problématiques vécues au quotidien. Ce sont des structures qui accueillent des entrepreneurs, chercheurs, porteurs de projets et étudiants spécialisés pour les accompagner dans leurs différents projets.

10. Les magasins de proximité

Même si la majorité des béninois effectuent leurs achats dans les marchés, il y a une grande partie de la population qui s’approvisionne auprès des supermarchés. En réalité, en raison du faible pouvoir d’achat, très peu ont des habitudes d’achat dans les grandes surfaces. Dans ces conditions, beaucoup sont habitués à faire leurs emplettes dans les superettes du quartier qui sont généralement à proximité de leur lieu de travail et de résidence. Une petite épicerie de quartier facile à gérer permet à ceux qui n’ont pas les moyens d’aller dans les grandes enseignes d’en profiter. Il s’agit là d’un business qui est à la portée de tout le monde.

Si vous souhaitez en savoir davantage, vous pouvez lire ce précédent article sur les secteurs porteurs pour investir au Bénin.

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La Démocratie à l’épreuve en Afrique – Pierre Jacquemot

Pierre Jacquemot, en collaboration avec la Fondation Jean Jaurès, a écrit l’ouvrage  » Afrique : la Démocratie à l’épreuve « . Il faut préciser qu’il a été ambassadeur de France (Kenya, Ghana, République démocratique du Congo), directeur du Développement au ministère français des Affaires étrangères, chef de mission de coopération (Burkina Faso, Cameroun). Il est actuellement président du Groupe initiatives (France), enseignant à Sciences Po-Paris, senior economic advisor à ESL-Gouv, expert associé à la Fondation Jean-Jaurès et membre du conseil scientifique de la Fondation Avril. Il est notamment l’auteur de L’Afrique des possibles, les défis de l’émergence (Karthala, 2016) ; Le dictionnaire encyclopédique du développement durable (Sciences Humaines, 2021) ; Souverainetés agricoles et alimentaires en Afrique : la reconquête (L’Harmattan, 2021).

Pierre Jacquemot, en collaboration avec la Fondation Jean Jaurès, a écrit un nouvel ouvrage intitulé : Afrique - la Démocratie à l'épreuve. Cliquez pour tweeter

Dans cet article, nous vous proposons d’en savoir plus sur le contenu de cet ouvrage.

L’Afrique vote massivement. On compte six cent trente présidentielles et législatives depuis 1990 sur le continent. Mais peut-on pour autant y considérer la démocratie comme acquise ? Les manipulations des scrutins restent fréquentes, les contestations des résultats sont suivies de tensions sociales, les mandats ne sont pas respectés. Mais aussi les gouvernances sont approximatives, les libertés fondamentales fragiles : c’est donc surtout la « démocratie substantielle » qui globalement fait défaut, hormis quelques expériences édifiantes.

À partir d’une synthèse de nombreux travaux et de sa propre expérience, l’ancien diplomate, aujourd’hui essayiste et universitaire Pierre Jacquemot éclaire trois décennies d’évolutions politiques, dressant le portrait d’une Afrique aux configurations contrastées et mise au défi de nouvelles dynamiques sociétales « hors les urnes » issues de la société civile. Certaines sont-elles annonciatrices d’autres manières de gouverner ? Voici la table des matières qui nous en dit plus sur le contenu de l’ouvrage.

Table des matières

Introduction

Aux urnes, l’Afrique !
Le vote a une histoire
Le temps des possibles (1960-1990)
Le temps de l’ouverture (1990-2010)
Le temps du bilan (2010-2020
Le retour des militaires ?

Les « anomalies » de la démocratie procédurale
Le paradoxe de l’incertitude
La gestion du cycle électoral
Le rôle de l’argent
À notre tour de manger !
Les commissions électorales, quelle indépendance ?
Les observations, quelle efficacité ?
Les contrôles parallèles, quelle pertinence ?
Voter en temps de pandémie

L’élection, un marché de dupes ?
Le vote, un marché imparfait ?
L’enregistrement, un rituel de mise au pas ?
Un vecteur de violence ?
Des votes ethniques ?
Les classes moyennes : quelle posture politique ?
Le vote diasporique : quel poids ?

La fatigue du vote
La validité contestable de la thèse de la transition
Le non-respect de la durée des mandats
L’addiction au pouvoir
L’autocrate et son piège
L’exubérance partisane
La possibilité d’alternance
Le « retour des rois »
La fatigue du vote
Quand le ventre est vide, l’urne sonne creux !
L’inclusion limitée des jeunes, mais croissante des femmes
Manger moins vite et moins seul !

Quatre configurations politiques
Une typologie basée sur six indicateurs synthétiques
Limites de l’exercice de la typologie

Une démocratie à (ré)inventer
L’affirmation de la société civile
Le balai du citoyen
L’interaction digitalisée
Le contrôle hors les urnes
De nouveaux modèles d’action
Vers une démocratie binaire ?

Conclusion

Vous pouvez télécharger librement cet ouvrage de Pierre Jacquemot en cliquant sur ce lien.

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Ministres du Bénin
Bénin : les ministres du Plan et du Développement de 1960 à nos jours

Le Ministère du Plan, très souvent chargé du Développement dans son assertion la plus large, est un ministère stratégique en République du Bénin. Il a souvent changé de dénomination en fonction des orientations des Présidents au pouvoir et des besoins structurels du moment. Il est apparu des moments dans l’histoire où ce portefeuille était occupé directement par le Président de la République. C’est vous dire toute son importance dans l’orientation des actions de Développement du Bénin.

Contrairement à l’imaginaire populaire, la genèse du Ministère du Plan, et d’autres départements, remonte à la période pré-indépendance. La colonie du Dahomey, au lendemain de la loi-cadre Defferre de 1956, devient autonome comme la plupart des territoires de l’Afrique d’expression française. Monsieur Sourou Migan APITHY, désigné Vice-président du Conseil de Gouvernement (l’équivalent de Premier Ministre), forme, le 27 mai 1957, le 1er Gouvernement de notre pays. Au rang des ministères composant la structure gouvernementale, figure un département dénommé Ministère du Plan et de l’Action Rurale dont il confie les rênes à Monsieur Joseph KLIKA, instituteur de formation.

Ainsi débute la longue et belle aventure du département ministériel communément appelé Ministère du Plan, qui connaîtra, de cette date à aujourd’hui, 35 différentes dénominations. De 1957 à 2021, il lui sera associé bien d’autres départements ministériels au nombre desquels figurent le développement rural, les finances, les affaires étrangères, les affaires intérieures et la sécurité, la défense nationale, la justice, l’information, le tourisme, l’emploi, l’économie et les finances.

Le Ministère en charge du Plan souvent tributaire de la coordination de l’action gouvernementale a été, dans l’histoire, érigé plusieurs fois en primature. Ces multiples changements de dénomination, liés aux valses de régimes politiques, à l’époque, n’ont rien ôté à la mission traditionnelle de ce Ministère qui est d’impulser et de piloter le développement économique et social, d’assurer la coordination, le suivi et l’évaluation des politiques publiques et, depuis peu, de veiller à la mise en œuvre des actions et décisions du Gouvernement.

En réalité, c’est un ministère chargé de la mise en œuvre et du suivi-évaluation de Ia politique de l’Etat ; il élabore les politiques et stratégies de développement permettant au Bénin de tirer un meilleur parti des défis du futur en matière de valorisation des potentialités nationales et d’anticipation des problèmes futurs.

Dans cet article, je vous amène à la découverte des Ministres du Plan et du Développement depuis les années d’indépendance jusqu’à nos jours. Cliquez pour tweeter

J’ai eu l’opportunité d’être reçu en décembre 2021 par l’actuel Ministre d’Etat chargé du Développement et de la Coordination de l’action Gouvernementale pour une audience inédite dans le cadre du Groupe Initiative Afrique

A l’entrée du Ministère, vous verrez le portrait photo de tous les Hommes qui ont occupé ce poste avant l’actuel Ministre Abdoulaye BIO TCHANE. Mais force est de constater qu’il n’existe sur internet aucune ressource ni d’articles qui donnent la liste des Ministres ayant eu en charge ce portefeuille stratégique de l’Etat.

C’est suite à ce constat que j’ai pris l’option de partager avec vous, chers lecteurs, ce pan de l’Histoire du Ministère du Développement du Dahomey à nos jours. Au total, il y a eu 29 Ministres à ce poste, assez stratégique pour le Développement.

Dans la suite de cet article, vous retrouverez dans le tableau, par ordre chronologique, les noms des ministres, les dénominations du poste, les dates d’occupation du poste. Bonne lecture à tous. Merci de commenter, de partager autour de vous.

NB : Pour une meilleure expérience de lecture, sur mobile, tournez l’écran de votre téléphone en horizontal. Vous verrez ainsi les trois colonnes du tableau de façon complète.

No Nom et Prénom Dénomination du poste Période au poste
01 Joseph KLIKA Ministre du Plan et de l’Action Rurale 28 mai 1957 –

18 février 1958

02 Jacques PLASSARD Ministre des Affaires Economiques et du Plan 18 février 1958 –

02 juillet 1958

03 Emile Derlin Zinsou Ministre de l’Economie et du Plan 02 juillet 1958 –

27 mai 1959

04 Georges GAVARRY Ministre de l’Economie et du Plan 27 mai 1959 –

02 novembre 1960

05 SOUROU Migan APITHY Ministre des Finances, des Affaires Economiques et du Plan, de l’Agriculture et de la Coopération 02 novembre 1960 –

14 décembre 1963

06 François APLOGAN DJIBODE Ministre des Finances, des Affaires Economiques et du Plan 14 décembre 1963 –

27 septembre 1965

07 Justin AHOMADEGBE – TOMETIN Président du Conseil, chargé du Plan, de la Défense Nationale, des Affaires intérieures, de la Sécurité et de l’Information 27 septembre 1965 –

1er décembre 1965

08 Tahirou CONGACOU Président de la République, chargé de la Défense, des Affaires intérieures, de la Sécurité, des Affaires étrangères, de la Justice, du Plan et de l’Information 1er décembre 1965 –

24 décembre 1965

09 Christian VIEYRA Haut-Commissaire au Plan et au Tourisme 24 décembre 1965 –

30 décembre 1966

10 Babliba Bertin BORNA Ministre des Finances, des Affaires Economiques et du Plan 16 mai 1967 –

18 décembre 1967

11 Pascal CHABI KAO Ministre des Finances, des Affaires Economiques et du Plan 18 décembre 1967 –

18 décembre 1969

12 Paul – Emile de SOUZA Président du Directoire, chargé des Affaires intérieures, de la Sécurité et de la Défense Nationale, de l’Information et du Tourisme, de la Prospective et du Plan 18 décembre 1969 –

07 mai 1970

13 Joseph ADJIGNON KEKE Ministre de l’Economie et du Plan 07 mai 1970 –

26 octobre 1972

14 Mathieu KEREKOU Président de la République chargé de la Défense nationale, du Plan, de la Coordination des aides extérieures, de l’information et de l’orientation nationale 26 octobre 1972 –

21 octobre 1974

15 Augustin HONVOH Ministre du Plan, de la Statistique et de la Coordination des aides extérieures 21 octobre 1974 –

30 janvier 1976

16 François Nounagnon DOSSOU Ministre du Plan, de la Statistique et de la coordination des aides extérieures 30 janvier 1976 –

12 février 1980

17 Aboubakar BABA-MOUSSA Ministre du Plan, de la Statistique et de l’Analyse économique 12 février 1980 –

09 avril 1982

18 Zul Kifl SALAMI Ministre du Plan, de la Statistique et de l’Analyse économique

Ministre de la Planification et du Développement

09 avril 1982 –

13 février 1987 et

04 février 2005 –

08 avril 2006

19 Mohamed Ibrahim SOURADJOU Ministre du Plan et de la Statistique 13 février 1987 –

29 juillet 1988

20 Simon Ifèdé OGOUMA Ministre du Plan et de la Statistique 29 juillet 1988 –

05 août 1989

21 Robert DOSSOU Ministre du Plan et de la Statistique 05 août 1989 –

14 mars 1990

22 Paul DOSSOU Ministre du Plan et de la Statistique

Ministre de l’Economie et des Finances

14 mars 1990 –

29 juillet 1991

23 Robert TAGNON Ministre du Plan et de la Restructuration Economique 29 juillet 1991 –

09 avril 1996

24 Albert TEVOEDJRE Ministre du Plan, de la Restructuration Economique et de la Promotion de l’Emploi 09 avril 1996 –

22 juin 1999

25 Bruno AMOUSSOU Ministre de la Coordination de l’Action Gouvernementale, du Plan, du Développement et de la Promotion de l’Emploi 22 juin 1999 –

04 février 2005

26 Pascal Irénée KOUPAKI Ministre de la Prospective, du Développement, de l’Evaluation des Politiques Publiques et de la coordination de l’Action Gouvernementale 08 avril 2006 –

28 mai 2011

27 Marcel de SOUZA Ministre du Développement, de l’Analyse Economique et de la Prospective 28 mai 2011 –

18 juin 2015

28 Lionel ZINSOU Premier Ministre chargé du Développement Economique, de l’Evaluation des Politiques et de la Promotion de la bonne Gouvernance 18 juin 2015 –

06 avril 2016

29 Abdoulaye BIO TCHANE Ministre d’Etat chargé du Développement et de la Coordination de l’Action Gouvernementale 06 avril 2016 à aujourd’hui

Voilà (ci-haut) la liste exhaustive des 29 Ministres ayant occupé le poste stratégique de planification du développement au niveau national depuis les années d’indépendance jusqu’à nos jours. Intéressons-nous à l’actuel titulaire du poste, le Ministre Abdoulaye Bio Tchané.

Abdoulaye BIO TCHANE

Il dispose d’un parcours inspirant pour les jeunes de ma génération et d’autres. M. Abdoulaye BIO TCHANE (actuel Ministre d’Etat, chargé du Développement et de la Coordination de l’action Gouvernementale) occupe ce poste depuis avril 2016 après un brillant parcours à l’échelle internationale et sous-régionale en Afrique.

Tous ceux qui le côtoient s’accordent à dire que M. Abdoulaye BIO TCHANE est un perfectionniste. Il est le fils d’un instituteur devenu député puis ministre des finances. On le surnomme ABT – qui est aussi l’acronyme de son mouvement politique (Alliance pour un Bénin Triomphant).

Ministre des Finances du Président Mathieu Kérékou (1998-2002), directeur Afrique du Fonds Monétaire Internationale (FMI) de 2002-2008 puis Président de la Banque ouest-africaine de développement (2008-2011), Abdoulaye BIO TCHANE, dès son retour à Cotonou, en 2011, fonda son cabinet de conseil stratégique et d’ingénierie financière, Alindaou Consulting International. De 2013 à 2016, il présidera par ailleurs le conseil d’administration du Fonds africain de garantie (FAG) créé par la Banque africaine de développement pour financer les PME-PMI.

C’est lors de la présidentielle de 2011, où il est arrivé troisième avec 6,14 % des suffrages exprimés, que M. Abdoulaye BIO TCHANE renoue avec la politique. Il s’est de nouveau présenté en 2016 et, quatrième à l’issue du premier tour (8,8 %), a ensuite soutenu la candidature de Patrice TALON. Un ralliement qui vaut à ABT un rôle stratégique au sein du Gouvernement du Président Patrice TALON, reconduit pour un deuxième mandat.

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Ouvrage : L’Audace d’Entreprendre – Une jeunesse en Action

José Herbert Ahodode

L’ouvrage « L’Audace d’Entreprendre : Une jeunesse en Action » mène des réflexions sur les défis de l’entrepreneuriat dans le contexte africain et propose des approches réalistes pour y faire face. On y découvre également le parcours d’entrepreneurs de divers domaines – ce sont des exemples concrets et inspirants pour les jeunes. L’ouvrage est préfacé par Ibrahima Théo Lam, et Marcellin Gandonou est intervenu pour l’avant-propos.

Les entrepreneurs ayant contribué à cet ouvrage sont : Epiphane Senou, Adjaratou Lawani, Sessi Hounkanrin, Odile Gnonwin, Eulodie Hodonou, Caludia Togbe, Natacha Agbahoungba, Moustakimou Sadji, Riva Bonkoungou et Ada Bocoum.

L’Auteur, par ce canal, les remercie à nouveau pour le temps et les sacrifices.

Pour mieux s’enquérir du contenu de  » L’Audace d’Entreprendre – Une jeunesse en Action « , voici l’intégralité de la Préface. Plus bas, vous découvrirez les options de téléchargement.

PREFACE DE IBRAHIMA THEO LAM

En Afrique, dans pratiquement tous les pays, le chômage des jeunes est en hausse et les perspectives de réponses publiques semblent limitées. Dans ce beau continent, on note l’existence de multiples ressources minérales et des possibilités immenses de création de valeurs. Une population jeune, un marché potentiel à qui sait observer son environnement immédiat, des défis de développement à relever, une cartographie favorable à la création de nouveaux produits et services à haute valeur ajoutée…

Tous les ingrédients sont disponibles pour engager une réflexion soutenue en matière d’orientations et de choix stratégiques afin de promouvoir durablement un développement économique centré sur les identités culturelles du continent. Les dirigeants africains en parlent régulièrement sans pour autant développer des modèles économiques propres au contexte local du continent ni en fonction de l’abondance des matières premières. D’une manière générale, les politiques publiques des pays africains, en matière de promotion de l’entrepreneuriat, sont plutôt orientées dans des scénarios extravertis.

Au Bénin, les autorités actuelles ont engagé une démarche volontariste de rupture pour placer l’employabilité des jeunes au centre des priorités gouvernementales. Plusieurs initiatives sont en cours de réalisation pour assainir d’une part l’environnement des affaires et, dans le même ordre d’idées, accompagner des jeunes à devenir des champions nationaux. D’une manière générale, cette nouvelle orientation a permis d’enregistrer des résultats satisfaisants dans certains secteurs d’activité.

Cependant, malgré la multiplicité des actions déployées, le problème de l’employabilité des jeunes demeure toujours une réalité dans plusieurs communes béninoises. C’est dans ce contexte que l’auteur José Herbert AHODODE propose un condensé d’outils et de méthodes à travers un livret « l’Audace d’entreprendre » pour encourager les jeunes à compter d’abord sur eux-mêmes pour construire leur avenir. Dans cet ouvrage, monsieur AHODODE (i) établit un diagnostic objectif de l’employabilité des jeunes au Bénin, (ii) donne la parole à des jeunes africains et des experts de référence dont les parcours permettent d’inspirer d’autres jeunes à oser commencer, (iii) propose aux lecteurs la découverte des organismes étatiques béninois d’accompagnement des initiatives privées et (iv) propose des recommandations fortes au service du développement de l’entrepreneuriat des jeunes.

Devant la flagrante inadéquation entre le contenu des enseignements pédagogiques et les exigences des entreprises béninoises, il s’avère nécessaire de réfléchir à des apports pédagogiques permettant aux étudiants de mieux se familiariser avec les réels enjeux de l’entreprise et du marché de l’emploi en général. Selon l’auteur, c’est en ce sens qu’on peut trouver des solutions optimales pour aider les jeunes à être employables. Il estime également que l’entrepreneuriat est une source principale d’insertion pour répondre aux problèmes du chômage massif qui affecte la jeunesse africaine.

À tous les jeunes du continent africain,
Je voudrais vous faire part de l’honneur que j’ai en écrivant ces quelques lignes pour vous encourager à poursuivre vos efforts afin d’atteindre vos ambitions personnelles. Donnez-vous les moyens de vos objectifs. Trouver un stage ou un emploi, financer vos projets… ; c’est de votre responsabilité. N’attendez personne pour poser les briques de votre avenir. C’est à partir des petits commencements que vous arriverez à soulever des montagnes. Mettez en mouvement physiquement et mentalement vos capacités et chaque étape de vos actes s’imprimera dans votre mémoire. Cela semble trivial, mais cela fonctionne, selon mon expérience.

Bien qu’il ne soit pas la seule composante du paysage économique africain, l’entrepreneuriat constitué des petites initiatives a joué un rôle crucial au cours de cette dernière décennie, en absorbant une bonne partie de la population jeune en pleine croissance.
Avec les différents bouleversements techniques, la facilité de l’accès à l’information, la possibilité d’accéder à des contenus pédagogiques innovants…, une nouvelle ère s’ouvre pour vous. Prenez du recul et réfléchissez sur les comportements que vous devez développer ainsi que les qualités indispensables que vous devez disposer pour capter les opportunités d’affaires qui s’offrent à vous.

Pour aller plus loin, je vous invite à vous ouvrir aux initiatives locales des femmes et des jeunes du secteur informel qui se développent autour de vos localités. Intéressez-vous aux commerçants qui vous entourent, renseignez-vous sur les opportunités qui se créent.

Ibrahima Theo LAM
Entrepreneur, Citoyen du Monde engagé pour le développement des territoires africains.

Chers lecteurs, nous espérons que vous êtes davantage motivés à découvrir le contenu de cet ouvrage suite à la lecture de la Préface.

Toute l’équipe ayant travaillé sur cet ouvrage espère recevoir vos retours de lecture. N’hésitez donc pas à laisser des commentaires et de partager sur les réseaux sociaux.

Pour avoir cet ebook, nous vous proposons deux options :
1. Vous souhaitez accompagner l’Auteur à travers une modeste contribution (vous payez pour l’avoir), cliquez sur ce lien (ebook payant). Vous payez et recevez votre exemplaire de l’ebook.

2. Vous souhaitez accéder à la version libre de cet ouvrageCliquez sur ce lien. Il vous sera demandé de vous abonner pour le recevoir.

Dans tous les cas de figure, nous avons pensé à vous ! Après la lecture, tous les contributeurs souhaitent avoir vos avis. Quelles réflexions et idées vous inspire la lecture de cet ouvrage ? Dites-le nous en commentaires.

A bientôt sur le Blog de José Herbert.


José Herbert AHODODE : Agronome, Auteur, Podcaster

Chers lecteurs, bienvenus sur mon Blog. Si vous venez d’atterrir ici, attrapez une tasse de café ou un thé et préparez-vous à un voyage merveilleux au cœur de mon univers ! Je suis José Herbert Ahodode.

Ma plus grande fierté serait de vous voir aller au bout de vos initiatives et réaliser vos projets. Nous passons assez de temps et gaspillons trop d’énergies à ne pas se lancer dans l’inconnu pour réaliser nos ambitions…

Mais qui suis-je en réalité ?

Comme beaucoup de jeunes nés sur le continent africain et plus précisément dans mon Bénin natal, je suis convaincu que le Développement est une question qui nous concerne tous.

C’est pour cela que très vite, je me suis engagé au service communautaire ; ce qui a débouché sur des collaborations avec plusieurs structures et organisations au Bénin, en Afrique et au-delà. Je ne suis pas encore arrivé à destination puisque le chemin à parcourir pour y arriver est long… Ainsi, je continue d’apprendre et je suis ouvert aux futures collaborations !

A l’image du faucon pèlerin, je suis passionné de voyages d’apprentissages et de découvertes. Cela me permet de me forger au quotidien pour incarner le changement que je souhaite voir dans le Monde. Je reste convaincu qu’avant de changer son quartier, sa ville, son pays, son continent, le Monde, il faut d’abord se changer soi-même !

Ainsi, je suis Alumni de l’Initiative Germano-Africaine pour la jeunesse – African German Youth Initiative, de la Fondation allemande Friedrich Ebert Stiftung, du think tank panafricain GIAf – Groupe Initiative Afrique, du Centre Régional de Leadership YALI – Young African Leaders Initiative…

Mes engagements pour le leadership associatif et entrepreneurial des jeunes m’ont amené à collaborer avec diverses Organisations et think tank ancrés au cœur des défis de Développement du continent africain. En collaboration avec ces organisations, j’interviens donc dans l’élaboration, le déroulement de programmes incluant le renforcement de compétences entrepreneuriales et en leadership associatif des jeunes au Bénin, en Afrique, en Europe…

Je suis Auteur béninois, Agronome socio-économiste de formation. Spécialisé en Economie et Sociologie Rurales.

Au quotidien, à travers l’entreprise Crystal Agri Business, j’accompagne les organisations professionnelles agricoles et les entrepreneurs sur les enjeux de développement des filières et chaînes de valeur agricoles.

Je développe une expertise sur le conseil agricole ainsi que les processus d’accès inclusif au financement agricole. L’éducation et le partage étant mes valeurs premières, j’exerce en qualité de Consultant Formateur. Je continue de me former au quotidien car l’apprentissage « tout au long de la vie » est le cheminement ultime pour aller vers l’excellence.

Passionné des questions de développement socio-économique et de l’implication de la jeunesse, je reste convaincu que chacun de nous a une place à prendre dans ce Monde. C’est donc en découvrant nos atouts et en les mettant en avant qu’on ose réaliser ses ambitions !

Tout le meilleur que je vous souhaite est de trouver votre voie, de faire entendre votre voix et si vous le pouvez, de panser le Monde par la pensée et l’Action…

Sur mon site web, je partage mes expériences, mes réflexions, mes articles traitant de diverses thématiques d’enjeux majeurs pour le Développement socio-économique.

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Oui, je crois à la force des réseaux… Je vous accompagnerai à avoir des réponses à vos questionnements !

Connectons-nous pour construire ensemble le Monde d’aujourd’hui et celui de demain

Cordialement, José Herbert Ahodode.

José Herbert Ahodode

Un espoir pour le Sahel
UN ESPOIR POUR LE SAHEL

Un espoir pour le Sahel

 

UN ESPOIR POUR LE SAHEL... La relance de grands programmes d’infrastructures pour un développement durable, l’amélioration des conditions de vie des populations et le retour de la sécurité. Cliquez pour tweeter

Neuf ans après le déclenchement de l’opération qui a mis un terme à l’offensive djihadiste au Mali, la situation au Sahel est préoccupante. Au regard du niveau des budgets investis (il s’agit de milliards d’Euros par an) et du volume des forces militaires engagées dans la résolution de cette crise (au bas mot plus de 35 000 hommes), les perspectives restent peu encourageantes et même inquiétantes au regard de la menace qui s’étend désormais concrètement aux pays du sud Sahel !

Le sentiment qui prévaut est que les stratégies traditionnelles ont échoué. Selon le patronat des pays du G5 SAHEL, une initiative forte et concrète doit être prise pour relever le défi de la paix et du développement au Sahel. Il faut susciter un choc psychologique suffisamment fort pour à nouveau créer de la richesse, retrouver ainsi collectivement confiance en l’avenir et de ce fait réunir les conditions d’un retour à la paix.

Les opérateurs du secteur privé des pays du G5 SAHEL sont convaincus qu’une politique ambitieuse d’investissements dans de grandes infrastructures par la mise en route de chantiers à haute intensité de main d’œuvre, combinée au développement de multiples petits métiers est dorénavant la seule stratégie de nature à relancer la demande et donc le niveau de consommation.

Le projet conçu par l’union des patronats du G5 SAHEL vise à développer un corridor à vocation économique de dimension sous régionale reliant les capitales des pays de la bande Sahel, assorti de la construction d’un barrage majeur (Taoussa), – non pas en coût (il s’agit davantage d’une grande digue sur le fleuve Niger) – mais en capacité à fixer une population, de nature à faire émerger une ville autour d’un nouvel espace économique potentiel.

La mise en synergie de l’ensemble constituera la condition sine qua none pour susciter enfin une production régionale. Cette politique offrira bien évidement de meilleurs services aux populations dans des domaines essentiels comme l’énergie et le transport. Elle devra permettre de créer des emplois dont l’insuffisance aujourd’hui atteint un niveau record extrêmement dangereux pour la stabilité de toute la région et son avenir.

Au niveau du G5 SAHEL, c’est aussi une opportunité exceptionnelle de développer une vision régionale du développement et la promotion d’un aménagement concerté d’un territoire transnational vaste et diversifié aux ressources et potentialités certaines et dont il faut davantage jouer la complémentarité. Le succès de cette nouvelle initiative est dès lors impératif. Il a été présenté aux Chefs d’Etat du G5 SAHEL et a obtenu un début d’appropriation comme choix stratégique majeur, à travers leur déclaration en faveur d’investissements massifs dans les infrastructures pour « une approche intégrée entre sécurité et développement » (communiqué final du Sommet de N’Djamena, p. 28).

Simultanément, un cadre incitatif doit être clairement promu par les pouvoirs publics pour encourager le secteur privé national et international à mobiliser davantage de ressources, en particulier dans le cadre de Partenariats Public Privé (PPP) et accélérer la réalisation des infrastructures incontournables pour le développement du Sahel dans les prochaines décennies.

Les opérateurs sahéliens du secteur privé considèrent que ce choix ainsi clairement affirmé par les autorités politiques auprès des bailleurs de fonds internationaux pourrait amener ceux ci à orienter davantage leurs ressources vers le soutien à cette politique qui combine les visions et les efforts des secteurs privés et publics africains . Le Sommet UA/UE de Bruxelles des 17 et 18 Février 2022 devrait être l’occasion d’en faire la confirmation en classant ce projet, qui irrigue pratiquement toutes les thématiques (mobilité, logistique, emplois…), dans les priorités retenues.

QUID DU PROJET : UN ESPOIR POUR LE SAHEL

I. LE SAHEL DANS L’IMPASSE ?

Sur le plan sécuritaire, malgré quelques succès récents, la dégradation générale de la situation au Sahel et plus particulièrement au Mali et au Burkina Faso est constante depuis 2016. Aux attaques répétées et meurtrières des groupes armés djihadistes contre les forces armées et les populations viennent désormais s’ajouter des exactions contre les populations et des affrontements inter-ethniques sanglants impliquant les communautés Peulhs, Dogons, celle des chasseurs traditionnels et même aujourd’hui les Bambaras. Sous-développement, chômage, pauvreté endémique et impossibilité d’accès aux services de base viennent compléter les ferments de la crise sahélienne.

Il y a lieu de noter des avancées dans le domaine du combat contre le terrorisme dans la région des trois frontières, un renforcement des capacités militaires de certains États de la région, un retour timide de l’État et des administrations sur les territoires ; toutes choses qui sont notoirement insuffisantes pour inverser la tendance, car dans le même temps on assiste à l’extension géographique de la menace. D’autant plus que le volet  » aide au développement  » n’a pas suscité un grand projet emblématique et mobilisateur capable de créer le choc suffisant pour modifier la perception et l’adhésion des populations à la sortie de crise.

II. LE DEVELOPPEMENT COMME JUGE DE PAIX ?

Jusqu’à récemment, la priorité donnée à la situation sécuritaire prévalait sans que cette approche n’ait donné, à ce stade, les résultats escomptés. De nombreux projets de développement ont alors été évoqués, portés sur les fonts baptismaux par les Nations-Unies, ou encore des partenaires bilatéraux et multilatéraux regroupés sous la coordination de l’Alliance Sahel. Mais leur réalisation, leur cohérence d’ensemble et leurs effets sont encore difficiles à mesurer si tant est qu’ils ont été effectivement mis en œuvre.

Entre l’autosatisfaction des effets d’annonces, les lourdeurs technocratiques des procédures et les délais avant que des effets visibles n’apparaissent, les populations sont désabusées. Or, au fil du temps et face aux limites d’une approche exclusivement militaire, les avis convergent de plus en plus pour tenter de traiter l’insécurité par une réponse économique, considérant que c’est en grande partie le chômage et la pauvreté qui sont le terreau de la situation actuelle. Il s’agit donc de créer un choc psychologique et économique à deux niveaux et sur tout l’espace sahélien mais indiciblement liés entre eux : lancer de grands projets d’infrastructure au niveau régional avec autour d’eux les micro-activités qu’ils vont instantanément susciter (alimentation, service, logistique, etc.) combinés à une mise en mouvement à travers de multiples petits projets donnant rapidement des effets visibles.

Parmi les grandes infrastructures dont l’absence pénalise fortement le développement du Sahel, celles qui faciliteront les échanges au sein de ces vastes territoires et l’accès à l’énergie pour le plus grand nombre doivent être prioritaires. Pour amorcer ce processus, le patronat des pays du G5 suggère que les projets soient largement endossés par les Chefs d’Etat devant leurs partenaires internationaux.

III. UN CORRIDOR DE DEVELOPPEMENT RELIANT LES PAYS DU G5 SAHEL
Un premier tronçon relierait Bamako et Nouakchott. Le Mali, compte tenu de sa situation géographique particulière d’ensemble frontalier de 7 pays de la région, a toujours eu une vocation d’échanges interrégionaux. La densification recherchée de son économie comme de celle de l’ensemble des pays de la sous-région passe naturellement par le développement de bassins de production et de flux d’échanges nourrissant les transferts et alimentant cette vocation de plateforme logistique du pays. C’est dans cette perspective d’aménagement de routes que s’inscrivent déjà, avec la Côte d’ivoire le développement de la région de Sikasso et avec le Sénégal celle de Kayes ; ce projet reliant le Mali et la Mauritanie venant compléter ce dispositif déjà bien avancé.

Afin d’en faire un véritable vecteur de sécurisation et de développement, le corridor Nouakchott-Bamako est pensé, dès l’origine dans une approche globale assurant l’articulation entre la dimension internationale (désenclavement commercial), les dynamiques locales de développement économique et social et la sécurisation tout au long du tracé et dans les régions proches. L’objectif est ici d’appréhender le corridor comme un outil pluridimensionnel d’aménagement du territoire, de développement économique, de progrès social et de
sécurisation.

L’extension aux autres pays du G5. L’idée est de commencer l’exploitation du corridor entre Nouakchott et Bamako avec notamment les investissements du port de Nouakchott (déjà réalisés) et le barrage de Taoussa au Mali (déjà voté) et de connecter ensuite le plus rapidement possible, le Burkina le Niger et le Tchad. La base de cette construction reposera sur un dialogue constructif public/privé et entre les patronats des cinq pays, à travers une active concertation pour imaginer les schémas les plus productifs. Il s’agit d’un processus qui se déploiera dans le temps mais qui peut être entrepris dès aujourd’hui pour consolider la paix dans la région par un « choc de structuration » voulu et conçu par les pays du G5 et qui bénéficiera finalement aussi bien aux pays du Nord que du Sud.

IV. UN PROJET GLOBAL, LE BARRAGE de TAOUSSA

Concernant le Mali, ce choc économique et psychologique pourrait être amplifié en mettant en œuvre le projet de barrage de Taoussa dans la région de Boureme, à une centaine de kilomètres au nord de Gao sur le fleuve Niger. Cet investissement permettrait l’installation d’une usine hydroélectrique de 25 MW et une production annuelle de 118 GWhs, l’exploitation du gisement de phosphate de Boureme et le démarrage d’une production de blé à Dire, où des conditions exceptionnelles pour sa culture sont réunies.

L’étude d’impact fait apparaître qu’il absorberait la totalité de la main d’œuvre du cercle de Gao, voire de celui de Tombouctou (de l’ordre de 500 000 personnes seraient impliquées d’une façon ou d’une autre dans ce projet), qu’il permettrait une autosuffisance alimentaire de ces cercles, une augmentation du taux d’activités de la population rurale de 42 à 97 % et des revenus pour cette même population qui seraient multipliés par 10 (de 50 à 500 000 francs CFA/an).

En parallèle, ce projet initié au départ par le Conseil National du Patronat Malien (CNPM) présidé par Mamadou Sinsy Coulibaly, donnerait l’occasion d’un projet dans le projet en recrutant et formant une partie de la population aux petits métiers qu’une telle activité ne manquerait pas de créer automatiquement dans son environnement immédiat ; toutes choses qui participeraient d’une forme de structuration de l’économie informelle, de la stabilité de la zone et de l’adhésion de la population à la recherche d’une issue à la crise malienne.

Pour en savoir plus sur le projet : UN ESPOIR POUR LE SAHEL, téléchargez le document synthèse.

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Antonin Dossou

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Groupe Initiative Afrique
Groupe Initiative Afrique (GIAf) : think tank panafricain

Histoire du think tank : Groupe Initiative Afrique

 

Cet article nous conduit à la découverte du think tank panafricain : Groupe Initiative Afrique. Issu des Conférences Europe/Afrique organisées par l’Institut Aspen France depuis 1994, le moment était venu d’implanter en terre africaine ces méthodes efficaces d’échanges et de réflexions et de poursuivre le développement d’un réseau panafricain de suivi et de mise en œuvre de ces réformes en intégrant la  diversité des contextes socio-politiques et socio-économiques subsahariens. Ainsi le think tank- action tank  GROUPE INITIATIVE AFRIQUE a été constitué, en 2011, à Yamoussoukro, sous la Présidence de Feu Charles Konan Banny (ancien Premier ministre ivoirien) et  sous le haut parrainage de Feu Kofi Annan (ancien Secrétaire général de l’ONU) et de l’ancien Président ghanéen John Kufuor (voir liste des membres fondateurs sur le site du Groupe Initiative Afrique).

A l’occasion de la 4ème Conférence Internationale du Groupe Initiative Afrique (GIAf), tenue à Yamoussokro (Cote d’Ivoire) en 2017, José Herbert AHODODE s’est fait connaitre au think tank en intervenant sur un panel pour communiquer sur l’implication de la jeunesse dans la dynamique de l’intégration régionale en Afrique (à la suite d’un article traitant de la thématique et diffusé sur plusieurs sites et réseaux africains). Suite à cette importante activité, je suis devenu Membre du Groupe après validation par le Conseil d’Administration.

Cet article nous amène à la découverte du Groupe Initiative Afrique (GIAf).

Extraits des propos tenus par Charles Konan Banny (RIP) lors de la séance inaugurale du Groupe Initiative Afrique (GIAf)

Groupe Initiative Afrique
Charles Konan Banny (RIP)

« Si nous avons insisté pour que ce Groupe se crée, c’est qu’il y a un manque réel en Afrique : nous ne réfléchissons pas assez !

Nous ne sommes pas les moins doués pour cela, néanmoins le problème c’est de se mettre ensemble, de réfléchir et de créer la synergie comment dégager les vraies questions qui sont les nôtres, comment arriver à l’optimum ? Nous ne devons pas être frileux, nous devons être ouverts. Nous avons aussi quelque chose à apporter dans le cadre de la Gouvernance Mondiale.

Plus on est « petit » économiquement, plus il faut être fort « intellectuellement ». Nous avons la capacité intellectuelle d’être dans ce monde et d’initier les transgressions et les ruptures qui peuvent être nécessaires. Cette initiative est une grande initiative. Il y a un défi et l’occasion est  offerte aux africains, de participer sans complexe et à égalité au « banquet de l’universel » – comme  le préconisait Léopold Sédar Senghor. C’est cela qui m’amène à soutenir cette initiative… »

Groupe Initiative Afrique : Un réseau international de personnalités et d’experts de haut niveau

Le Groupe Initiative Afrique (GIAF) est une association indépendante et apolitique. Il rassemble des personnalités de haut niveau majoritairement africaines tout en étant ouvert à des experts de différentes nationalités francophones et/ou anglophones : hommes/femmes politiques, chefs d’entreprise, universitaires et personnalités issues de la société civile. L’objectif est de faire bouger les lignes et de créer les conditions d’un avenir meilleur pour le continent.

La transdisciplinarité : un des atouts majeurs du GIAf

Universitaires, experts, membres de la société civile, responsables politiques, chefs d’entreprises travaillent, d’ordinaire, plus volontiers avec leurs collègues issus de leurs champs d’activités, et avec lesquels ils partagent des problématiques communes. Un des objectifs du GIAF, et plus particulièrement lors de sa conférence plénière, est de donner la parole aux différents acteurs afin de décloisonner les débats sans langue de bois et en maximisant l’intelligence collective de dégager des solutions adaptées à des problématiques complexes.

Un réseau international et interconnecté

Outre un réseau d’hommes et de femmes politiques ayant exercé ou exerçant des fonctions de premier plan, d’universitaires et d’experts internationaux,  de membres actifs de la société civile, trois antennes (Abidjan, Dakar, Paris) animent mensuellement des débats et assurent le suivi et la diffusion des recommandations adoptées lors des plénières. Des conférences-débats, ouvertes au grand public, sont ponctuellement organisées afin de les porter à la connaissance du plus grand nombre. Ainsi, en plus des Conférences Internationales qui ont lieu en Côte d’Ivoire, des activités ponctuelles et des rencontres sont organisées dans plusieurs capitales africaines ainsi qu’au Parlement européen à Paris.

Une méthode de débat éprouvée : la méthode Aspen

Tous les deux ans, les membres et invités du GIAf, se réunissent à Yamoussoukro pour une grande conférence internationale. Sur deux jours et demi, ils sont invités à traiter les différents aspects d’une thématique préalablement définie et travaillée dans le cadre des réunions mensuelles organisées par les différentes antennes. Cette conférence privilégie la confidentialité des débats afin d’encourager la spontanéité des propos des participants invités à s’exprimer en leur nom propre, au nom de leur expertise, sans toutefois engager les institutions dont ils peuvent, par ailleurs, dépendre. Les débats sont organisés autour d’une grande table réunissant l’ensemble des participants, suivant la méthode dite d’Aspen: un modérateur pose la problématique et distribue la parole. Des introducteurs disposent alors de 7 minutes, chacun, pour traiter librement le sujet soumis (maximum 3 introducteurs par sujet). Les interventions à partir de cas concrets sont particulièrement appréciées afin de mutualiser les expériences et les bonnes pratiques. S’ensuit un débat avec les participants, qui disposent, quant à eux, de 3 minutes, chacun, pour exposer leur point de vue, remarques et/ou critiques. L’observance de ces règles permet de favoriser un débat démocratique où chacun à la possibilité de s’exprimer. A la fin de chaque séance, le modérateur propose une synthèse des travaux. A l’issue de ces deux jours, une demi- journée est consacrée à l’adoption de recommandations.

Des débats et des actes : la préoccupation du suivi

La préoccupation du suivi des recommandations émises en sessions plénières fonde l’originalité du GIAf, et ce, en rupture avec la pratique de l’accumulation de rapports aux lendemains incertains.

Reconnu comme l’un des principaux centres de réflexion prospective, apolitique et non partisan, il s’est ainsi progressivement imposé comme partenaire privilégié des instances internationales (Union africaine, CEDEAO, CEMAC, G20, G8 pour ne citer que quelques exemples). 

La diffusion de ses travaux via la publication de livrets, le suivi de problématiques clés et de ses recommandations, l’organisation, enfin, de conférences publiques l’ancrent véritablement dans une perspective d’« action tank ».

Exemple de thématiques traitées à Yamoussoukro (Conférences internationales) :

2017 – Comment refonder la dynamique de l’intégration régionale en Afrique : intégration ou désintégration ?

2014 – Jeunesse africaine : « bombe à retardement » ou opportunité historique ?

2012 – Comment renforcer l’efficacité de l’Etat en Afrique. ?

2011 – Paix, croissance économique et développement solidaire : Quelles ruptures sont nécessaires ?

Tous les rapports des Conférences du think tank sont disponibles sur le site internet du Groupe Initiative Afrique ainsi que des comptes rendus d’activités et diverses rencontres disponibles sur les réseaux sociaux (Facebook, LinkedIn, Instagram, Twitter et YouTube).

Site Internet : http://www.initiative-afrique.org/fr

Réseaux sociaux : FacebookLinkedInInstagramTwitterChaine YouTube 

Opportunités de Partenariat

Être partenaire du Groupe Initiative Afrique (GIAF), c’est faire confiance à la crédibilité et à l’efficacité d’un think tank international, éprouvées depuis 08 ans, en lui permettant de poursuivre ses missions dans le respect de ses valeurs cardinales. C’est s’engager en vue de faire progresser le débat et d’y prendre part pleinement dans l’intérêt de la recherche de voies et solutions efficientes pour l’avenir du continent. C’est, enfin, participer à une œuvre collective qui privilégie le débat d’idées et l’action. 

Pour de plus amples informations, veuillez contacter :

  • Pascal Peyrou, Secrétaire général du GIAf.

Courriel : ppeyrou@initiative-afrique.org

  • José Herbert Ahodode, Jeune leader, Auteur, Agronome.

Courriel : herbert@joseahodode.com

Le GIAf Junior est une émanation du GIAf (Groupe Initiative Afrique). Ce creuset de jeunes leaders, de différents horizons du continent africain et au-delà, représente la voix et la force vives de la jeunesse au sein de notre think tank. Le GIAf Junior a pour vocation de permettre aux jeunes africain.e.s de questionner, discuter, et réfléchir sur leurs environnements afin d’apporter des éléments de réponses qui leurs sont propres pour faire face à leurs préoccupations et attentes. Pour en savoir plus sur le GIAf Junior, cliquez ici.

Ouvrage collectif : L’entrepreneuriat axé sur le développement durable

« L’entrepreneuriat axé sur le développement durable » est un ouvrage co-écrit par trois auteurs : Christian OWONA EYENGA, L. Miriame Bénédicte TRAORE et José Herbert AHODODE. Trois jeunes auteurs, passionnés des questions de développement, férus de l’écriture, ont entrepris d’écrire un ouvrage collectif sur l’entrepreneuriat des jeunes dans le contexte africain. Les jeunes auteurs se sont retrouvés pour la première fois, en 2019, à l’occasion de la résidence des alumni des programmes d’échanges et de volontariat pilotée par le programme AGYI (African German Youth Initiative) à Grand-Popo (Bénin).

Des diverses discussions sont ressorties des passions communes pour les thématiques en lien avec le développement durable. Les nouveaux amis ont nourri de fructueux échanges sur leurs ambitions communes et leurs passions partagées pour l’écriture. Et voilà la genèse de l’ouvrage, objet du présent article.

Avant d’aborder le contenu de l’ouvrage, il parait opportun de présenter, brièvement, les co-auteurs : (1) Christian Owona Eyenga est un jeune camerounais, auteur – écrivain – chercheur, titulaire d’un master en science politique, spécialisé en relations internationales et études stratégiques ; (2) L. Miriame Bénédicte Traore est une jeune burkinabé, écrivaine, juriste de formation, spécialisée en droit public ; (3) José Herbert Ahodode est un jeune béninois, auteur – écrivain – entrepreneur, titulaire d’un master en agronomie, spécialisé en économie et sociologie rurales, consultant formateur sur les chaines de valeur agricoles.

Les co-auteurs, aux constats, sont pluridisciplinaires et c’est justement la pluralité des compétences qui constitue la richesse du contenu de l’ouvrage. En effet, l’entrepreneuriat jeune en Afrique subsaharienne est devenu indispensable pour la prospérité du continent. De nombreux jeunes africains s’aventurent dans l’entrepreneuriat sans aucune maîtrise des techniques et méthodes de mise en œuvre d’un projet. C’est la raison pour laquelle on assiste sans cesse à l’échec de leurs activités. Cet ouvrage « L’entrepreneuriat axé sur le développement durable – Entrepreneuriat des jeunes : techniques et outils face aux enjeux de développement » est un guide pratique pour conseiller les futurs jeunes leaders dans cette belle aventure qu’est l’entrepreneuriat.

Le continent africain possède l’une des populations les plus jeunes de la planète. Celle-ci est estimée à environ 70% ; cette population est en partie basée dans sa région sub-saharienne dont la moyenne d’âge se trouve sous la barre des 30 ans. Ces jeunes hommes et femmes qui font face aux enjeux de développement se trouvent être des acteurs incontournables de l’émergence et du développement local dans les secteurs politique, économique, culturel, environnement durable, etc. Cependant, ceux-ci se heurtent à certains obstacles d’ordre conceptuel liés au système classique de leurs systèmes de formation ou d’enseignement (celui qui consiste à s’instruire et acquérir juste les connaissances classico-théoriques et donc l’objectif est de servir exclusivement dans le secteur public). Or le secteur public n’a jamais développé un État.

Aujourd’hui, il devient capital qu’il puisse s’arrimer et être en mesure de rivaliser avec les autres acteurs de la globalisation. C’est cet ensemble d’éléments qui illustrent à suffisance que cette jeunesse puisse se trouver en marge du développement.

Il devient donc impératif que la jeunesse s’oriente vers un entrepreneuriat « contractualisé » répondant à ses attentes et besoins immédiats avec des impacts visibles à court et à long-terme. Il faut aussi noter que de nombreuses organisations apportent déjà leur expertise, bien encore minime parce qu’elles visent une minorité prioritairement les « jeunes instruits » à travers des séminaires de formation, d’échanges ou de mentorat (Fonds d’innovation AGYI de la GIZ, le Programme d’entrepreneuriat Tony Elumelu).

Ces initiatives bien qu’étant louables, comportent un ensemble de lapsus à l’exemple d’absence réelle de véritable politique de suivi post formation des anciens apprenants ainsi que des subventions et des financements. En outre, les politiques d’aide et d’appuis aux formations de ces différentes organisations qui œuvrent dans le soutien de l’entrepreneuriat jeune dans la région sont trop sélectives et discriminatoires c’est-à-dire pas accessibles à tous les jeunes.

En effet, le continent africain est caractérisé par un environnement économique peu favorable à la production, à l’éclosion de l’initiative privée et à l’émergence des pôles régionaux de développement, d’une déficience des normes et structures sociales, d’un faible niveau de culture politique des acteurs, d’une gouvernance qui se cherche indéfiniment, d’un analphabétisme en matière d’écologie, d’une détérioration des valeurs culturelles engendrant une progressive perte de repères identitaires et d’une technologie quasi-inexistante. Aussi, les populations aspirent-elles à des Etats acteurs et véritables facilitateurs du développement économique, un secteur privé dynamique, entreprenant et innovateur, une économie prospère et compétitive, l’émergence de pôles régionaux de développement viables.

C’est au regard des grands défis de développement, de la connaissance du vécu des populations, que les trois jeunes Auteurs provenant du Bénin, du Burkina-Faso et du Cameroun ont pris l’option de s’engager dans une réflexion collective. Il s’agit de jeter un regard analytique sur les principaux enjeux de développement du continent mère, l’Afrique.

C’est à l’œuvre et beaucoup d’initiatives à travers le continent permettent de voir une jeunesse en pleine mutation, consciente des enjeux et défis du développement et déterminée à s’engager. Puisse cet ouvrage apporter sa petite pierre à la construction d’une dynamique en cours, celle du développement.

 

Par ailleurs, l’un des objectifs de l’ouvrage est d’éveiller la conscience de la jeunesse, en apportant des éclaircissements sur les notions d’entrepreneuriat, de leadership et sur comment avoir des financements pour démarrer des projets.

Beaucoup de jeunes suivent des formations théoriques sur l’entrepreneuriat où on leur répète les mêmes choses : entreprendre c’est prendre des risques, c’est identifier un problème à résoudre, etc.

Mais en pratique, les jeunes ressortent de ces formations sans n’avoir presque rien assimilé. Ils sont donc nombreux, ces jeunes, qui entreprennent juste parce qu’ils sont au chômage et dès l’apparition des difficultés, ces derniers abandonnent.

L’entrepreneuriat est un domaine plus complexe que ce qui est enseigné. Quand on parle d’entrepreneuriat, beaucoup voient le résultat et non le processus ; pourtant le processus est long et douloureux.

Dans notre marche vers la création d’une entreprise, beaucoup d’organismes sont prêts à nous accompagner financièrement tels que la GIZ, USAID, UBA et bien d’autres.

Il incombe alors à chacun de connaitre ces organismes et les mesures dans lesquelles ils octroient les financements. Il n’est pas aisé d’obtenir un financement pour un projet et les organismes non plus ne peuvent se permettre de financer n’importe quel projet. A cet effet, faut-il le rappeler, au 21ème siècle, les entreprises doivent avoir un but particulier qui réponde au contexte d’améliorer les conditions de vie de la communauté.

Particulièrement, dans le contexte africain, l’entrepreneuriat doit répondre à certains critères. Les Objectifs du Développement Durables (ODD) édictés par l’ONU et les aspirations de l’agenda 2063 de l’Union Africaine (UA) cadrent bien avec les buts que nos entreprises doivent viser. Dans cet ouvrage, il a été tout aussi question des ODD qui demeurent encore une obscurité pour beaucoup de jeunes en Afrique et qui, pourtant sont impératifs pour un jeune entrepreneur.

Cet essai analytique vise principalement à donner des réponses concrètes aux jeunes du continent et d’ailleurs mais prioritairement aux jeunes qui aimeraient s’engager dans l’entrepreneuriat mais qui ne maîtrisent pas les jeux et enjeux de conception d’un projet. Le but étant qu’ils puissent être aptes à faire face aux différents enjeux socio-politiques, économiques, environnementaux… auxquels ils sont confrontés dans leur milieu.

Il faut relever ici, qu’avant de parler d’entrepreneuriat ou de réalisation d’un projet, l’acteur ou le porteur d’idée innovante devrait se rassurer de remplir et répondre à un certain nombre de critères et de conditions. Les critères sont liés aux enjeux de développement global (agenda 2030 et agenda 2063). Tout projet d’innovation doit d’abord être en mesure de résoudre au moins deux à plusieurs problèmes palpables des objectifs de développement durable et des aspirations « africaines ».

Dans la logique des conditions que doit remplir l’acteur de l’innovation, il faut qu’il développe certaines capacités (dont le leadership) qui l’aideront à concevoir (monter le projet) et à convaincre les autres acteurs indispensables à son projet de le suivre dans la mise en œuvre et le suivi de son initiative (financement). On peut donc comprendre que la création d’une entreprise nécessite un ensemble de techniques et de méthodes utiles à éprouver.

Pour faciliter la compréhension de la réalisation effective d’une idée entrepreneuriale, il faut faire appel à un ensemble de questionnements auxquels ce manuscrit se porte garant de répondre et d’apporter des approches réalistes : primo, comment amener les jeunes futurs entrepreneurs à comprendre les jeux et enjeux des objectifs de développement durable pour que ces derniers puissent participer au développement local de façon efficiente et efficace ?

Secundo, quelles sont les qualités qu’ils doivent cultiver afin d’être plus compétitifs et rentables non seulement à court terme mais aussi à long-terme ?

Après, comment doivent-ils faire pour élaborer et réaliser un projet viable ? Enfin, quels sont les conditions et critères à remplir pour solliciter un financement de la part d’un potentiel investisseur ?

Tout au long de l’argumentaire construit dans cet ouvrage, il a donc été question, premièrement de présenter et réexpliquer les ODD et l’agenda 2063 de l’Union Africaine pour mieux faire comprendre le but de ces politiques publiques aux jeunes. Deuxièmement, il s’agit d’amener le jeune entrepreneur à développer et à cultiver certaines aptitudes et atouts de sorte qu’il puisse avoir les outils de management des ressources humaines en toute circonstance.

Troisièmement, cet écrit apporte un ensemble de techniques et d’outils de base indispensables à tout jeune pour concevoir, mettre en œuvre et réaliser un projet.

Enfin, l’un des problèmes majeurs ou freins à la viabilité des projets de jeunesse est, et demeure, le financement ; cet essai, dans une moindre mesure, apporte quelques éléments de réponse aux entrepreneurs sur la conduite à tenir pour bénéficier d’une aide financière en expliquant les procédures de soumissions de projets à certains partenaires.

Voilà le contenu de l’ouvrage ainsi largement présenté… Il vous est, dès maintenant, loisible d’acquérir votre exemplaire de cet ouvrage en contactant, via WhatsApp, les numéros communiqués plus bas. Nous ferons le nécessaire pour vous faire livrer à Ouagadougou, Cotonou, Dakar et dans d’autres villes africaines en fonction de nos possibilités. 

Si ce n’est pour vous, achetez cet ouvrage pour un jeune frère ou une jeune sœur à l’autre bout du continent africain !

A toutes fins utiles, pour mettre des visages sur les noms des co-auteurs du présent ouvrage, ainsi que dans la perspective des prises de contact pour de prochaines collaborations, voici leurs photos et contacts.

Christian OWONA EYENGA

+221 77 716 08 53

José Herbert AHODODE

+32 465 98 11 24

Si vous êtes au Bénin, ou partout dans le Monde, vous pouvez commander votre exemplaire de l’ouvrage chez Bookconekt et vous faire livrer.

Comme dit plus haut, n’hésitez pas à contacter les co-auteurs pour des collaborations et des synergies d’actions au profit de la jeunesse africaine.

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Leadership féminin : 03 femmes africaines qui font bouger les lignes

Le leadership n’est pas seulement une affaire d’homme comme la plupart le pensent. C’est aussi un secteur où l’on retrouve les femmes. Pour preuve, il y a plusieurs femmes dans le monde et en Afrique qui ont su se faire une grande renommée dans cet univers.

Voici trois modèles de femmes qui font la fierté africaine en termes de Leadership féminin. Leur parcours en bref pourrait vous inspirer. Cliquez pour tweeter

Lisez donc cet article jusqu’à la fin. Vous aurez peut-être d’autres femmes leaders à citer en commentaire. Allons-y !

1. Folorunsho Alakija

Folorunsho ALAKIDJA

Une super eagle influente

C’est la femme la plus influente et de loin la plus riche de tout le Nigeria et de l’Afrique. Sa fortune selon le célèbre magazine américain est estimée à plus d’un milliard de dollars. Folorunsho Alakija représente pour la plupart des femmes aujourd’hui un modèle de réussite dans le monde des affaires. Elle est issue d’une famille nombreuse, 52 frères et sœurs. Personne ne pouvait l’imaginer avec une telle réussite et cette fortune. Mais grâce à son acharnement et sa détermination, elle a su démontrer son modèle de leadership féminin en se faisant une place dans un monde où la gent masculine tient quasiment les rennes.

Une entrepreneure d’exception

Alakija a commencé les affaires en créant sa propre marque d’habillement Supreme Stitches. Grâce au succès de cette première entreprise, elle investit ensuite dans le secteur de l’édition des livres et crée par la suite un groupe d’imprimerie, Digital Reality.

Cependant, l’aspect le plus important de sa carrière de femme d’affaires reste le jour où elle décida de se tourner vers les hydrocarbures. Un secteur qui sera à la base de sa fortune. En effet, après la guerre du Golfe en 1993, un bloc pétrolier de 250 000 hectares a été mis en vente, mais personne n’en voulait. Alakija prit donc la décision de s’en approprier. Dans les années 2000, les réserves de ce puits ont été estimées à 1 milliard de barils.

2. Angélique KIDJO

La musique comme arme

La chanteuse et ambassadrice internationale de l’ONU est reconnue partout dans le monde pour son sens des affaires et son engagement pour la cause de la gent féminine. C’est d’ailleurs cet engagement qui lui a permis de figurer dans le top des 50 femmes africaines les plus puissantes selon le magazine américain Forbes. Ceci est rendu possible notamment grâce à sa quatrième victoire au Grammy Awards 2020 avec son dernier disque Célia sorti en 2019.

Angélique KIDJO

Modèle de leadership féminin

Angélique Kidjo est désormais classée aux côtés des femmes leaders du continent qui se sont distinguées dans plusieurs domaines. Vous avez entre autres les affaires, les médias, la politique, le sport, la vie publique et les sciences. Elle est également citée comme exemple type en ce qui concerne le leadership féminin. La native de Ouidah, cité historique du bénin, est aussi très engagée dans l’autonomisation des femmes africaines via les actions de sa Fondation Batonga.

3. Ayodélé OGNIN

Une jeune experte des finances

Seulement âgée de 30 ans, cette jeune femme béninoise écrit déjà son nom dans la liste des femmes africaines reconnues pour leur leadership. En effet, Ayodélé OGNIN est une professionnelle de la finance spécialisée sur les marchés en Afrique. Elle cumule environ 8 ans d’expérience dans ce domaine notamment au sein de plusieurs groupes et institutions financières d’Afrique.  Elle a travaillé sur les transactions qui impliquent des opérations de trésorerie et la gestion des actifs, la microfinance, le private equity et la banque d’investissement.

Ayodele OGNIN

Une figure du leadership féminin engagée dans l’impact

Afin de se rapprocher un peu plus de la gent féminine à la base, elle a créé Wurami Consulting qui est une boite spécialisée dans l’accompagnement des entrepreneuses PME au Bénin, mais aussi en Afrique.

Dame Ayodélé s’engage ainsi dans la lutte contre la pauvreté et autres vices qui minent l’épanouissement de la femme Africaine. À travers ses actions, elle cherche également à promouvoir la scolarisation des enfants et l’autonomisation de la femme africaine. De plus, elle a mis en place l’initiative Women Empowerment Masterclass, un mouvement de renforcement des capacités des femmes qui compte aujourd’hui plus de 15 000 bénéficiaires. Elle compte tout de même atteindre 100 000 femmes d’ici 2022.

De nombreuses femmes africaines développent un leadership exceptionnel partout dans le monde. Grâce à leurs compétences et expertises, elles impressionnent et font la fierté du continent. Dans cet article, nous avons présenté trois d’entre-elles qui pourraient servir de modèles  aux plus jeunes. Que vous inspirent ces trois modèles de leadership féminin ? Partagez cet article dans vos réseaux.

Cet article a été premièrement publié sur le site youthforchallenge.com par Cyrille Felly BONOU, Agronome de formation, passionné du développement durable et numérique.

 

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jeunes dans l'agribusiness
Bénin : comment renforcer la compétitivité du riz local face à l’importation ?

riz local en Afrique
Dans cet article, je m’intéresse à la question de savoir comment renforcer la compétitivité du riz local face à l’importation massive en prenant le cas du Bénin. En effet, le riz représente la deuxième céréale consommée après le maïs au Bénin et la troisième en termes de production après le maïs et le sorgho. Le pays importe de grandes quantités de riz pour satisfaire ses besoins alors qu’il existe un potentiel non négligeable pour la production. En 2019, les importations de riz au Bénin étaient évaluées à 774 milliards USD soit (1,5 millions tonnes de riz). Quelles sont les stratégies pour renforcer la compétitivité du riz local produit au Bénin et limiter l’importation massive ?

Des potentialités et obstacles de la production du riz local

Malgré les conditions édaphiques/climatiques favorables avec de grandes superficies arables et un réseau hydrographique fourni, le développement de la riziculture béninoise reste confronté à plusieurs défis. La vallée de l’Ouémé, la deuxième plus riche au Monde après le Nil égyptien, est une preuve de potentialité naturelle dont la valorisation efficiente apporterait un souffle nouveau au riz béninois. Pour les riziculteurs, certains facteurs comme la faiblesse d’organisation des acteurs et l’accès difficile aux marchés, aux ressources financières pour les investissements (mécanisation, culture attelée, irrigation) grèvent la compétitivité du riz local face au flux important de riz importé.

Dans la pratique, on reste largement dans un schéma où les institutions – fussent-elles « coopératives » – demeurent prescriptives ne considérant pas les producteurs comme acteurs. C’est le cadre qui a sévit des décennies durant maintenant les campagnes hors de l’entreprise et cantonnant les producteurs à vendre leur produit sans aucune valorisation à des tarifs officiels, vecteurs de substantielles rentes pour des privilégiés.

Des solutions pour renforcer la compétitivité du riz local produit au Bénin

Miser sur la recherche-action pour développer de nouvelles variétés, plus productives, augmentera les rendements pour combler le déficit en termes de production locale. A titre d’exemple, Africa Rice et d’autres structures ont favorisé la mise à disposition de plusieurs variétés dont le NERICA couvrant 1,7 million d’hectares pour sortir plus de 8 millions de personnes de la pauvreté.

En ce qui concerne le capital humain, les stratégies de formation des producteurs devront se réadapter au contexte local avec de nouvelles méthodologies de vulgarisation considérant les producteurs comme acteurs. Pour accroître le potentiel de productivité, la réorganisation des chaînes de valeurs rizicoles devrait promouvoir la spécialisation des acteurs pour moderniser le secteur de la transformation/commercialisation.

Les rizeries d’Etat et les unités privées devront concevoir des modèles de contractualisation avec des groupes organisés de producteurs fournissant le riz paddy (non transformé) et, planifier leur approvisionnement en intrants spécifiques (dont les semences) avec un appui-conseil améliorant leurs capacités technique et organisationnelle.

Par ailleurs, réaliser des investissements productifs à forte mobilisation de ressources assurera la modernisation des structures de production, de transformation et le transfert de technologies innovantes. Ces investissements devront porter sur les aménagements hydro-agricoles durables (bas-fonds, périmètres irrigués), les infrastructures (stockage/conservation, transports, énergies) et les matériels de décorticage.

La mutualisation des énergies permettra de rendre disponible en quantité et en qualité le riz à bon prix sur les marchés et promouvoir « la consommation locale » au regard de la réticence à consommer du riz local en raison de sa faible compétitivité. Il faudra énormément travailler pour que le riz local gagne en qualité, en conditionnement pour s’adapter aux modes de vente modernes afin de séduire les consommateurs dont une classe moyenne en pleine expansion, très exigeante en termes de qualité.

Cette situation d’importer ce qui pourrait être produit sur place constitue une grande manne pour les importateurs, les intermédiaires et ceux qui accordent les licences d’importations générant ainsi des milliards de FCFA qui profitent aux rentiers au lieu d’aller vers les producteurs.
Une régulation réfléchie des importations, solution opportune, serait alors envisageable en s’inspirant des modèles de réussite dont celui de la Gambie qui, interdisant les importations du riz en 2016, a instauré un protectionnisme de la production et de la consommation locales. En cette période de crise, pour assurer la durabilité des systèmes alimentaires, il faudrait des décisions réalistes.

Des approches pour renforcer la compétitivité du prix

L’accessibilité au prix est un facteur handicapant la compétitivité du riz béninois, plus cher que celui importé alors que l’autosuffisance en riz assurerait la sécurité alimentaire et inverserait les tendances à une très forte dépendance. Il faut noter que la monnaie joue de son influence sur le prix car le FCFA indexé à l’euro d’une valeur fort élevée, fait que le riz des marchés extérieurs vaut bien moins cher que celui local.

A cela faudra-t-il ajouter les coûts de production, transport interne, les tracasseries, taxes et autres difficultés transactionnelles mettant le riz local hors de prix. Dans la logique de réduire les coûts de production, il faudra accompagner les producteurs par des actions pour faciliter l’accès aux facteurs de production dont le foncier (pour sécuriser l’investissement), le capital, la main d’œuvre.

Une amélioration du cadre réglementaire avec des réformes constructives réduisant les coûts de transactions (liés à l’accès aux marchés, à la recherche informationnelle) serait optimale dans la mesure où l’asymétrie d’informations pénalise et engendre des surcoûts aux producteurs.
Renforcer davantage les dynamiques rizicoles portées par l’Etat, les groupements de producteurs et entrepreneurs et faciliter l’accès au marché, au crédit agricole seraient des axes privilégiés dans l’amélioration de la compétitivité du prix. Le secteur privé ainsi que les partenaires au développement constituent des alliés stratégiques dans la dynamique du partenariat public-privé accompagnant les actions de levée des financements moins coûteux.

Il urge également de rendre les producteurs bancables par des services financiers de proximité en s’inspirant de l’essor du mobile banking pour réduire les surcoûts et développer des fonds de garantie pour favoriser l’investissement dans les facteurs de production.

Au regard de la croissance démographique, le Bénin devra tirer profit des potentialités agricoles pour accroître la production du riz local, aliment de base, afin d’assurer la sécurité alimentaire car 70% des pauvres vivent en milieu rural. Il urge donc de renforcer la résilience de la productivité du riz béninois afin d’influer sur sa compétitivité et par ricochet, celle du prix par des approches réalistes, intégrées et synergiques entre tous les acteurs.

Cet article a été publié sur le site de Wathi, un think tank citoyen de l’Afrique de l’Ouest, dans le cadre des débats sur l’alimentation (Bénin: comment renforcer la compétitivité du riz local face à l’importation ? – WATHI).

Après lecture de cet article, qu’en pensez-vous ? Votre avis nous intéresse ! Dites-le nous en commentaires. N’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux et de vous abonner au Blog.



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noix de coco
Cherif Dine Akedjou : Innovation avec les coques de noix de coco

Bonjour, j’ai connu cet entrepreneur depuis 2016 quand je participais au Programme de formation des jeunes leaders du Bénin organisé par la fondation allemande Friedrich Ebert Stiftung. Redonner vie aux coques des noix de coco ; c’est le pari gagné de l’entrepreneur béninois Cherif Dine Akedjou. En réalité, les coques de noix de coco favorisent le développement du paludisme, dans la mesure où elles constituent un foyer idéal pour les larves des moustiques qui s’y développent surtout en saison pluvieuse.

Au Bénin, Cherif Dine Akedjou récupère les déchets de coques de noix de coco pour les transformer en lampes, vaisselles et en divers autres produits qui sont commercialisés sur les marchés local, africain et international. Cliquez pour tweeter

« Nos produits sont résistants, écologiques et biodégradables. Ils sont très prisés par les restaurateurs, les hôteliers et les fabricants de produits cosmétiques qui utilisent les déchets de coques comme une alternative aux emballages plastiques », indique Cherif Dine, qui est à la tête de FAN COCO, une startup spécialisée dans la transformation et la valorisation des noix de coco.

« En amont, nous assainissons notre environnement en recueillant ces déchets et en les transformant. En aval, nous proposons aux populations des alternatives aux matériaux plastiques et emballages chimiques non biodégradables », explique-t-il. Selon ce trentenaire dont la startup fabrique du jus de coco, l’idée de transformer les coques est née d’un malheureux constat lié à la pollution engendrée par ces déchets, qui mettent 12 ans à se décomposer.

De surcroît, poursuit-il, les coques de noix de coco favorisent le développement du paludisme, dans la mesure où elles constituent un foyer idéal pour les larves des moustiques qui s’y développent surtout en saison pluvieuse. « Face à ce problème environnemental et sanitaire, nous avons lancé, en 2019, cette solution innovante qui consiste à redonner une vie plus intéressante aux coques de noix de coco », indique l’entrepreneur béninois.

Cherif Dine est actuellement en quête de financements en vue de développer les activités de sa startup et de s’implanter dans certains pays producteurs de coco dans la sous-région ouest-africaine. Son ambition est de faire de FAN COCO, « un empire du coco où se produiront tous types de produits dérivés du coco, dans le respect des règles environnementales ».

N’hésitez pas à contacter Chérif Dine Akedjou sur le site internet de FAN COCO et sur les réseaux sociaux pour des partenariats commerciaux et des collaborations fructueuses.

Cet article est cité d’une parution sur le site d’informations Guinée Signal ; merci à tous les acteurs qui boostent les initiatives entrepreneuriales des jeunes africains, innovateurs à travers le Monde !

 

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Face au Covid-19 : comment dynamiser les chaines de production d’aliments de base ?

Cet article nous amène dans une réflexion sur comment dynamiser les chaines de production d’aliment de base. L’auteur de ce texte est Rachidi Idrissou ; il est ingénieur agronome, consultant en développement des filières agricoles. Il capitalise plusieurs années d’expériences en collecte et analyse de données socio-économiques en milieu rural. Au quotidien, il accompagne les organisations et entrepreneurs dans l’élaboration de business plan, dans la conception et la gestion de projet. A la fin de cet article, je vous laisserai ses contacts pour de futures collaborations. Mais avant de partir, n’oubliez pas de vous abonner au blog !

Les défis liés à la crise sanitaire en Afrique subsaharienne

 

La pandémie du Corona virus provoque une crise sanitaire et un ralentissement économique mondial sans précédent. En Afrique subsaharienne, la découverte des premiers cas de contamination a engendré, au sein de nos Etats, la prise de décision drastique qui ne prenait pas forcement en compte les réalités spécifiques de chaque pays. Parmi ces différentes décisions, il y a la fermeture des frontières, le confinement partiel ou total et l’Etat d’urgence bloquant les activités entre pays des différentes sous régions africaines.

Ces différentes mesures ont des impacts sur des petites et moyennes entreprises menaçant le développement économique à long terme et le bien-être social des populations, surtout celles plus vulnérables. Cette situation ne laisse pas le secteur agricole indifférent : les producteurs, les commerçants et les transformateurs de produits agricoles ont vu leurs chiffres d’affaires baisser durant ces derniers mois. Ces derniers peinent justement à trouver des stratégies adéquates pour gérer et s’adapter à cette situation de crise.

Au Bénin, le secteur agricole occupe environ 70 % de la population active – surtout en milieu rural – et contribue pour environ 30% du PIB. Ce secteur est donc un moteur clé du développement de l’économie béninoise. Néanmoins les acteurs des chaînes de productions agricoles sont confrontés à des défis liés au financement de leurs activités, au manque d’informations et à l’accès au marché de leurs produits.

Pour résoudre ces problèmes, plusieurs interventions venant des politiques agricoles des différents gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays, des partenaires techniques et financiers auprès des producteurs ont été considérables et les acquis ont contribué à améliorer un temps soit peu les conditions des producteurs agricoles.
Toutefois il reste assez d’effort à faire car la crise sanitaire actuelle nous montre bien de limites et de défaillances dans le système d’approvisionnement et de commercialisation des produits agricoles. Le plus criard est que l’agriculture – au niveau local – peine à satisfaire les besoins alimentaires des populations. Plusieurs institutions internationales telles que la FAO, le PAM et diverses ONG intervenant dans le domaine de l’agriculture et la sécurité alimentaire redoutent pour les pays de l’Afrique subsaharienne une crise alimentaire.

Il est évident que cette crise sanitaire – liée au Covid-19 – pourrait provoquer (provoque déjà) l’augmentation des prix des produits alimentaires en raison du fait que la plupart des pays africains sont fortement dépendants des marchés alimentaires mondiaux. Dans ces conditions, les populations les plus vulnérables risquent d’être en insécurité alimentaire et les poches de famine sont à redouter. Les statistiques actuels annonce un lendemain moins radieux pour le continent africain face à cette pandémie. C’est ainsi qu’il est plus qu’urgent de se lancer dans des réflexions collectives sur l’Afrique d’après Covid et de penser des actions utiles à partir d’approches réalistes pour panser les maux auxquels font face les populations – rurales en particulier.

La promotion des filières céréalières et tubercules comme solution à court terme

 

Les céréales et les tubercules sont des aliments les plus consommés en Afrique de l’Ouest. Elles se retrouvent dans les repas quotidiens des populations aussi bien rurales et urbaines sous diverses formes – farine fermentée traditionnelle servant à la préparation de bouillies, torréfiés sous formes semoules, grillés, farine pour la préparation de pâte et de galettes. Ces différents aliments contribuent à la sécurité alimentaire des populations.

L’un des défis de ces filières en cette période de crise sanitaire serait leur compétitivité dans le but de nourrir les populations des campagnes et des villes. Pour permettre à ces filières d’être plus compétitif, il est capital d’investir sur toute la chaine de valeur en commençant par la production, la transformation et le transport des produits des champs vers les transformateurs et consommateurs finaux.

La chaine de production : à ce niveau de la chaine de valeur, il serait intéressant de répondre aux divers problèmes rencontrés par les producteurs de culture vivrière surtout des zones rurales. En effet, ces problèmes prennent en compte les moyens de productions restés rudimentaires et les intrants quasi-inexistants pour une production à grande échelle (car les productions sont souvent destinées aux cultures de rente). L’accès aux informations est le premier pas vers la réussite d’une activité. Il faudra donc travailler à mettre au service des producteurs de culture vivrière (céréales et tubercules) des informations sur l’utilisation efficiente de la terre, les données climatiques et les technologies agricoles innovantes et faire suivre chaque exploitation agricole par des experts en agronomie.

Pour permettre à l’agriculture familiale de s’orienter plus vers le marché et les villes, il sera important d’inculquer aux producteurs la notion d’entreprise agricole, d’investissement et de recherche du profit ; cela permettra de limiter la pauvreté car en Afrique subsaharienne les productions sont d’abord mobilisées pour assurer les besoins des ménages et ne permettent pas (toujours) de réaliser les investissements nécessaires à l’amélioration des systèmes de production. Ce qui fait qu’en fin de compte, le secteur agricole se retrouve employeur de plus de personnes mais ne produit qu’à peine 5% des disponibilités alimentaires mondiales et peine donc à nourrir les populations.

La chaine de transformation : cette partie de la chaine est de plus en plus exploitée en Afrique subsaharienne ; ce qui n’était pas le cas dans les décennies passées. De plus en plus de jeunes s’investissent dans la transformation agroalimentaire de céréales et de tubercules. Cette politique de transformation locale de produits permettra de faciliter l’accès des agriculteurs des campagnes au marché des villes, de créer une économie locale inclusive et réduire le nombre de populations vulnérables à la faim et à la pauvreté. Car plus les transactions commerciales des produits agricoles seront dynamiques, plus les revenus des producteurs augmenteront et bénéficieront à toute la communauté des campagnes et des villes.

Pour faciliter cette transition, il est opportun de miser sur les actions qui allègent les peines des populations dans le transport des produits agricoles des champs vers les villes, à travers le reprofilage des kilomètres de route et la réduction des tracasseries policières routières. Une économie dynamique et un accès des populations des villes et des campagnes aux denrées alimentaires de base seront des solutions et des réponses à la crise sanitaire liée au Covid-19 en Afrique de l’Ouest.

La chaine de consommation : Pour encourager les producteurs et petites entreprises de transformation agroalimentaire, il est important que les populations africaines consomment et achètent les produits locaux. La consommation locale devrait cesser d’être « un slogan récité par tout le monde mais appliqué par personne » pour devenir cet exutoire qui promeut la production locale en misant sur les produits du terroir.

Il est donc de notre responsabilité collective de travailler afin que nos politiques de consommation alimentaire priorisent et choisissent les produits agricoles et agroalimentaires locaux d’abord sur tous les marchés, les cérémonies publiques ou privées avant les produits importés. Le développement n’est pas de la magie, c’est une construction logique. Ce n’est qu’en posant les bons pas que les entreprises agroalimentaires et exploitations agricoles pourront prospérer et être plus compétitives sur le marché national comme les autres produits céréaliers tels que le riz chinois, thaïlandais et le blé importés.

Ecrit par Rachidi Idrissou, Ingénieur Agronome, spécialiste des questions agricoles.
Mail : rachidi.idrissou89@gmail.com / Contact : +229 66 84 30 95.

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L’Audace d’Entreprendre – Contribution de Riva Bonkoungou

José Herbert Ahodode

L’ouvrage « L’Audace d’Entreprendre : Une jeunesse en Action » mène des réflexions sur les défis de l’entrepreneuriat dans le contexte africain et propose des approches réalistes pour y faire face. On y découvre également le parcours d’entrepreneurs de divers domaines – ce sont des exemples concrets et inspirants pour les jeunes. L’ouvrage est préfacé par Ibrahima Théo Lam, et Marcellin Gandonou est intervenu pour l’avant-propos.

Les entrepreneurs ayant contribué à cet ouvrage sont : Epiphane Senou, Adjaratou Lawani, Sessi Hounkanrin, Odile Gnonwin, Eulodie Hodonou, Caludia Togbe, Natacha Agbahoungba, Paula Gnancadja, Moustakimou Sadji, Riva Bonkoungou et Ada Bocoum.

L’Auteur, par ce canal, les remercie à nouveau pour le temps et les sacrifices.

A travers cette tribune, nous partageons avec vous la contribution de Riva A. Bokoungou. Cliquez pour tweeter

Chers lecteurs, c’est un plaisir pour moi de partager mon expérience avec vous. J’espère vivement que ma contribution à cet ouvrage de José Herbert AHODODE pourra véritablement apporter un plus aux aspirants entrepreneurs du continent. Je suis Riva Anselme BONKOUNGOU, Consultant International.

Né en 1984 en République de Côte d’Ivoire, je suis rentré au Burkina Faso en 2005 le BAC-D en poche pour intégrer l’Université de Ouagadougou. Je suis Directeur Général  de  Group Pareida International-Sarl, un bureau d’études socio-économiques installé au Burkina Faso et intervenant dans presque toute la sous-région. Je suis diplômé en droit des affaires de l’Université de Ouagadougou au Burkina Faso, nanti d’un diplôme de la fiscalité des entreprises  dans un centre d’études supérieures.

Je suis également diplômé de droit des activités minières et énergétiques de l’Institut des Matières Premières de Douala/Cameroun. J’ai aussi achevé un cursus de Master en Gestion des Collectivités Territoriales et Développement Local à IFOAD/UO2/AUF.

Group Pareida International est une structure panafricaine consacrée au Développement des communautés. Avec un capital d’un million de francs CFA, les prestations offertes sont notamment l’appui conseil, les audits et les enquêtes, le montage-planification-suivi-évaluation et la capitalisation de projets de développement, l’intermédiation et le plaidoyer social, la formation et le coaching des entreprises.

L’expérience des animateurs, la détermination, l’esprit d’ouverture et de partage font du cabinet une référence dans les zones d’interventions et garantissent des succès…
En 2018, nous avons également mis sur pied avec des associés une société de distribution et de réalisation dénommée King Cash Corporation-Sarl. Elle se spécialise en matière de BTP (Bâtiments, Travaux Publics), finition des constructions, aménagements hydro-agricoles, assainissement, fourniture des équipements marchands et la distribution des produits alimentaires.

Nous nous entourons de multiples consultants, d’experts et de spécialistes de divers domaines et de tout pays. Nous les fidélisons en formant un vaste réseau avec eux. Ce sont des docteurs et des doctorants, des titulaires de master ou de maîtrise, des ingénieurs de recherches et des techniciens terrains qualifiés, etc. Ce sont également des sociologues, des socio-économistes, aménagistes, spécialistes en populations, en santé-éducation, économistes du développement, planificateurs, des spécialistes en suivi & évaluation, en statistique et économétrie, en élaboration de stratégie communale, etc.   Entre rigueur, compétences et anticipation, nous mettons en œuvre divers outils participatifs, un impératif pour assurer de bons résultats.

Sur le plan associatif, je suis membre de la Jeune Chambre Internationale (JCI), du Cadre d’Action des Juristes de l’Environnement (CAJE),  et j’ai présidé pour 2018/2019 le Lions Club International Ouagadougou Zoodo et l’association Afrik Action. Pour le démarrage de mes activités, je suis rentré dans les affaires, en 2010, juste après mon premier diplôme universitaire. Mais deux années plus tard, j’ai intégré la plus grande société de BTP (Bâtiments et Travaux Publics) d’Afrique de l’ouest en qualité de Chargé du service juridique.

En 2014, j’ai quitté cette société pour me relancer dans les affaires et donner plus de temps aux services d’études et de formations avec la création de la société Group Pareida International qui est une SARL. Ce qui a constitué le déclic serait bien, entre autres, le besoin croissant de l’expertise terrain par le marché des affaires et l’envie de fournir un savoir-faire à plusieurs personnes à la fois, la recherche effrénée de l’indépendance ou de l’autonomie dans ses décisions et actions.

Dès le départ, j’ai su que mon idée d’entreprise était ce à quoi j’aspirais. Etre consultant est une excellente idée, et par la suite j’ai compris que disposer d’une structure est encore meilleur qu’être consultant individuel. Il ne restait qu’à choisir le domaine de prédilection au regard des expériences, connaissances, savoir-faire, et qualifications. Nous avions envie d’être créateur de valeurs, faire travailler notre argent pour nous et ne plus jamais travailler pour de l’argent. Notre idée était bonne au regard des potentiels clients, des médias, de notre entourage. Nous l’avions su après une petite enquête terrain auprès des éventuels bénéficiaires.

Il faut dire qu’au Burkina-Faso, l’environnement institutionnel accompagne les entrepreneurs mais l’accompagnement n’est pas, à mon avis, efficace. Le Burkina Faso ne dispose pas encore de règlementations contraignantes en matière d’accompagnement, de  promotion et valorisation des jeunes entrepreneurs. Celles existantes sont d’ordre général et la charte des PME (Petites et Moyennes Entreprises) demandée depuis 2016 ne répond pas encore aux préoccupations des jeunes entrepreneurs. Les institutions étatiques comme l’AFP/PME, la Maison de l’entreprise, ne peuvent pas encore dresser un bilan satisfaisant de leurs plans d’action annuels.

Dans la réalisation des activités du Group Pareida International, en termes de difficultés, il faut noter que le financement et la promotion des PME sont de véritables enjeux pour les jeunes créateurs de valeurs. L’accès est difficile aux marchés publics en raison du fait que même les plus grandes sociétés captent les marchés d’importance mineure. Aussi faut-il noter la lourdeur des taxes et impôts ainsi que les difficultés de management et de prospection qui demeurent des préoccupations majeures dans l’exercice de nos activités.

Entre les discours politiques et les réalités des services à compétences d’accompagner la dynamique entrepreneuriale, le fossé est large. Le volet capital humain n’est pas encore bien mis en œuvre au Burkina Faso.  La formation et l’accompagnement font également défaut. Il n’y a pas vraiment d’espaces adaptés pour les jeunes entrepreneurs. Les foires, les colloques, les séminaires, les différents événements socioéconomiques sont légions pour la valorisation des savoir-faire des entrepreneurs mais le problème d’accessibilité à ces rencontres subsiste.

En effet, les coûts de participation ne sont pas toujours à portée. Comment faire ? Il faut un ministère plein en charge des Petites et Moyennes Entreprises (PME). Les ministères en charge du commerce ou de la jeunesse ou encore des finances, se revendiquent un soutien aux PME, et c’est là toute l’amalgame. Il faudra mieux travailler pour faciliter l’accès aux financements des PME.

Il est vrai que directement, ce n’est pas l’argent qui crée les entreprises. Le capital humain est le plus important pour créer, germer et faire grandir une entreprise. L’argent vient pour faciliter la réalisation du projet de création et de fonctionnement. Le relationnel et la chance sont également des facteurs clés de réussite. Ce qui explique, d’ailleurs, notre idée de synergies et de partages avec des compétences d’horizons divers pour renforcer les prestations du Group Pareida International.

En réalité, le système entrepreneurial dans le contexte burkinabé n’est pas mal. Mais c’est plutôt les acteurs d’accompagnement qui peinent à trouver l’efficacité et l’efficience dans leurs actions et manières de faire. La jeunesse est motivée avec plus d’ambitions et d’énergies qu’avant. Mais elle se bute face à la carence d’une règlementation adaptée. L’écosystème entrepreneurial au Burkina est marqué par l’absence de repères et d’un avenir radieux. On crée une entreprise pour apporter une solution à une préoccupation existante. Mais dans la pratique, beaucoup de créateurs deviennent des problèmes eux-mêmes. Pas d’encadrement, pas d’appui, pas d’accompagnement ! Un dilemme pour le créateur…

Beaucoup de jeunes, aussi, n’attendent pas d’avoir plus de compétences avant de se lancer dans la dynamique entrepreneuriale. L’absence de qualifications, la faible ambition, l’absence de vision ou de projection dans le temps constituent des obstacles. On veut tout, tout de suite et maintenant. L’un des plus grands défauts est également l’absence de synergies d’actions. Très peu de jeunes acceptent faire fi de leurs égos et de leurs intérêts personnels pour se lancer ensemble dans la réalisation d’un projet commun. En plus, notre impression est que beaucoup de jeunes diplômés veulent « vivre » avec les premiers fruits de l’entreprise. C’est un chemin sûr vers l’échec…

Beaucoup de choses restent à faire et en supposant que je sois Ministre chargé de la promotion de l’emploi, des Petites et Moyennes  Entreprises (PME), à ce niveau de responsabilité, mon action irait dans le sens de plaider auprès de mes pairs pour l’instauration des modules d’entrepreneuriat dans les établissements d’enseignement. Il urge de disposer d’un répertoire  fiable des entreprises nouvellement créées ;  faciliter l’accès au financement des PME à travers une convention limpide avec les banques et établissements financiers. Si l’on prend une nouvelle entreprise qui obtient un marché de 50 millions FCFA pour 3% de droits d’enregistrement sans possibilité de crédits, que fera-t-elle ? Donc, il y a un réel travail à faire dans la dynamique de faciliter l’accès au financement des jeunes entreprises.

Dans la même logique, s’il me faut conseiller un jeune qui aspire aujourd’hui au démarrage de son entreprise, au regard de mon expérience, je lui dirai de travailler en synergie d’actions, il faut s’associer d’autres pour mutualiser les compétences. Cela donne plus de force et de moyens pour réussir. Il faut également choisir un domaine nouveau ou tenter une innovation dans un domaine saturé ; s’assurer de sa qualification nécessaire au domaine identifié. Il est primordial de toujours élargir son réseau professionnel et ne jamais négliger personne. Une activité partielle de soutènement (soutien) est aussi nécessaire au démarrage (avant les premiers profits).

Pour finir ma note, je voudrais remercier l’auteur/l’initiateur pour l’opportunité offerte de m’exprimer à travers cette tribune. Il faut dire qu’il est nécessaire, lorsqu’on se lance dans les affaires, de savoir faire le meilleur choix. On ne doit plus s’attarder sur les doutes et les faiblesses. Il faut vite aller vers les solutions. Il faut toujours se dire que quelque part on a besoin de vos services et que chaque jour, il y aura au moins une personne qui a envie de vous confier une affaire. Notre sort se joue entre nos propres mains par nous-mêmes ; nous sommes donc responsables de notre destinée.

Pour accomplir de grandes choses, il ne suffit pas d’avoir des connaissances et du capital, mais aussi et surtout, il faut avoir la détermination et la persévérance nécessaires pour affronter les difficultés de parcours. Quand vous êtes tout épuisé, essoufflé, envahi par le découragement, prêt à abandonner, tout devient très noir. Quand vous croyez que tout est fini pour vous, que rien ne peut être fait encore, eh bien, vous êtes proche de la victoire. « N’abandonnez jamais, jamais, jamais ».

Et à toute la jeunesse africaine, je voudrais dire qu’il y a deux choix possibles pour créer son chemin (entrepreneur ou salarié). Il faut donc choisir entre devenir créateur de valeur, pouvoir planifier sa vie pour mieux se reposer demain ou travailler pour son « boss » et attendre qu’il vous paie (chaque mois) et décide donc de votre lendemain.

Riva Anselme BONKOUNGOU – Tél (Whatsapp) : +226 701 263 56 / +226 784 607 7

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