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José Herbert Ahodode
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Béninoiserie : caractéristiques associées aux béninois

Chers lecteurs, c’est un plaisir de vous savoir abonné.e.s au Blog de José Herbert Ahodode. Depuis quelques années, cet espace est le mien (mais aussi le vôtre, puisque le blog n’existerait pas sans ses fidèles lecteurs). Ici, je vous partage mes réflexions, mes collaborations, mes ouvrages, mes pensées, en bref… Si vous souhaitez continuer de me lire, merci de vous abonner au blog pour ne rien rater des prochaines publications.

Cet article sur la « béninoiserie » est écrit par un collègue blogueur. Il a été précédemment publié sur ce blog que je vous invite à découvrir. En réalité, il s’agit d’un terme péjoratif que beaucoup utilisent pour indexer le côté malsain qui pourrait se retrouver dans chacun des béninois, d’où le terme « béninoiserie ». Vous en saurez davantage en lisant l’article en question. Partagez-nous vos avis en commentaires.

Béninoiserie, la vraie signification d’un mythe ancré dans l’opinion. Lisez cet article écrit par @avecfoumi et vous en saurez davantage. Cliquez pour tweeter

Béninoiserie : Si vous n’avez jamais entendu ce terme, je suis désolé de vous le faire découvrir. La béninoiserie est certainement l’un des termes les plus péjoratifs attribués aux béninois. « Médisance, croc en jambe, coup bas, sorcellerie ou même élimination physique, la béninoiserie est un véritable phénomène de société au Bénin. Forme paroxysmique de la jalousie, elle consiste à faire tout son possible pour empêcher un tiers d’évoluer. » Cette idée a pris de l’ampleur et s’est répandue, aussi bien au Bénin qu’au delà de ses frontières. « Ainsi, pour éviter d’être victimes de la « béninoiserie » de leurs compatriotes, ils (les individus issus de la diaspora) préfèrent rester à l’étranger pour servir leurs pays hôtes ». D’où vient cette expression et ce mythe sur la méchanceté des béninois ? Pourquoi est-elle complètement absurde et fausse ? C’est ce que je vais vous démontrer dans cet article, qui se veut une forme de fact-checking des caractéristiques attribués aux béninois sous le couvert de la béninoiserie.

Le mal n’est pas béninois, il est humain

Si l’on devait s’en tenir à la sémantique de la « béninoiserie », on dirait que le Bénin est le champion du mal. On pourrait même aller jusqu’à dire que si le diable avait une nationalité, il serait béninois ! Pourtant, mal se comporter n’est pas le propre du béninois, c’est le propre de l’humain. N’importe quel humain a ses forces et ses faiblesses, ses qualités et ses défauts. L’humain, par nature, est loin d’être parfait. Et le béninois aussi. Ce n’est donc pas logique d’amplifier ou de faire croire que le mal ne réside qu’au Bénin et que les béninois en sont les principaux dépositaires. Cette stigmatisation des béninois est d’une ignominie et d’un absurdité totale.

Au delà du fait que l’humain peut exceller dans le bon aussi bien que dans le mauvais, il faut aussi prendre en considération le fait que, souvent, les humains attendent tout de l’autre. Cette faculté qu’on a de vouloir imputer à tous les autres des devoirs et ne nous imputer à nous mêmes que des droits, contribue également à cette conception. Pourquoi refuse-t-on de vous aider ? Méritez-vous vraiment qu’on vous aide, qu’on soit poli et qu’on vous respecte ? Est-on obligé de le faire ? Etes-vous vous-même poli, serviable et respectable ? Il est important que, de temps en temps, on se remette en question soi même. Il faut se poser ce genre de question sur soi même pour éviter de faire porter aux autres la responsabilité de nos propres tares. Le terme de « béninoiserie » repose d’ailleurs sur des stéréotypes infondés.

Des stérotypes et des mythes qui n’ont aucune raison d’être

D’après les concepteurs de la béninoiserie, la sorcellerie fait partie des tares de la société béninoise. Cela est lié à l’implantation du vodoun et des religions endogènes au Bénin. Pourtant, la majorité des béninois pratiquent des religions monothéistes : le christianisme et l’islam notamment. Et même quand on évoque les religions endogènes, elles font partie de la culture et de l’identité de notre pays. Ce qui ne veut pas dire que tous les béninois les pratiquent. Ensuite, pour ceux qui en sont des pratiquants, il ne s’agit pas des sorciers autoproclamés du simple fait qu’ils pratiquent ces religions.

Autrement, on pourrait également dire que tous les chrétiens sont aussi des sorciers. Les miracles effectués par Jésus-Christ et rapportés dans les livres saints sortent de l’entendement humain. Multiplier les pains, transformer l’eau en vin et marcher sur l’eau ne sont-ils pas là des signes de « sorcellerie avancée » ? Pourquoi les chrétiens du monde entier ne sont-ils pas, eux-aussi, indexés et considérés comme des sorciers, du simple fait qu’ils vouent un culte à une religion, où des mystères se sont produits ? Si on ne fait pas aux chrétiens ce procès, il n’y a pas de raison de faire ce procès aux adeptes du culte vodoun, et plus généralement, à tous les béninois, c’est un raisonnement simple et logique.

La religion est avant tout une croyance personnelle. Chacun a le droit de se servir de sa religion pour se défendre et faire ses prières. En quoi un chrétien ou un musulman qui prie son Dieu afin de nuire son prochain et qui arrive à ses fins serait-il différent d’un adepte du vodoun qui fait la même chose ? Ils sont tous les deux pareils. La méchanceté n’est pas propre aux adeptes du vodoun ! Elle est propre à l’humain. Pour prendre un autre exemple, Harry Potter, le plus célèbre sorcier du monde (même s’il reste littéraire et cinématographique) existe. Et cela ne fait pas pour autant de son auteur ou de tous les britaniques des sorciers ou des magiciens. Tout ceci pour dire que le fait que le vodoun soit pratiqué au Bénin ne fait pas des béninois des méchants. Encore que ce n’est pas l’apanage des béninois.

Mettre des bâtons dans les roues n’est pas une habitude béninoise

Ici, je vous propose de consulter l’histoire et de se remémorer les moments clés de l’histoire du Bénin. Le Bénin est l’un des rares pays d’Afrique à n’avoir pas connu de guerre au lendemain des indépendances. Malgré toutes les dissensions qu’il a pu y avoir, ce n’est pas au Bénin que les génocides, les attentats, les vindictes populaires et les guérillas ont eu lieu. Malgré cette supposée méchanceté et cette haine que les Béninois cultiveraient entre eux, ils ne se sont jamais levés pour s’entretuer. Pourtant, ce n’est pas les moyens qui manquent. On n’aurait même pas eu besoin d’armes, tellement nous détenons des forces mystiques qui pourraient servir à nous éliminer les uns les autres en toute discrétion.

Mais il faut bien admettre la réalité : il ne s’est rien passé de tout cela. Au contraire, le dialogue et la recherche du consensus dans les situations critiques ont caractérisé et marqué l’histoire de notre pays. On en a pour preuve l’historique conférence des forces vives de la nation de février 1990. Depuis l’avènement du renouveau démocratique, toutes les transitions électorales ont connu le succès. On pourra ajouter les dernières joutes électorales tendues dans le pays, malgré tout, rien de cette méchanceté gratuite et de cette haine n’a été mise en œuvre. Et la politique n’est pas le seul domaine où le génie collectif béninois s’est exprimé.

Le génie collectif béninois, tout le contraire de la béninoiserie

Il paraît toujours au sens de cette expression que le béninois n’aime pas évoluer et collaborer avec ses frères. Les retarder, leur nuire et les empêcher d’atteindre leurs objectifs seraient sa raison d’être. Pourtant, de nombreuses réussites « made in Benin » se sont construites en groupe, en équipe avec des béninois issus de tous les coins de notre pays. L’un des exemples les plus emblématiques et les plus récents est notre équipe nationale de football. Elle a réussi à se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2019. Les joueurs de cette équipe viennent de tout le Bénin, de Steve Mounié le parakois à Jodel Dossou de Dassa-Zoumè en passant par Khaled Adenon de Za-Kpota. Ces béninois, s’ils n’avaient pas un esprit collectif et l’envie de défendre les couleurs de la patrie, auraient-ils réussi cet exploit ?

On peut encore prendre comme exemple le « Benin International Music », ce groupe de béninois qui fait la fierté de notre pays à l’international. Si nous étions incapables de collaborer et de travailler ensemble, cette bande aurait-elle pu exister ? Et les exemples peuvent se multiplier avec les entreprises à succès de notre pays. Elles fonctionnent grâce à des béninois qui s’activent et collaborent à les faire prospérer. Mieux, ceux qui sont aujourd’hui des modèles de réussite dans le monde et qui viennent du Bénin, n’auraient pas ces traits caractéristiques ? Pourquoi ont-ils réussi à se fondre dans la masse et à faire germer leur talent à l’international ? On peut ici penser à Angélique Kidjo, Djimon Houssou, Marie-Cécile Zinsou et bien d’autres.

Certains ressortiront l’argument selon lequel on ne devrait pas considérer ces cas et qu’il s’agirait plutôt d’exceptions. Mais cette perception erronée du Bénin s’entretient par certains facteurs qu’il n’est pas inutile de corriger.

Ce qui entretient le mythe autour de la béninoiserie

Les réseaux sociaux sont utilisés partout et c’est là aussi que la réputation de la béninoiserie prend forme. Le premier facteur est la pléthore d’arnaqueurs qui se dissimulent sous la nationalité béninoise et sous le titre de marabouts. Ces comptes sont présents partout sur Facebook. Ils proposent des services de charlatanisme à tout va et sous tous les posts. Si bien que tout le monde croît que le métier le plus exercé au Bénin est celui de marabout. Le second facteur, c’est la banalisation des références à la béninoiserie. On retrouve de plus en plus, dans les capsules humoristiques, des références qui ne servent pas la déconstruction de ces mythes. Et elles sont visionnées des centaines de milliers de fois, partout dans le monde, et contribuent à entretenir ce mythe.

Loin de moi l’idée de demander aux créateurs de ne pas évoquer des références qui existent dans nos sociétés. Mais, il ne faut pas les grossir et les exagérer, ce qui pourtant arrive souvent. Signaler et reporter les faux comptes de marabouts béninois, redorer l’image de notre culture et de nos valeurs dans les films et les séries fortement diffusés sur internet… voilà entre autres des actions à mener pour changer cette perception. Retenons que la béninoiserie est tout sauf ce que vous avez pu lire au début de cet article. Ce sont là des caractéristiques qui peuvent correspondre à n’importe qui à un moment donné de sa vie. Du coup, dire que ces traits ne sont propres qu’aux béninois relève de l’incohérence. Je dirai également que la béninoiserie, la vraie, c’est le partage, la vie dans la différence, le dialogue malgré les discordes.

Par Foumilayo Assanvi.

José Herbert AHODODE : Agronome, Auteur, Podcaster

Chers lecteurs, bienvenus sur mon Blog. Si vous venez d’atterrir ici, attrapez une tasse de café ou un thé et préparez-vous à un voyage merveilleux au cœur de mon univers ! Je suis José Herbert Ahodode.

Ma plus grande fierté serait de vous voir aller au bout de vos initiatives et réaliser vos projets. Nous passons assez de temps et gaspillons trop d’énergies à ne pas se lancer dans l’inconnu pour réaliser nos ambitions…

Mais qui suis-je en réalité ?

Comme beaucoup de jeunes nés sur le continent africain et plus précisément dans mon Bénin natal, je suis convaincu que le Développement est une question qui nous concerne tous.

C’est pour cela que très vite, je me suis engagé au service communautaire ; ce qui a débouché sur des collaborations avec plusieurs structures et organisations au Bénin, en Afrique et au-delà. Je ne suis pas encore arrivé à destination puisque le chemin à parcourir pour y arriver est long… Ainsi, je continue d’apprendre et je suis ouvert aux futures collaborations !

A l’image du faucon pèlerin, je suis passionné de voyages d’apprentissages et de découvertes. Cela me permet de me forger au quotidien pour incarner le changement que je souhaite voir dans le Monde. Je reste convaincu qu’avant de changer son quartier, sa ville, son pays, son continent, le Monde, il faut d’abord se changer soi-même !

Ainsi, je suis Alumni de l’Initiative Germano-Africaine pour la jeunesse – African German Youth Initiative, de la Fondation allemande Friedrich Ebert Stiftung, du think tank panafricain GIAf – Groupe Initiative Afrique, du Centre Régional de Leadership YALI – Young African Leaders Initiative…

Mes engagements pour le leadership associatif et entrepreneurial des jeunes m’ont amené à collaborer avec diverses Organisations et think tank ancrés au cœur des défis de Développement du continent africain. En collaboration avec ces organisations, j’interviens donc dans l’élaboration, le déroulement de programmes incluant le renforcement de compétences entrepreneuriales et en leadership associatif des jeunes au Bénin, en Afrique, en Europe…

Je suis Auteur béninois, Agronome socio-économiste de formation. Spécialisé en Economie et Sociologie Rurales.

Au quotidien, à travers l’entreprise Crystal Agri Business, j’accompagne les organisations professionnelles agricoles et les entrepreneurs sur les enjeux de développement des filières et chaînes de valeur agricoles.

Je développe une expertise sur le conseil agricole ainsi que les processus d’accès inclusif au financement agricole. L’éducation et le partage étant mes valeurs premières, j’exerce en qualité de Consultant Formateur. Je continue de me former au quotidien car l’apprentissage « tout au long de la vie » est le cheminement ultime pour aller vers l’excellence.

Passionné des questions de développement socio-économique et de l’implication de la jeunesse, je reste convaincu que chacun de nous a une place à prendre dans ce Monde. C’est donc en découvrant nos atouts et en les mettant en avant qu’on ose réaliser ses ambitions !

Tout le meilleur que je vous souhaite est de trouver votre voie, de faire entendre votre voix et si vous le pouvez, de panser le Monde par la pensée et l’Action…

Sur mon site web, je partage mes expériences, mes réflexions, mes articles traitant de diverses thématiques d’enjeux majeurs pour le Développement socio-économique.

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Oui, je crois à la force des réseaux… Je vous accompagnerai à avoir des réponses à vos questionnements !

Connectons-nous pour construire ensemble le Monde d’aujourd’hui et celui de demain

Cordialement, José Herbert Ahodode.

José Herbert Ahodode

3 astuces pour rester productif quand on travaille de chez soi
Télétravail : 3 astuces pour rester productif quand on travaille de chez soi

Télétravail : 6 astuces pour optimiser votre efficacité | MovingWaldo
Chers lecteurs, je viens partager dans cet article quelques astuces pour rester productif quand on travaille de chez soi. En effet, dans le contexte de la pandémie liée au coronavirus, le télétravail constitue l’ultime option choisie par les entreprises pour avoir de meilleurs résultats. Adopter le télétravail, c’est permettre à ses collaborateurs de travailler depuis chez eux et ceci s’avère très important à l’ère du numérique. Cependant, entre bruits et imprévus, il n’est pas toujours facile d’être productif quand on travaille depuis la maison.

Je partage avec vous 03 astuces pour rendre le télétravail agréable et rester productif en travaillant de chez soi. Cliquez pour tweeter

Comment rester productif quand on travaille de chez soi ?

Dans le contexte de la pandémie Covid-19 et dans certains contextes particuliers, beaucoup de personnes dont le travail exige la présence physique perdent leurs emplois. Beaucoup de travailleurs se reconvertissent dans le freelance. Il existe donc des options pour travailler de chez soi. Il s’agit bien de travaux que vous pouvez rendre à distance, sans vous lever et aller vers un bureau quelconque. Dans ce cas de figure, votre bureau, c’est votre maison ou un lieu où vous décider de travailler. Mais force est de constater que ce n’est pas toujours facile de travailler à distance. Il se pose évidemment la question de savoir comment rester productif quand on travaille de chez soi. Dans les prochaines lignes, je vous partage quelques astuces pour rester productif quand on travaille depuis la maison.

1.     Bien choisir son espace de travail

Pour rendre le télétravail agréable et optimiser votre activité depuis la maison, il est important de choisir un espace confortable. Si vous avez la possibilité, choisissez de travailler depuis votre lit. Personnellement, cette option ne me parait pas optimale. Mais vous pouvez aménager un endroit chez vous qui pourrait vous servir de bureau. Cet endroit pourrait être votre salon ou la chambre avec un siège confortable. L’essentiel est d’éviter les distractions afin de rester concentré et productif.

Dans le même sens, vous pouvez choisir de sortir de la maison, d’aller vers des lieux publics mais calmes. Il peut s’agir d’un endroit qui fait face à la mer ou d’un cyber café. L’objectif est de garder vos outils de travail comme votre ordinateur et avoir accès à une connexion internet. Cependant, je vous recommande de garder vos habitudes. Prendre une douche et s’habiller, par exemple, aide certaines personnes à comprendre qu’ils vont commencer le travail.

2.     Délimiter son temps de travail et définir des objectifs

Il est important, pour être productif quand on travail de chez soi, de délimiter ses heures d’activité. La discipline permet de rester productif dans toute tâche. Ainsi, si vous définissez vos horaires de travail dans une journée, vous savez quand il faut travailler et quand il faudra vous reposer.

Évidemment, à première impression, travailler de chez soi donne l’idée des heures flexibles et adaptées et non sous la pression d’un supérieur hiérarchique. Mais, se faisant, la procrastination n’est pas loin. C’est pour cela qu’il est conseillé de définir des objectifs journaliers, hebdomadaires et de les tenir dans les horaires fixés.
De même, il est important de prendre des temps de pause pour reprendre le travail en bonne forme. Il ne faudra donc pas vous empêcher de prendre quelques minutes de distraction, mais définissez ce temps de pause dans le planning journalier et respectez-le.

3.     Travailler à son rythme : relax et zen !

Nous traversons des moments assez stressants déjà ! Il ne faudrait pas en rajouter quand vous travaillez de chez vous… C’est vrai que nous visons la productivité mais il est inutile de se mettre une pression monstre. Puisque travailler de chez soi donne plus de libertés, c’est le moment idéal pour vous organiser de façon à réfléchir à d’autres pans de votre vie.

C’est l’occasion de penser à votre vie personnelle, professionnelle, de planifier vos prochaines vacances, de passer plus de temps en famille, penser au futur et envisager de nouveaux projets comme la création de cette entreprise dont vous rêvez depuis. Si vous voulez des astuces et conseils d’entrepreneurs, je vous invite à lire mon ouvrage portant sur l’Audace d’Entreprendre.

Rester productif quand on travaille de chez soi : que retenir ?

Les astuces que j’ai partagé avec vous et que j’applique, au quotidien, peuvent se résumer à trois fondamentaux pour rester productif quand on travaille de chez soi. Il faudra donc retenir qu’il est important de bien choisir son espace de travail (à la maison ou ailleurs), de délimiter son temps de travail (se définir des objectifs et les respecter) et surtout de travailler à son rythme.

Merci d’avoir lu jusqu’ici. Si vous avez d’autres astuces pour rester productif quand on travaille de chez soi, n’hésitez pas à les partager en commentaires. Si cet article sur les astuces pour rendre le télétravail agréable vous a été utile, partagez-le à travers les réseaux sociaux !


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Concours des Jeunes écritures AUF – RFI 2019

Chers lecteurs, bonjour. J’espère que vous allez bien en cette période critique liée à la crise du Covid-19. Pour ma part, je me porte à merveille. Il y a un moment que je n’ai pas publié d’article sur le blog. J’avoue qu’entre divers engagements pris et la finalisation de mon deuxième ouvrage, c’était un peu contraignant.
Mais tout se passe bien et tous les contributeurs ont répondu avec vaillance aux besoins de l’ouvrage ; sa sortie est prévue pour bientôt ; il sera disponible sur ce blog. Mais ce n’est pas (encore) le but de cet article.

L’année dernière, je participais au concours des jeunes écritures. A travers ce post, je partage avec vous l’intégralité de l’oeuvre que j’ai soumis pour la compétition. Certes, je n’ai pas remporté la finale de ce concours d’écriture mais l’expérience en vallait la peine.
Vous trouverez le texte également sur ce lien : Concours des jeunes écritures – Texte de José (L’Amour ne dure qu’une fois)

Nota Bene : si vous aimez le contenu de ce blog, n’hésitez pas à nous le dire en commentaire.

OEUVRE DE JOSE : L’AMOUR NE DURE QU’UNE FOIS

Toute histoire commence un jour, quelque part, dans une république en terre africaine sous le regard éclairé du soleil et de la lune… Il était 12h 30, la sonnerie retentit pour signaler la pause. Les oiseaux, qui, au crépuscule, rivalisaient d’entrain et lançaient aux quatre vents les harmonies de leurs solfèges, s’étaient tus depuis longtemps. Dans le bruit assourdissant devenu familier à force de l’entendre, les étudiants de la deuxième année de sciences sociales de l’Université publique de Tognon furent libérés. Le professeur aurait voulu tant finir son chapitre avant la fin de la première partie du cours, il dut se résigner pour continuer dans l’après-midi.

Nous étions donc sortis en îlots, parfois par affinité, pour rejoindre la cantine dans le seul but de reprendre des forces en dégustant le plat au menu du jour. Le jeudi, la file du rang est comparable à une cohorte de fourmis à l’affut d’un appât. Avec quelques malices d’étudiants zélés, nous réussissons, Oscar et moi, à gagner quelques places dans ce rang interminable… Lorsque je suis venu à l’Université, c’est avec Oscar que j’ai commencé mon immersion dans la nouvelle ville. J’avais fraîchement débarqué de Biglochémin, mon village natal, après l’obtention du BAC. On ne se connaissait pas mais ce bonhomme m’a été sympathique depuis les premiers jours de cours dans ce nouveau milieu. Du coup, nous sommes devenus des Amis inséparables, des colocataires – plus que frères. C’est avec lui que mes déboires, mes succès, mes joies, mes sottises et mes erreurs eurent des compagnons d’infortune et de fortune avec qui partager ces moments selon les circonstances.

Nous avions pris une résidence universitaire, meilleure alternative au regard de nos moyens financiers limités dans cet univers (l’université). Mes parents étaient des commerçants depuis des générations. L’entreprise familiale que papa tenait de son père et que grand-père a hérité de son père était florissante à un moment avant de sombrer dans une faillite qui ne dit pas son nom. La destinée aurait voulu que je sois l’héritier légitime de la besace familiale, une firme qui depuis des générations, tenait la flamme des meilleures ventes des tissus locaux et des artifices de décorations, des meubles et immeubles. Mais la conjoncture économique et parfois la confusion de l’entreprise avec la famille par ses dirigeants (ce qui est peut-être normal vue que c’est une entreprise familiale) a finit pas perdre de valeur d’années en années et aujourd’hui, ETS TAGNON n’est plus qu’un lointain souvenir.

N’étant donc pas né avec une cuillère en or dans la bouche, mais dans un environnement où le père est polygame nanti de nombreux enfants avec le panier de la ménagère qui s’amenuise de jour en jour, je n’ai eu droit qu’à m’inscrire dans une faculté publique. Dans ma famille à moi, il suffit que tu naisses et c’est à ta Maman que revient la charge de faire de toi ce que tu deviens dans la société. Le père, polygame de surcroît, ne se souciait que de mettre en clope ses épouses afin d’augmenter son harem d’enfants puisque dans nos sociétés, l’enfant est une richesse dit-on. La situation n’était donc guère reluisante mais quand on n’est pauvre et qu’on naît pauvre, le destin place parfois sur ton chemin les bonnes personnes, les bons amis pour te guider. C’est ainsi que je pourrai expliquer ma rencontre avec Oscar, ce jeune de deux ans mon aîné qui venait aussi d’une famille modeste mais dont l’oncle possédait un bar restaurant au centre-ville.

C’était un lieu privilégié pendant les week-ends pour assurer le remplissage de nos ventres d’étudiants sous réserve de quelques travaux de nettoyage. Il nous arrivait même de tenir la caisse de l’Oncle Thimothée pendant les jours d’absence de son bar man qu’il envoyait parfois sur d’autres fronts. Ce service était naturellement contre rémunération ; un pécule qui permettait de tenir quand même quelques jours. Un week-end, pendant que nous étions allés au Bar Vip « La Noche » pour notre service hebdomadaire, le cuisinier m’envoya servir la table 5 qui avait commandé des frites au poulet. Quand la commande fut apprêtée, je pris le plat et je m’engageai vers le client. Que dis-je, je pris le plat et je m’engageai vers la cliente solitaire : Vanessa. Pour décrire Vanessa, je n’irai pas par quatre chemins ; c’est une autruche. Comme cet oiseau coureur, elle est grande, sauvage, et se cache dès qu’elle sent le danger. Ses interminables jambes minces supportent un buste sensuel doté de fruits arrogants.

De longs cheveux noirs couronnent un visage intense bien que doux. Le corps de Vanessa semble avoir été conçu exclusivement pour déstabiliser les gentils hommes qui n’avaient rien demandé – ou ne demandaient pas mieux. C’est ce qui la différencie de l’autruche (avec le fait que Vanessa ne pond pas d’œufs d’1 kg). Quand une jolie fille vous regarde comme elle m’avait regardé, il y a deux possibilités : ou bien c’est une allumeuse et vous êtes en danger ; ou bien ce n’est pas une allumeuse et vous êtes encore plus en danger…

Je lui amenai le repas servi avec, à mon habitude, toute la politesse requise : « Bonjour Madame, votre commande est prête ». Et à la belle Vanessa de me répondre : « Merci, pour un serveur, vous êtes plutôt beau mec »…
Par suite, je ne sais comment c’étaient enchaînés les mots, les paroles, les faits et gestes ou bien même les non-dits. Mais je m’étais retrouvé dans la réserve du Bar, l’instant d’après, en train d’effleurer la gentille Vanessa dans ses compartiments les plus intimes. Ah ! La douceur de ses lèvres, je veux bien vous en parler mais on ne finira jamais de les décrire ! Tellement, douces elles étaient à n’en point trouver de comparable dans ma féconde imagination…

Mon ami, Oscar n’en croyait pas à ses yeux quand nous sommes sortis, elle les cheveux bien désorganisés et moi, mes boutons de chemises à peine fermés. Ça sautait aux yeux qu’on venait de goutter au fruit défendu. C’était plutôt rapide pour un coup du soir. J’avoue que sur le coup, en un court instant et sans m’en rendre compte, je venais d’enclencher un processus dont, peut-être, je n’aurai pas entièrement le contrôle. Le repas servi de Vanessa s’était refroidit mais ce soir-là, on lui fit un emballage emporté. Entre temps, je reçus les sermons de l’Oncle Thimothée qui avait remarqué mon absence et après nous a vu sortir de sa réserve.

Quand je pense avoir agi ainsi par non maîtrise des pulsions, c’est facile de céder à une femme allumeuse de la carrure de « Vane », le gentil diminutif que je lui donnai. Surtout si la nature l’a doté de ce sourire charmant et audacieux, de ces jambes et de ces lèvres délicieuses. Il s’est écoulé environs 30 minutes entre le repas servi, l’entrée et la sortie de la réserve et le jeu était clos alors que c’était notre première rencontre…

Ce jour-là, j’ai dû vite pris congé des lieux où je venais d’effleurer Vane pour rentrer au campus. Le lendemain, je me suis réveillé à neuf heures, j’ai allumé la radio pour suivre mes émissions préférées et faire le point de l’actualité de la semaine. Comme d’habitude, il y avait encore eu des dizaines de morts par ici voire de centaines de morts par là-bas.

Alors, j’ai tout arrêté, et j’ai siesté jusqu’à 18h 30. Et pendant ce laps de temps, mon sens onirique m’a bien joué des tours. J’ai rêvé de Vane et moi pendant tout mon sommeil. Cela s’est répété plusieurs fois avec parfois des scènes érotiques, parfois des balades en amoureux et mieux dans une vie de famille avec de « vrais » gosses dont j’étais le père. Ce dernier tableau m’a fait sauter du lit – m’a réveillé tout en sueur. Puis, je me rappelle encore du fou rire de mon ami-frère Oscar quand je lui ai narré l’origine de mes gémissements pendant mon léger sommeil. Et depuis ce rêve, c’était la dernière fois que j’ai vu « Vane » après notre première rencontre, le fameux soir au Bar…

Déjà UN AN que je n’ai plus revu Vanessa. Depuis ce temps, ma vie a complètement changé ; je broyais du noir en plein temps. Je n’ai pu parler à personne de ce qui s’est passé. Personne ne m’a rien demandé, en fait. Pourtant, elle n’est pas morte, je crois ! Parfois, je passais devant sa maison sans toutefois avoir la force d’aller lui faire une visite amicale ponctuelle. Surement par crainte que sa chambre serait vide parce qu’elle serait sortie faire des courses en ville ou occupée à papoter avec ses congénères !

Pour passer ces temps de solitude, Oscar était là. Toujours présent pour redonner le punch à son ami-frère que je suis. Je n’avais goût à rien mais Oscar, quelques fois, me faisait participer à des soirées dansantes, des fêtes organisées en ville. C’est vrai que la danse et moi, c’étaient deux variantes opposées mais j’y allais quand même. Un jour, Oscar a reçu la nouvelle de la venue d’un oncle maternel qui résidait à l’étranger. Puis, il a demandé une autorisation d’absence pour répondre à l’appel de son oncle qui lui avait promis de meilleures conditions d’études dès son retour au pays. J’étais heureux pour mon frère Oscar car je savais que ce voyage changerait quelque chose – en mieux – dans sa vie.

En raison de mon histoire vécue avec Vanessa, je m’étais juré ne plus aimer une demoiselle – fut-elle une réincarnation de Vanessa avec sa divine beauté. Pendant que je prenais position, le destin me prévoyait un coup bas. J’ai fait une rencontre. Oui, moi qui, depuis plus d’un an, ne voulait plus voir de filles. Je me souviens très bien de la deuxième fois que je l’ai rencontré. C’était à l’enterrement de ma tante paternelle, la sœur de mon père. Comme un devoir familial, j’étais rentré auprès des miens pour me recueillir et participer aux cérémonies. Je ne sais pas, j’avais dû sentir que quelque chose allait m’arriver, ce jour-là.

Toute l’église surveillait le mari de ma tante, pour voir s’il pleurerait. C’est le curé qui avait sa boite secrète : il évoqua les cinquante ans de mariage. L’œil du mari de ma tante se mit à rougir. Lorsqu’il versa une larme, ce fut comme un signal de départ, la famille entière ouvrit les vannes, sanglota, se répandit en regardant le cercueil. Il était inimaginable de se dire que ma tante était dedans, prête à être enfermée dans un rectangle, six pieds sous terre. Il a fallu qu’elle meure pour que je me rende compte à quel point je tenais à elle. Quand je ne quittais pas les gens que j’aimais, c’étaient eux qui mouraient. Suite à cette illumination, comme une révélation, je n’ai pu m’empêcher de me joindre à la famille – j’ai pleuré sans aucune retenue et de toutes mes forces car je suis influençable…

Quand j’ai cessé de voir trouble, j’ai aperçu, comme une illumination, Vanessa qui m’observait. Elle m’avait vu dégouliner. Je ne sais si c’est l’émotion, ou le contraste avec le lieu, mais j’ai ressenti une immense attirance pour cette mystérieuse apparition en pull moulant noir. Plus tard, elle m’apprit que, Sam, l’enfant de ma tante et elle, étaient amis de longue date. Ah ! Quand le destin te joue des tours… Bref, l’essentiel, c’est que dès que nous nous étions revus, notre attirance réciproque avait refait surface. Vanessa avait envie de me consoler, cela se voyait. Cette rencontre m’a appris que la meilleure chose à faire dans un enterrement, c’est de retomber amoureux…
Pendant que Vanessa qui venait de faire sursauter mon cœur en deuil, embrassait mes joues mouillées, elle comprit que j’avais compris qu’elle avait vu ; que j’avais vu qu’elle m’avait regardé comme elle m’avait regardé… Et les yeux s’étaient parlé. Je me souviendrai toujours de la première chose que je lui ai dite : « J’aime bien l’anatomie de ton visage ».

Je ne sais si l’année l’a changé mais c’était comme une autre créature… J’eus le loisir de la détailler. Frémissement de cils. Rire boudeur qui fait bondir ton cœur dans sa cage thoracique soudain trop étroite. Merveille de regards détournés, de cheveux dénoués, de cambrure au bas du dos, de dents éclatantes. La belle à l’allure de Jessica Simpson étirée sur un mètre soixante-quinze. Une folle rassurante. Une allumeuse calme, d’une réserve impudique. Une amie, une ennemie… Il faisait froid sur le parvis de l’église. Ses tétons durcissaient sous son pull moulant noir. Elle avait des seins érigés en système. Son visage était d’une pureté que démentait son corps sensuel. Exactement mon type de femmes – je crois…

À partir de cet instant précis, j’avais su que je donnerais n’importe quoi pour entrer dans sa vie, son cerveau, son lit, voire le reste. Avant d’être une autruche, Vanessa était un paratonnerre ; elle attirait les coups de foudre. Et j’étais devenu quelqu’un d’autre, fasciné par l’extrême tension électrique, palpable, qui peut se créer entre un homme et une femme qui ne se connaissent pas, sans raisons particulières, comme ça, simplement parce qu’ils se plaisent et désirent juste unir corps et esprit…
Au cours d’une de nos balades en amoureux, je fis la déclaration suivante : « Vanessa, il est encore temps de reculer, vite, parce qu’après, il sera trop tard, parce que je vais t’aimer très fort – t’aimer d’amour -, et je suis un autre dans ces cas-là… ».

Mais avant que je ne finisse ma phrase, c’était la langue de Vanessa qui m’a interrompu et tous les violons de tous les plus beaux films d’amour ont craché un misérable grincement en comparaison à la symphonie qui résonnait dans ma tête. Depuis, j’ai compris que le coup de foudre n’était pas que dans les contes de fée. J’en étais la preuve vivante…

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Ganvié
Benin : A la rencontre de Venise, l’Africaine, Ganvié !

Sur les  chemins de la Conférence internationale Countdown 2030 & Beyond tenue en Allemagne en 2019, l’équipe d’organisation (Afrique francophone) et celle d’Afrique australe se sont réunies pour un atelier de travail (workshop). Avant de nous retrouver en Allemagne, il était opportun pour l’équipe de mieux faire connaissance.

Dans le cadre de l’immersion en milieu communautaire, nous avons également effectué une visite à Ganvié, la venise de l’Afrique. Cet article amène le lecteur à la découverte du plus grand village lacustre de l’Afrique, la venise du continent…

Ganvié

La magie de Ganvié…

 

Ici pas de bruits de moteur ou de rues poussiéreuses comme dans tant de villes africaines. Pas d’immeubles aux couleurs criardes ou de constructions anarchiques, juste la calme immensité du lac Nokoué, de sages maisons sur pilotis et des pirogues agiles qui se croisent silencieusement. Car Ganvié est une bourgade lacustre, entièrement  construite sur pilotis, ce qui lui vaut d’être surnommée la Venise de l’Afrique.

Le lac sur lequel est bâti Ganvié fait partie du delta du fleuve Ouémé, lequel prend sa source au nord du Benin et couvre une superficie de près de 26.000 ha. Quelque 40 000 Tofinous,  « habitants de l’eau », dont la pêche est la principale activité, habitent des villages lacustres, dont Ganvié est de loin le plus important. Comme sur la terre ferme, cette petite ville est structurée en rues, quartiers et marché auxquels on accède en pirogue. C’est à l’aube qu’il faut quitter l’embarcadère pour un voyage en confortable pinasse à moteur d’une vingtaine de minutes.

Dans la lumière pale, on croise pourtant déjà de nombreuses pirogues à voile cabotant doucement, des pêcheurs  relevant leurs filets. Devant, des roseaux hérissent la surface de l’eau. Ce sont en fait de petites pâtures aquatiques, appelées acadjas, soigneusement entretenues pendant six mois. Ces clôtures de fascines, un assemblage de branchages plantés en eau peu profonde, permettent aux poissons de se réfugier et de se reproduire. Car le lac, est pour l’instant, préservé de pollution industrielle. Il y a quelques années encore, les grands filets tendus pour l’occasion renfermaient suffisamment de poissons pour faire vivre toute leur famille pendant plusieurs mois.

Passé ces zones piscicoles, le village lacustre découvre sa magie. Car arriver à Ganvié, c’est retrouvé sur l’eau une Afrique intemporelle : les retrouvailles autour du point d’eau, le marché lacustre ou tout se négocie de pirogue à pirogue, l’école vers laquelle les écoliers en uniforme se rendent à bord d’immenses pirogues-bus, le dispensaire, les lieux de culte et les lieux de vie commune, bars et auberges avec leur terrasse à fleur d’eau. Traditionnellement, les cases à Ganvié ont une ossature constituée de pieux en bois sur lesquels viennent se fixer des branchages tressés ou des bambous ; elles sont surmontées d’un toit de chaume.

A présent, cet habitat perd un peu de son importance laissant progressivement la place à des constructions plus hétéroclites, aux toitures en tôle et aux murs en ciment, dont l’entretien est bien plus facile. Quelques ilots artificiels ont également été créés çà et là par les habitants, pour apprendre à leurs enfants à marcher. Car auparavant, un habitant de la lagune se trouvait diminuer en arrivant sur le  continent. Sachant peu ou très mal se tenir debout, il était stigmatisé par ses compatriotes qui le reconnaissaient à sa démarche.

Ganvié, Un refuge historique préservé

        

Il y a plusieurs siècles, des familles fuyant les guerres tribales et l’esclavage ont fondé cette cité lacustre du Bénin, accessible uniquement en pirogue. Au milieu du village lacustre est aménagée la place royale où est érigée la statue du premier roi de Ganvié, le roi Agbogdobé, fondateur du village. L’ancêtre du roi fit la découverte de Ganvié vers 1710. Il s’était transformé en épervier pour ne pas être démasqué, puis il s’est mué en crocodile pour transporter et protéger son peuple. En langue fon, « gan » signifie « sauvé » et « vié » signifie « la collectivité ».

Ganvié fait partie des six projets phares retenus dans le Programme d’actions du gouvernement  (PAG) 2016-2021 pour développer le tourisme. Il ne s’agit pas d’y faire défiler des hordes de visiteur, mais de rendre un peu plus visible la cité en tant que destination atypique et authentique. Les aménagements prévus, de même que l’attraction sur de nouveaux voyageurs grâce à une petite augmentation de la capacité d’hébergement, ont pour objectif d’améliorer le cadre de vie et les revenus des populations locales, sans bouleverser leurs habitudes ni leur environnement. Le cout du projet est estimé à 20 milliards de FCFA (près de 30,5 millions d’euros). Il comprend l’assainissement et le curage du lac, la construction d’un hôtel sur pilotis et la restauration de quelques habitants avec des matériaux durables dans un périmètre pilote ainsi que la réhabilitation du marché flottant et le réaménagement des installations de l’embarcadère et des espaces de vie sociale du village. 

Ganvié

Vivement le rayonnement de la cité lacustre de Ganvié, j’y retournerai, c’est sûr ! 

Et vous ? Envisagez-vous y faire un tour prochainement ? Si vous l’aviez déjà visiter, dites-nous vos avis en commentaires…

 

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