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José Herbert Ahodode
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Les Agropoles en Afrique : une panacée pour l’Agriculture ?

Cet article sur les agropoles s’intéresse à une réflexion aux alternatives pour l’essor de l’agriculture africaine. En effet, la promotion du partenariat public-privé (PPP) comme stratégie de financement du secteur agricole en Afrique s’amplifie. Depuis quelques années, les pôles de croissance agricole se multiplient et occupent une place grandissante. Seulement, plusieurs questions subsistent encore quant à leur pertinence et on se demande, entre autres, si les agropoles sont la meilleure option pour le développement agricole ? Si c’est le cas, la pratique du PPP dans la dynamique des agropoles est-elle la meilleure ?

Les agropoles favorisent-ils réellement le développement de filières compétitives et inclusives des exploitations familiales en Afrique ? Cliquez pour tweeter

Qu’est-ce qu’un agropole ?

Les pôles de croissance agricoles (agropoles) sont développés sur des zones de terres agricoles dotées d’un fort potentiel, souvent irriguées ou potentiellement irrigables, et sur lesquelles les pouvoirs publics souhaitent favoriser la concentration des investissements publics et privés. Ils sont dotés d’infrastructures de soutien à la production, à la transformation et à la commercialisation des matières premières agricoles, et sont connectés aux marchés régionaux et internationaux pour l’achat d’intrants ou la vente des produits.

Selon la Banque Africaine de Développement (BAD) : « Ces politiques pourraient conduire à une hausse des investissements du secteur privé orienté vers des domaines d’excellence et de haute productivité ». La promotion des pôles de croissance agricoles s’inscrit en effet dans une dynamique d’incitation à l’investissement privé à grande échelle dans l’agriculture, mise en avant par les Etats, les organisations internationales, les agences de développement, et les firmes agroalimentaires multinationales.

Cette approche du développement agricole considère la lutte contre la faim essentiellement comme un défi d’augmentation de la production et des rendements, sans prise en compte des dimensions de revenus des plus pauvres, de destination de la production agricole, etc. Ainsi, les problèmes du monde agricole demeurent sans solution efficace. Il est donc opportun de s’interroger sur les failles du système car le fonctionnement des agropoles reste entaché de beaucoup de déviances…

Facilitation de l’accaparement des terres.

La question foncière liée à l’accaparement des terres par les grandes firmes (sans politiques d’indemnisation crédibles) avec la complicité de l’Etat est un obstacle certain. L’Etat, étant détenteur des droits de propriété, décide de leur déploiement ou transfert vers les multinationales sous ordre de PPP. Ce positionnement de l’Etat induit certains agents à marchander la terre pour des bradages aux firmes par suite de commissions mirobolantes.

Cela défavorise les agriculteurs locaux qui n’ont plus accès au foncier car dépossédés de leurs terres. En plus, la réalisation de nouveaux aménagements et infrastructures implique des redistributions du foncier. Les procédures (simplistes et réductrices) d’expropriation des terres, de compensation et de réinstallation des populations affectées sont peu négociées et s’accompagnent de nombreuses contestations.

Dans le même temps, la défaillance du système judiciaire pénalise les paysans car ils sont incapables de faire valoir leur droit. La raison du plus fort étant toujours la meilleure, force est souvent restée à la loi du plus fort, c’est-à-dire l’Etat ou les privés disposant de moyens nécessaires pour « s’acheter » la justice…

Une approche dirigiste, peu inclusive.

Par ailleurs, il faut remarquer que les exploitations agricoles sont faiblement intégrées avec aucune place pour l’innovation paysanne dans cette approche très « top down » : contrainte des producteurs à appliquer un paquet technologique sans tenir compte des spécificités locales. Il n’existe donc pas de mesures d’accompagnements pour la prise en compte des exploitations familiales « greniers des ménages » dans l’ordre de mission des agropoles.

On en déduit que le modèle promu manque d’être inclusif pour les producteurs. Si la modernisation de l’agriculture commerciale est légitime, il n’en demeure pas moins qu’il faille réduire la diversité de l’offre en négligeant l’agriculture familiale, ne serait-ce que pendant la phase de transition. Aussi, pour les termes du contrat de PPP, ils ne sont pas toujours clairs, équitables et efficients en raison des relations de copinage entre Etat et Entreprises dans l’implémentation des agropoles ; toutes choses ne favorisant guère leur essor !

Un système en faveur des grands groupes.

Au Bénin, par exemple, Arise IIP (Integrated Industrial Platforms) a signé un partenariat public-privé avec le Gouvernement béninois pour concevoir, financer et exploiter la zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ). Arise IIP soutient la totalité de l’investissement de 1,5 milliard USD pour la construction de la zone industrielle car sa mission est de concevoir, financer, construire et exploiter des zones industrielles intégrées et sur mesure apportant une forte valeur ajoutée. Le Bénin est riche en ressources naturelles telles que le coton, les ananas ou les noix de cajou qui ne sont pas encore rentables car exportées sans être transformées. La construction d’une zone industrielle par ARISE IIP permettra d’opérer en priorité sur ces trois filières pour les transformer sur place, et ainsi générer de la valeur localement.

Pour valoriser ces produits, des accords de partenariats sont signés avec de grands groupes industriels qui s’installent dans cette zone pour y développer leurs activités avec des avantages fiscaux et quelques facilités offertes par le Gouvernement du Bénin. L’effet de concurrence sur les marchés est une problématique soulevée par la défiscalisation à l’avantage des grands opérateurs privés. Accorder des incitations fiscales, douanières n’est pas mauvais en soi si les investisseurs privés respectent leur engagement à créer de la richesse et des emplois. Ce qui n’est pas le cas et, ces opérateurs sont plus compétitifs que les agricultures familiales, bénéficiant moins de soutiens. Ceci crée des distorsions, ce qui fait que les agropoles ne répondent pas à l’impératif d’égalité des chances économiques.

Quelles alternatives et propositions d’approches ?

Si l’intention derrière ces agropoles est louable, il n’en demeure pas moins que sa mise en œuvre devrait être repensée. En scrutant les questions de commercialisation et du marché, il serait opportun de mettre en œuvre des stratégies idoines pour bénéficier des économies d’échelles entres acteurs. C’est l’avantage de l’approche « chaînes de valeurs » préconisant de tisser des liens entre secteurs et acteurs pour accroitre la productivité et la compétitivité des agents économiques.

Pour répondre aux défis du développement agricole, il urge de changer de cap dans la pratique du PPP sous l’option des agropoles. Il faudrait définir le cadre légal en établissant les normes de manière inclusive en concertation avec toutes les parties. Il faut aussi veiller au respect des droits de propriété de tous les acteurs. Dans ces dynamiques, il est opportun que le partenariat soit gagnant-gagnant pour les diverses parties prenantes et qu’il puisse résoudre les défis de coordination d’une approche multi-composante et pluri-acteurs.

Investir davantage dans les infrastructures – transports, électricité, eau et TIC – afin d’améliorer l’accès aux marchés, aux intrants, aux technologies et aux ressources financières et investir dans les chaînes de valeurs pour rapprocher les agriculteurs des marchés seraient aussi des alternatives à envisager.

En définitive, le partenariat public-privé pourrait promouvoir le développement agricole via les agropoles si l’on change d’approche en respectant les droits et libertés des différentes parties prenantes. Une approche « par le haut » élitiste, discriminatoire, au détriment des droits de propriété, et bafouant les lois du marché et les réalités du terrain, pourrait déboucher sur des résultats inverses.

Ir. José Herbert AHODODE, Agronome socio-économiste.

 

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Fondation Tony Elumelu
Fondation Tony Elumelu : Postulez et décrochez 5.000 $ pour votre projet

POSTULEZ MAINTENANT POUR UNE SUBVENTION DE 5000 $ – LE PROGRAMME D’ENTREPRENEURIAT DE LA FONDATION TONY ELUMELU 2023.

Fondation Tony Elumelu

La Fondation Tony Elumelu (TEF), la principale organisation philanthropique qui autonomise les jeunes entrepreneurs africains dans les 54 pays africains, a ouvert les candidatures pour le programme d’entrepreneuriat TEF 2022 sur la plateforme www.TEFConnect.net. Les entrepreneurs africains ayant des idées d’affaires ou des entreprises existantes de moins de 5 ans sont encouragés à postuler dès maintenant pour un capital d’amorçage de 5 000 $, un mentorat, une formation en gestion d’affaires et plus encore sur le programme d’entrepreneuriat de la Fondation Tony Elumelu 2023.

Depuis 2015, le programme d’entrepreneuriat TEF – le seul catalyseur d’entrepreneuriat africain financé en son genre – a doté 15 847 entrepreneurs africains avec un capital d’amorçage non remboursable de 5 000 $ chacun ; douze semaines de formation en gestion d’affaires ; accès à des mentors expérimentés; et l’adhésion au plus grand écosystème entrepreneurial d’Afrique.

En 2021, la Fondation Tony Elumelu a versé 24,75 millions de dollars US à 5 000 entrepreneurs africains à travers l’Afrique pour son programme d’entrepreneuriat. Le programme d’entrepreneuriat de la Fondation reste l’une des plus grandes réponses du secteur privé pour stimuler la reprise économique des jeunes, des femmes et des PME africains compte tenu des effets de la pandémie de covid-19 à travers l’Afrique. À travers l’Afrique, les bénéficiaires du programme d’entrepreneuriat de la Fondation Tony Elumelu lancent et développent des entreprises pionnières qui ont collectivement créé plus de 400 000 emplois directs et indirects.

Vous avez une idée d'entreprise ou un projet de moins de 5 ans. Postulez pour les subventions 2023 de @TonyElumeluFDN Cliquez pour tweeter

Selon le lauréat 2015, Hauwa Liman, femme chef d’entreprise et fondatrice d’Afrik Abaya : « Je suis toujours fière de dire que je fais partie de la cohorte inaugurale du programme d’entrepreneuriat de la Fondation Tony Elumelu. Mon entreprise est située à Kaduna, dans le nord du Nigeria. J’ai bénéficié de ce programme en 2015, et il m’a ouvert beaucoup de portes et d’opportunités. Il ne s’agit pas seulement du capital de départ, mais ce qui me fascine vraiment dans ce programme, ce sont les connaissances. Je l’appelle un programme de mini-MBA parce que dès le stade de l’idéation, il vous apprend à vraiment articuler votre entreprise et il m’a donné mon premier business plan. Le réseau, la visibilité et les opportunités sont infinis. Mon expérience entrepreneuriale ne saurait être complète sans la Fondation Tony Elumelu. Je vais bientôt commencer à exporter vers d’autres pays grâce à la Fondation. Nous employons maintenant dix salariés permanents et huit salariés supplémentaires à la commission. »

Commentant le lancement du programme d’entrepreneuriat 2022 de la Fondation Tony Elumelu, la PDG de la Fondation Tony Elumelu, Ifeyinwa Ugochukwu, a déclaré : « Nous sommes constamment époustouflés par la qualité des entreprises qui viennent d’Afrique chaque année. Cela nous incite à redoubler d’efforts pour donner les moyens d’agir à encore plus d’entrepreneurs sur le continent. L’innovation, les connaissances et la résilience des entrepreneurs africains sont essentielles pour tracer la transformation socio-économique de l’Afrique et atteindre les objectifs de développement du continent. Nous sommes également fiers de la participation accrue des femmes à notre programme, notamment avec la cohorte 2021 où nous avons assisté à une sélection record de 68 % de femmes entrepreneurs. Ces entrepreneurs peuvent aller encore plus loin que nous. En tant que parents, ce qui motive, c’est le désir que vos enfants puissent faire mieux que vous et que vous leur fournissiez les ressources et le matériel nécessaires pour qu’ils réussissent dans la vie. De même, à la Fondation, nous fournissons à la prochaine génération les outils dont elle a besoin pour réussir. »

En tant que premier champion de l’entrepreneuriat en Afrique, la Fondation Tony Elumelu donne aux femmes et aux hommes du continent africain les moyens d’agir par le biais de l’entrepreneuriat, afin de catalyser la croissance économique, de favoriser l’éradication de la pauvreté et d’assurer la création d’emplois. La mission de la Fondation est ancrée dans la philosophie de l’Africapitalisme, qui positionne le secteur privé comme le fournisseur essentiel de la création de richesse économique et sociale en Afrique. Grâce à TeFConnect , la plateforme numérique exclusive de la Fondation, plus de 1,5 million d’Africains ont bénéficié d’un soutien au renforcement des capacités, de conseils et de connexions avec le marché.

Le programme d’entrepreneuriat de la Fondation Tony Elumelu est ouvert aux entrepreneurs de toute l’Afrique : nouvelles start-ups et start-ups existantes, opérant dans n’importe quel secteur. Les candidats potentiels doivent postuler dès maintenant sur le hub numérique des entrepreneurs africains : www.tefconnect.net

Pour obtenir la liste des entrepreneurs Tony Elumelu sélectionnés en 2022 et de plus amples informations sur le programme, veuillez consulter le site Web de la Fondation Tony Elumelu.

Oussama Ammar : Ce que j’ai appris en tant que business angel

Oussama Ammar est un entrepreneur et business angel franco-libanais, né le 25 septembre 1986 à Beyrouth (Liban). En 2013, il fonde l’incubateur d’entreprises The Family avec Alice Zagury et Nicolas Colin, qu’il quitte fin 2021 à la suite de soupçons pesant contre lui sur des charges d’abus de confiance, de faux et usage de faux. Il travaille désormais comme Consultant et investisseur spécialisé sur le Web 3.

Dans cet article, Oussama Ammar de @daedalium partage ce qu'il a appris en tant que business angel au cours de la dernière crise financière de 2008. Cliquez pour tweeter

Indice : la relation entre la valeur, le succès et l’argent n’existe pas vraiment. Il n’y a pas de justice transcendantale qui transforme les bonnes entreprises en bons investissements.

Cet article a été initialement publié sur le site daedalium et est écrit par Oussama Ammar.

La crise financière de 2008 a fait place à une période de croissance intense des startups. Comment un investisseur peut-il prospérer alors que nous entrons dans une autre période de crise et de renaissance ?

C’est en 2010 qu’un ami m’a dit que je devrais essayer l’investissement providentiel. En tant qu’entrepreneur, je ne m’avais jamais pensé en tant qu’investisseur potentiel, mais cela me semblait être une bonne idée. J’ai eu le sentiment que la Silicon Valley vivait un moment particulier à cette époque : Facebook n’avait pas encore fait son entrée en bourse, les loyers étaient encore raisonnables et il y avait partout une véritable attitude de solidarité. On avait l’impression que si l’on faisait du bien aux personnes avec lesquelles on était en contact, cela allait nous profiter, d’une manière ou d’une autre, quelque part.

Cela signifie que le paysage de l’investissement était très détendu, je n’ai jamais rien vu de tel depuis. Les investisseurs se décidaient en 30 minutes, envoyaient de l’argent avant que les papiers ne soient signés (ou même rédigés), les rapports étaient sporadiques, chaotiques, joyeux.

C’est pourquoi c’était un endroit idéal pour faire des erreurs et apprendre – parce que vous pouviez toujours gagner de l’argent en le faisant. Voici donc quelques leçons que j’ai tirées du fait d’être un mauvais business angel – et oui, je pense qu’elles me seront absolument utiles au fil de la crise actuelle, qu’il s’agisse de semaines, de mois ou même des années à venir.

Deal par deal, qu’ai-je appris ?

La première transaction – La diversification est plus importante que le montant.

Mon premier deal était avec un couple de français qui avait fait Stanford. Ils ont présenté le projet super bien, ils avaient vraiment l’air de savoir ce qu’ils faisaient. Je leur ai fait un chèque de 50.000 dollars.

À l’époque, on pouvait rencontrer assez facilement des gens, et j’ai fini par rencontrer un entrepreneur/investisseur super célèbre peu de temps après. Je lui ai parlé de l’affaire, et il a été surpris que je mette autant d’argent. Il m’a dit qu’il avait mis 10.000 dollars, et ça pour un type qui est milliardaire. Mais sa raison était simple : si ça marche, vos rendements sont si élevés que le montant que vous mettez n’a pas vraiment d’importance, alors mettez juste un montant raisonnable.

À retenir : Lorsque vous êtes parmi les premiers investisseurs, la startup va probablement mourir, car c’est ce que font les startups. Quand elles fonctionnent, c’est la vraie surprise. Diversifiez donc vos investissements : si vous avez 30 à 50 entreprises dans votre portefeuille, vous commencerez à vous sentir bien sur le long terme.

En France et en Europe, les gens n’ont généralement pas autant d’investissements. Nous avons une culture qui dit que c’est une question d’intelligence, pas de chance… Mais ce n’est pas vraiment le cas. Les startups sont un marché où la chance l’emporte généralement. Alors j’ai commencé à mettre des billets de 10.000 $, plus de gros billets.

La deuxième affaire : les meilleures équipes gagnent

J’étais très dévoué à l’époque, alors je passais des heures à analyser pourquoi les startups ne marchaient pas. Je pensais que si je pouvais comprendre pourquoi certaines startups ne marchaient pas, je serais capable de trouver celles qui marcheraient. Encore une fois, c’est une approche française super rationnelle, comme on vous l’apprend en école d’ingénieurs.

J’ai eu l’occasion d’investir dans une entreprise où j’ai fait exactement cela – j’ai cherché à comprendre pourquoi ça ne marcherait pas. J’ai écrit un long courriel de 17 pages aux fondateurs, expliquant pourquoi je n’allais pas investir. J’ai rencontré cette équipe un an plus tard lors d’une fête, et ils m’ont remercié parce qu’ils avaient utilisé cet e-mail pour créer leur feuille de route. Ils venaient de lever 100 millions de dollars.

À retenir : Le temps et les entrepreneurs sont tous deux des parties actives de l’équation. Nous ne réalisons pas à quel point l’impact du temps sur nous est important – la personne que vous serez dans 10 ans n’est pas celle que vous êtes aujourd’hui. Une entreprise, c’est la même chose, elle va changer, elle va prendre de bonnes et de mauvaises directions. Une entreprise qui a toutes les raisons de réussir aujourd’hui peut échouer, et vice versa. Le plus important est donc de trouver des entrepreneurs qui sont capables de faire une seule chose : changer la réalité en leur faveur au fil du temps. Les bonnes équipes gagnent vraiment, quelle que soit l’apparence du projet à l’heure actuelle.

La troisième affaire : il n’y a pas de lien entre être une bonne entreprise et être un bon investissement.

Ma leçon la plus douloureuse. J’ai vu une affaire passer sur Angel List pour quelques gars qui venaient de lancer leur application. C’était après la crise financière, ils avaient une vision de toutes ces limousines qui n’étaient pas utilisées, que les gens avaient de plus en plus besoin de taxis. Maintenant, ils étaient à la recherche de Business Angel dans un tour de table avec une évaluation assez faible. Je me suis dit qu’avec la façon dont les lobbies de taxi étaient, il n’y avait aucune chance que ça marche. Absolument la pire décision que j’ai jamais prise.

Parce qu’aujourd’hui, peu importe ce que j’aurais mis, mes actions Uber vaudraient des centaines de millions, voire des milliards. Il est rare de trouver un ticket de loterie gagnant ; c’est encore pire quand on le jette.

À retenir : C’est contre-intuitif – il n’y a aucune corrélation entre une bonne entreprise et un bon investissement. C’est exactement ce qui s’est passé avec Uber ; si vous avez investi pendant le tour de table de lancement, peu importe ce qui se passe avec Uber aujourd’hui, vous allez gagner beaucoup d’argent. Beaucoup de gens disent que WeWork ne vaut rien, mais même aujourd’hui, l’entreprise vaut environ 10 milliards de dollars. Alors bien sûr, les personnes qui ont investi à une évaluation de 30 milliards de dollars perdent ; mais si vous avez investi au stade de l’amorçage, vous aurez eu tellement de possibilités de vous retirer grâce à des tours secondaires et autres, que la probabilité que vous n’ayez pas gagné d’argent est pratiquement nulle.

Qu’est-ce que tout cela signifie ? La relation entre la valeur, le succès et l’argent n’existe pas vraiment. Même la question de l’équipe ne peut pas vraiment prédire le succès, car l’équipe peut aussi changer. Il n’existe pas de justice transcendantale qui transforme les bonnes entreprises en bons investissements. Le monde des startups est un monde de chaos !

Voilà en gros les grandes leçons de Oussama Ammar en tant que Business Angel. Qu’en pensez-vous ?

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Top 10 des business rentables au Bénin

Le Bénin est une terre d’opportunités multiples. Dans cet article, je m’intéresse aux types de business rentables au Bénin. Avec un taux de croissance qui pourrait atteindre les 7% en 2022, ce pays d’Afrique de l’ouest se présente comme un nouveau modèle économique. Aujourd’hui, le Bénin offre de larges opportunités d’investissement dans le domaine de l’immobilier, de l’agriculture, du tourisme intra et inter Etat, le numérique, le commerce en ligne, l’agrobusiness, la commercialisation de champagne entre autres.

Découvrez dans cet article le top 10 des business les plus rentables au Bénin. Cliquez pour tweeter

1. La restauration

Le manger au quotidien est une énorme opportunité d’affaires dans les villes et surtout dans les capitales qui abritent les restaurants de toutes catégories. Les restaurants de haut standing avec de la bonne nourriture, des plats typiquement béninois et un décor africain enchante les clients. Il est primordial de miser sur les produits locaux. Le manioc est un élément essentiel dans la cuisine béninoise. Les restaurants s’inspirent souvent des mets locaux pour égayer la clientèle et ça marche.

2. L’immobilier

Se loger a tout été, de tout temps, une préoccupation pour une large partie de la population béninoise. En réalité, l’achat, la modification et la revente de maisons est aussi rentable, et surtout la location car elle offre plus d’opportunités. Les parcelles qui se trouvent dans les zones un peu éloignées de Cotonou sont moins chers. En plus, ces parcelles sont dans l’intervalle d’un million, à un million cinq cent et le titre foncier est non inclus.

3. La vente de vêtements prêt-à-porter et le sur-mesure

La mode est en plein essor au Bénin comme partout ailleurs en Afrique. Se vêtir demeure une préoccupation pour les populations. Les costumes africains en vogue en ce moment offrent un marché en constante évolution. C’est lors des cérémonies que les hommes et femmes se mettent en tenue traditionnelle même s’il y a des adeptes des costumes qui en font leur tenue de tous les jours. En plus, il y a une diversité de talents, des couturiers qui peuvent se positionner véritablement. Il est donc question de se positionner. Une partie du business de la vente de vêtements sur mesure est de regrouper des tailleurs, des couturiers et de satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante et qui souhaite se faire livrer dans des délais courts.

4. La transformation agroalimentaire

 

Le secteur agroalimentaire est un secteur d’activité correspondant à l’ensemble des entreprises des secteurs primaires (les exploitations agricoles) qui produisent des aliments et secondaires (l’industrie agroalimentaire) qui transforment ceux-ci en aliments industriels. Le secteur agroalimentaire au Bénin connaît un certain nombre de transformations institutionnelles et organisationnelles. Avec l’augmentation des revenus par habitant, les progrès technologiques, la libéralisation du commerce et l’urbanisation, le rôle du secteur privé est de plus en plus important. La production agricole artisanale pénètre sur le marché et les agro-industries et le secteur agroalimentaire ont une incidence croissante sur le développement économique et social. Les grands industriels et distributeurs s’appuient sur des filières d’approvisionnement et des grossistes spécialisés, et fixent de nouvelles normes de qualité et de sécurité des aliments. Les produits alimentaires sont de plus en plus orientés vers les réseaux de distribution officiels (supermarchés, etc.) et de moins en moins vers les marchés locaux. La production de jus de fruits, les amuse-bouches de toutes sortes, les concentrés sont des produits issus de l’agroalimentaire.

5. L’élevage et/ou la vente de poulets de chair ou des œufs des poules pondeuses

 

L’aviculture apparait comme l’une des activités qui produit un grand revenu et qui permet à toute personne d’assurer son indépendance économique au Bénin actuellement. Face à la pénurie d’eau dans les champs plusieurs paysans et particuliers s’adonnent à cette activité pour subvenir à leur besoin. En forte demande, ce marché devient davantage un levier d’insertion professionnelle pour les jeunes. Le secteur connaît une nette évolution depuis ces dernières années car la demande est forte et constante.

Sans doute que l’aviculture est un secteur en plein essor au Bénin. On distingue deux grands types d’aviculture qui sont pratiquées : l’aviculture villageoise, basée sur l’élevage de la race locale suivant un système extensif, et l’aviculture «moderne», basée sur l’élevage de races importées. Ces types d’aviculture produisent essentiellement des poulets de chair et des œufs des poules pondeuses qui sont livrés aux ménages et aux restaurants et hôtels.

6. La production agricole

Le Bénin dispose d’énormes potentialités naturelles et des terres arables pour la production agricole. L’agriculture est le premier secteur économique du Bénin après celui des services. Elle contribue pour 32,7 % en moyenne au PIB, 75 % aux recettes d’exportation, 15 % aux recettes de l’État et fournit environ 70 % des emplois. Elle contribue aussi et surtout à assurer la sécurité alimentaire du pays. Les Chambres d’Agriculture du Bénin représentent les acteurs agricoles. En réalité, la vente des produits maraîchers est une source d’autonomisation et d’épanouissement au Bénin. Les principaux producteurs se trouvent dans la zone de Parakou, Natitingou, Djougou. Ils produisent essentiellement des légumes locaux et exotiques durant toute l’année grâce à un arrosage manuel. Mais le potentiel du secteur agricole est immense. N’hésitez pas à contacter Crystal Agro Business pour un accompagnement sur les chaines de valeur agricoles au Bénin.

7. Les entreprises de communication

Toute entreprise doit faire connaitre son métier et être visible par ses potentiels clients.  Quel que soit sa notoriété acquise, à l’heure du digital, l’entreprise doit être plus que jamais présente là où se situe sa cible. Conscientes de l’apport du digital dans tous les secteurs d’activités, les entreprises mettent à la disposition des clients une large gamme de production audiovisuelle. Ce qui ne manque pas de les attirer. Cela représente de véritables opportunités pour des milliers de freelancers et d’entreprises en communication digitale. Si le point de départ pour certaines entreprises passe par la création d’un site web, une communication digitale est loin de se cantonner à cela. Mettre en place une stratégie digitale, c’est bien mais une stratégie digitale qui fonctionne, c’est encore mieux !

8. La vente de crédit GSM, de connexion internet

La population béninoise est en forte croissante et le nombre de personnes qui achètent des téléphones portables pour les besoins de communication sont immenses. Il est question donc pour des entreprises locales au Bénin de contracter avec les réseaux GSM pour vendre du crédit de recharges, du forfait internet. Le même business peut se faire avec Canal+ pour la diffusion des images ainsi que les sociétés de distribution d’électricité et d’eau ; en réalité, beaucoup d’entreprises se structurent autour de la facilitation de courses aux usagers. Avec un rapport qualité prix, une large couverture la connexion internet est devenue un business très lucratif. Actuellement, il y a un marché considérable à prendre dans ce domaine.

9. Les incubateurs de projets innovants

Avec le développement du numérique, les porteurs de projets, ainsi que les startups sont très en vogue dans le pays. Les incubateurs de projet participent à la création d’emploi pour les jeunes. Il est donc possible de lever des fonds pour créer des incubateurs qui accompagneront les élèves et entrepreneurs dans leurs différents projets. Ces types de projets peuvent constituer des espaces d’innovation et de créativité d’où sortiront des solutions qui pourront permettre au Bénin de résoudre certaines problématiques vécues au quotidien. Ce sont des structures qui accueillent des entrepreneurs, chercheurs, porteurs de projets et étudiants spécialisés pour les accompagner dans leurs différents projets.

10. Les magasins de proximité

Même si la majorité des béninois effectuent leurs achats dans les marchés, il y a une grande partie de la population qui s’approvisionne auprès des supermarchés. En réalité, en raison du faible pouvoir d’achat, très peu ont des habitudes d’achat dans les grandes surfaces. Dans ces conditions, beaucoup sont habitués à faire leurs emplettes dans les superettes du quartier qui sont généralement à proximité de leur lieu de travail et de résidence. Une petite épicerie de quartier facile à gérer permet à ceux qui n’ont pas les moyens d’aller dans les grandes enseignes d’en profiter. Il s’agit là d’un business qui est à la portée de tout le monde.

Si vous souhaitez en savoir davantage, vous pouvez lire ce précédent article sur les secteurs porteurs pour investir au Bénin.

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Ouvrage : L’Audace d’Entreprendre – Une jeunesse en Action

José Herbert Ahodode

L’ouvrage « L’Audace d’Entreprendre : Une jeunesse en Action » mène des réflexions sur les défis de l’entrepreneuriat dans le contexte africain et propose des approches réalistes pour y faire face. On y découvre également le parcours d’entrepreneurs de divers domaines – ce sont des exemples concrets et inspirants pour les jeunes. L’ouvrage est préfacé par Ibrahima Théo Lam, et Marcellin Gandonou est intervenu pour l’avant-propos.

Les entrepreneurs ayant contribué à cet ouvrage sont : Epiphane Senou, Adjaratou Lawani, Sessi Hounkanrin, Odile Gnonwin, Eulodie Hodonou, Caludia Togbe, Natacha Agbahoungba, Moustakimou Sadji, Riva Bonkoungou et Ada Bocoum.

L’Auteur, par ce canal, les remercie à nouveau pour le temps et les sacrifices.

Pour mieux s’enquérir du contenu de  » L’Audace d’Entreprendre – Une jeunesse en Action « , voici l’intégralité de la Préface. Plus bas, vous découvrirez les options de téléchargement.

PREFACE DE IBRAHIMA THEO LAM

En Afrique, dans pratiquement tous les pays, le chômage des jeunes est en hausse et les perspectives de réponses publiques semblent limitées. Dans ce beau continent, on note l’existence de multiples ressources minérales et des possibilités immenses de création de valeurs. Une population jeune, un marché potentiel à qui sait observer son environnement immédiat, des défis de développement à relever, une cartographie favorable à la création de nouveaux produits et services à haute valeur ajoutée…

Tous les ingrédients sont disponibles pour engager une réflexion soutenue en matière d’orientations et de choix stratégiques afin de promouvoir durablement un développement économique centré sur les identités culturelles du continent. Les dirigeants africains en parlent régulièrement sans pour autant développer des modèles économiques propres au contexte local du continent ni en fonction de l’abondance des matières premières. D’une manière générale, les politiques publiques des pays africains, en matière de promotion de l’entrepreneuriat, sont plutôt orientées dans des scénarios extravertis.

Au Bénin, les autorités actuelles ont engagé une démarche volontariste de rupture pour placer l’employabilité des jeunes au centre des priorités gouvernementales. Plusieurs initiatives sont en cours de réalisation pour assainir d’une part l’environnement des affaires et, dans le même ordre d’idées, accompagner des jeunes à devenir des champions nationaux. D’une manière générale, cette nouvelle orientation a permis d’enregistrer des résultats satisfaisants dans certains secteurs d’activité.

Cependant, malgré la multiplicité des actions déployées, le problème de l’employabilité des jeunes demeure toujours une réalité dans plusieurs communes béninoises. C’est dans ce contexte que l’auteur José Herbert AHODODE propose un condensé d’outils et de méthodes à travers un livret « l’Audace d’entreprendre » pour encourager les jeunes à compter d’abord sur eux-mêmes pour construire leur avenir. Dans cet ouvrage, monsieur AHODODE (i) établit un diagnostic objectif de l’employabilité des jeunes au Bénin, (ii) donne la parole à des jeunes africains et des experts de référence dont les parcours permettent d’inspirer d’autres jeunes à oser commencer, (iii) propose aux lecteurs la découverte des organismes étatiques béninois d’accompagnement des initiatives privées et (iv) propose des recommandations fortes au service du développement de l’entrepreneuriat des jeunes.

Devant la flagrante inadéquation entre le contenu des enseignements pédagogiques et les exigences des entreprises béninoises, il s’avère nécessaire de réfléchir à des apports pédagogiques permettant aux étudiants de mieux se familiariser avec les réels enjeux de l’entreprise et du marché de l’emploi en général. Selon l’auteur, c’est en ce sens qu’on peut trouver des solutions optimales pour aider les jeunes à être employables. Il estime également que l’entrepreneuriat est une source principale d’insertion pour répondre aux problèmes du chômage massif qui affecte la jeunesse africaine.

À tous les jeunes du continent africain,
Je voudrais vous faire part de l’honneur que j’ai en écrivant ces quelques lignes pour vous encourager à poursuivre vos efforts afin d’atteindre vos ambitions personnelles. Donnez-vous les moyens de vos objectifs. Trouver un stage ou un emploi, financer vos projets… ; c’est de votre responsabilité. N’attendez personne pour poser les briques de votre avenir. C’est à partir des petits commencements que vous arriverez à soulever des montagnes. Mettez en mouvement physiquement et mentalement vos capacités et chaque étape de vos actes s’imprimera dans votre mémoire. Cela semble trivial, mais cela fonctionne, selon mon expérience.

Bien qu’il ne soit pas la seule composante du paysage économique africain, l’entrepreneuriat constitué des petites initiatives a joué un rôle crucial au cours de cette dernière décennie, en absorbant une bonne partie de la population jeune en pleine croissance.
Avec les différents bouleversements techniques, la facilité de l’accès à l’information, la possibilité d’accéder à des contenus pédagogiques innovants…, une nouvelle ère s’ouvre pour vous. Prenez du recul et réfléchissez sur les comportements que vous devez développer ainsi que les qualités indispensables que vous devez disposer pour capter les opportunités d’affaires qui s’offrent à vous.

Pour aller plus loin, je vous invite à vous ouvrir aux initiatives locales des femmes et des jeunes du secteur informel qui se développent autour de vos localités. Intéressez-vous aux commerçants qui vous entourent, renseignez-vous sur les opportunités qui se créent.

Ibrahima Theo LAM
Entrepreneur, Citoyen du Monde engagé pour le développement des territoires africains.

Chers lecteurs, nous espérons que vous êtes davantage motivés à découvrir le contenu de cet ouvrage suite à la lecture de la Préface.

Toute l’équipe ayant travaillé sur cet ouvrage espère recevoir vos retours de lecture. N’hésitez donc pas à laisser des commentaires et de partager sur les réseaux sociaux.

Pour avoir cet ebook, nous vous proposons deux options :
1. Vous souhaitez accompagner l’Auteur à travers une modeste contribution (vous payez pour l’avoir), cliquez sur ce lien (ebook payant). Vous payez et recevez votre exemplaire de l’ebook.

2. Vous souhaitez accéder à la version libre de cet ouvrageCliquez sur ce lien. Il vous sera demandé de vous abonner pour le recevoir.

Dans tous les cas de figure, nous avons pensé à vous ! Après la lecture, tous les contributeurs souhaitent avoir vos avis. Quelles réflexions et idées vous inspire la lecture de cet ouvrage ? Dites-le nous en commentaires.

A bientôt sur le Blog de José Herbert.


Un espoir pour le Sahel
UN ESPOIR POUR LE SAHEL

Un espoir pour le Sahel

 

UN ESPOIR POUR LE SAHEL... La relance de grands programmes d’infrastructures pour un développement durable, l’amélioration des conditions de vie des populations et le retour de la sécurité. Cliquez pour tweeter

Neuf ans après le déclenchement de l’opération qui a mis un terme à l’offensive djihadiste au Mali, la situation au Sahel est préoccupante. Au regard du niveau des budgets investis (il s’agit de milliards d’Euros par an) et du volume des forces militaires engagées dans la résolution de cette crise (au bas mot plus de 35 000 hommes), les perspectives restent peu encourageantes et même inquiétantes au regard de la menace qui s’étend désormais concrètement aux pays du sud Sahel !

Le sentiment qui prévaut est que les stratégies traditionnelles ont échoué. Selon le patronat des pays du G5 SAHEL, une initiative forte et concrète doit être prise pour relever le défi de la paix et du développement au Sahel. Il faut susciter un choc psychologique suffisamment fort pour à nouveau créer de la richesse, retrouver ainsi collectivement confiance en l’avenir et de ce fait réunir les conditions d’un retour à la paix.

Les opérateurs du secteur privé des pays du G5 SAHEL sont convaincus qu’une politique ambitieuse d’investissements dans de grandes infrastructures par la mise en route de chantiers à haute intensité de main d’œuvre, combinée au développement de multiples petits métiers est dorénavant la seule stratégie de nature à relancer la demande et donc le niveau de consommation.

Le projet conçu par l’union des patronats du G5 SAHEL vise à développer un corridor à vocation économique de dimension sous régionale reliant les capitales des pays de la bande Sahel, assorti de la construction d’un barrage majeur (Taoussa), – non pas en coût (il s’agit davantage d’une grande digue sur le fleuve Niger) – mais en capacité à fixer une population, de nature à faire émerger une ville autour d’un nouvel espace économique potentiel.

La mise en synergie de l’ensemble constituera la condition sine qua none pour susciter enfin une production régionale. Cette politique offrira bien évidement de meilleurs services aux populations dans des domaines essentiels comme l’énergie et le transport. Elle devra permettre de créer des emplois dont l’insuffisance aujourd’hui atteint un niveau record extrêmement dangereux pour la stabilité de toute la région et son avenir.

Au niveau du G5 SAHEL, c’est aussi une opportunité exceptionnelle de développer une vision régionale du développement et la promotion d’un aménagement concerté d’un territoire transnational vaste et diversifié aux ressources et potentialités certaines et dont il faut davantage jouer la complémentarité. Le succès de cette nouvelle initiative est dès lors impératif. Il a été présenté aux Chefs d’Etat du G5 SAHEL et a obtenu un début d’appropriation comme choix stratégique majeur, à travers leur déclaration en faveur d’investissements massifs dans les infrastructures pour « une approche intégrée entre sécurité et développement » (communiqué final du Sommet de N’Djamena, p. 28).

Simultanément, un cadre incitatif doit être clairement promu par les pouvoirs publics pour encourager le secteur privé national et international à mobiliser davantage de ressources, en particulier dans le cadre de Partenariats Public Privé (PPP) et accélérer la réalisation des infrastructures incontournables pour le développement du Sahel dans les prochaines décennies.

Les opérateurs sahéliens du secteur privé considèrent que ce choix ainsi clairement affirmé par les autorités politiques auprès des bailleurs de fonds internationaux pourrait amener ceux ci à orienter davantage leurs ressources vers le soutien à cette politique qui combine les visions et les efforts des secteurs privés et publics africains . Le Sommet UA/UE de Bruxelles des 17 et 18 Février 2022 devrait être l’occasion d’en faire la confirmation en classant ce projet, qui irrigue pratiquement toutes les thématiques (mobilité, logistique, emplois…), dans les priorités retenues.

QUID DU PROJET : UN ESPOIR POUR LE SAHEL

I. LE SAHEL DANS L’IMPASSE ?

Sur le plan sécuritaire, malgré quelques succès récents, la dégradation générale de la situation au Sahel et plus particulièrement au Mali et au Burkina Faso est constante depuis 2016. Aux attaques répétées et meurtrières des groupes armés djihadistes contre les forces armées et les populations viennent désormais s’ajouter des exactions contre les populations et des affrontements inter-ethniques sanglants impliquant les communautés Peulhs, Dogons, celle des chasseurs traditionnels et même aujourd’hui les Bambaras. Sous-développement, chômage, pauvreté endémique et impossibilité d’accès aux services de base viennent compléter les ferments de la crise sahélienne.

Il y a lieu de noter des avancées dans le domaine du combat contre le terrorisme dans la région des trois frontières, un renforcement des capacités militaires de certains États de la région, un retour timide de l’État et des administrations sur les territoires ; toutes choses qui sont notoirement insuffisantes pour inverser la tendance, car dans le même temps on assiste à l’extension géographique de la menace. D’autant plus que le volet  » aide au développement  » n’a pas suscité un grand projet emblématique et mobilisateur capable de créer le choc suffisant pour modifier la perception et l’adhésion des populations à la sortie de crise.

II. LE DEVELOPPEMENT COMME JUGE DE PAIX ?

Jusqu’à récemment, la priorité donnée à la situation sécuritaire prévalait sans que cette approche n’ait donné, à ce stade, les résultats escomptés. De nombreux projets de développement ont alors été évoqués, portés sur les fonts baptismaux par les Nations-Unies, ou encore des partenaires bilatéraux et multilatéraux regroupés sous la coordination de l’Alliance Sahel. Mais leur réalisation, leur cohérence d’ensemble et leurs effets sont encore difficiles à mesurer si tant est qu’ils ont été effectivement mis en œuvre.

Entre l’autosatisfaction des effets d’annonces, les lourdeurs technocratiques des procédures et les délais avant que des effets visibles n’apparaissent, les populations sont désabusées. Or, au fil du temps et face aux limites d’une approche exclusivement militaire, les avis convergent de plus en plus pour tenter de traiter l’insécurité par une réponse économique, considérant que c’est en grande partie le chômage et la pauvreté qui sont le terreau de la situation actuelle. Il s’agit donc de créer un choc psychologique et économique à deux niveaux et sur tout l’espace sahélien mais indiciblement liés entre eux : lancer de grands projets d’infrastructure au niveau régional avec autour d’eux les micro-activités qu’ils vont instantanément susciter (alimentation, service, logistique, etc.) combinés à une mise en mouvement à travers de multiples petits projets donnant rapidement des effets visibles.

Parmi les grandes infrastructures dont l’absence pénalise fortement le développement du Sahel, celles qui faciliteront les échanges au sein de ces vastes territoires et l’accès à l’énergie pour le plus grand nombre doivent être prioritaires. Pour amorcer ce processus, le patronat des pays du G5 suggère que les projets soient largement endossés par les Chefs d’Etat devant leurs partenaires internationaux.

III. UN CORRIDOR DE DEVELOPPEMENT RELIANT LES PAYS DU G5 SAHEL
Un premier tronçon relierait Bamako et Nouakchott. Le Mali, compte tenu de sa situation géographique particulière d’ensemble frontalier de 7 pays de la région, a toujours eu une vocation d’échanges interrégionaux. La densification recherchée de son économie comme de celle de l’ensemble des pays de la sous-région passe naturellement par le développement de bassins de production et de flux d’échanges nourrissant les transferts et alimentant cette vocation de plateforme logistique du pays. C’est dans cette perspective d’aménagement de routes que s’inscrivent déjà, avec la Côte d’ivoire le développement de la région de Sikasso et avec le Sénégal celle de Kayes ; ce projet reliant le Mali et la Mauritanie venant compléter ce dispositif déjà bien avancé.

Afin d’en faire un véritable vecteur de sécurisation et de développement, le corridor Nouakchott-Bamako est pensé, dès l’origine dans une approche globale assurant l’articulation entre la dimension internationale (désenclavement commercial), les dynamiques locales de développement économique et social et la sécurisation tout au long du tracé et dans les régions proches. L’objectif est ici d’appréhender le corridor comme un outil pluridimensionnel d’aménagement du territoire, de développement économique, de progrès social et de
sécurisation.

L’extension aux autres pays du G5. L’idée est de commencer l’exploitation du corridor entre Nouakchott et Bamako avec notamment les investissements du port de Nouakchott (déjà réalisés) et le barrage de Taoussa au Mali (déjà voté) et de connecter ensuite le plus rapidement possible, le Burkina le Niger et le Tchad. La base de cette construction reposera sur un dialogue constructif public/privé et entre les patronats des cinq pays, à travers une active concertation pour imaginer les schémas les plus productifs. Il s’agit d’un processus qui se déploiera dans le temps mais qui peut être entrepris dès aujourd’hui pour consolider la paix dans la région par un « choc de structuration » voulu et conçu par les pays du G5 et qui bénéficiera finalement aussi bien aux pays du Nord que du Sud.

IV. UN PROJET GLOBAL, LE BARRAGE de TAOUSSA

Concernant le Mali, ce choc économique et psychologique pourrait être amplifié en mettant en œuvre le projet de barrage de Taoussa dans la région de Boureme, à une centaine de kilomètres au nord de Gao sur le fleuve Niger. Cet investissement permettrait l’installation d’une usine hydroélectrique de 25 MW et une production annuelle de 118 GWhs, l’exploitation du gisement de phosphate de Boureme et le démarrage d’une production de blé à Dire, où des conditions exceptionnelles pour sa culture sont réunies.

L’étude d’impact fait apparaître qu’il absorberait la totalité de la main d’œuvre du cercle de Gao, voire de celui de Tombouctou (de l’ordre de 500 000 personnes seraient impliquées d’une façon ou d’une autre dans ce projet), qu’il permettrait une autosuffisance alimentaire de ces cercles, une augmentation du taux d’activités de la population rurale de 42 à 97 % et des revenus pour cette même population qui seraient multipliés par 10 (de 50 à 500 000 francs CFA/an).

En parallèle, ce projet initié au départ par le Conseil National du Patronat Malien (CNPM) présidé par Mamadou Sinsy Coulibaly, donnerait l’occasion d’un projet dans le projet en recrutant et formant une partie de la population aux petits métiers qu’une telle activité ne manquerait pas de créer automatiquement dans son environnement immédiat ; toutes choses qui participeraient d’une forme de structuration de l’économie informelle, de la stabilité de la zone et de l’adhésion de la population à la recherche d’une issue à la crise malienne.

Pour en savoir plus sur le projet : UN ESPOIR POUR LE SAHEL, téléchargez le document synthèse.

Après lecture du projet, qu’en pensez-vous ? Votre avis nous intéresse ! Dites-le nous en commentaires. N’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux et de vous abonner au Blog.

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Antonin Dossou

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3 astuces pour rester productif quand on travaille de chez soi
Télétravail : 3 astuces pour rester productif quand on travaille de chez soi

Télétravail : 6 astuces pour optimiser votre efficacité | MovingWaldo
Chers lecteurs, je viens partager dans cet article quelques astuces pour rester productif quand on travaille de chez soi. En effet, dans le contexte de la pandémie liée au coronavirus, le télétravail constitue l’ultime option choisie par les entreprises pour avoir de meilleurs résultats. Adopter le télétravail, c’est permettre à ses collaborateurs de travailler depuis chez eux et ceci s’avère très important à l’ère du numérique. Cependant, entre bruits et imprévus, il n’est pas toujours facile d’être productif quand on travaille depuis la maison.

Je partage avec vous 03 astuces pour rendre le télétravail agréable et rester productif en travaillant de chez soi. Cliquez pour tweeter

Comment rester productif quand on travaille de chez soi ?

Dans le contexte de la pandémie Covid-19 et dans certains contextes particuliers, beaucoup de personnes dont le travail exige la présence physique perdent leurs emplois. Beaucoup de travailleurs se reconvertissent dans le freelance. Il existe donc des options pour travailler de chez soi. Il s’agit bien de travaux que vous pouvez rendre à distance, sans vous lever et aller vers un bureau quelconque. Dans ce cas de figure, votre bureau, c’est votre maison ou un lieu où vous décider de travailler. Mais force est de constater que ce n’est pas toujours facile de travailler à distance. Il se pose évidemment la question de savoir comment rester productif quand on travaille de chez soi. Dans les prochaines lignes, je vous partage quelques astuces pour rester productif quand on travaille depuis la maison.

1.     Bien choisir son espace de travail

Pour rendre le télétravail agréable et optimiser votre activité depuis la maison, il est important de choisir un espace confortable. Si vous avez la possibilité, choisissez de travailler depuis votre lit. Personnellement, cette option ne me parait pas optimale. Mais vous pouvez aménager un endroit chez vous qui pourrait vous servir de bureau. Cet endroit pourrait être votre salon ou la chambre avec un siège confortable. L’essentiel est d’éviter les distractions afin de rester concentré et productif.

Dans le même sens, vous pouvez choisir de sortir de la maison, d’aller vers des lieux publics mais calmes. Il peut s’agir d’un endroit qui fait face à la mer ou d’un cyber café. L’objectif est de garder vos outils de travail comme votre ordinateur et avoir accès à une connexion internet. Cependant, je vous recommande de garder vos habitudes. Prendre une douche et s’habiller, par exemple, aide certaines personnes à comprendre qu’ils vont commencer le travail.

2.     Délimiter son temps de travail et définir des objectifs

Il est important, pour être productif quand on travail de chez soi, de délimiter ses heures d’activité. La discipline permet de rester productif dans toute tâche. Ainsi, si vous définissez vos horaires de travail dans une journée, vous savez quand il faut travailler et quand il faudra vous reposer.

Évidemment, à première impression, travailler de chez soi donne l’idée des heures flexibles et adaptées et non sous la pression d’un supérieur hiérarchique. Mais, se faisant, la procrastination n’est pas loin. C’est pour cela qu’il est conseillé de définir des objectifs journaliers, hebdomadaires et de les tenir dans les horaires fixés.
De même, il est important de prendre des temps de pause pour reprendre le travail en bonne forme. Il ne faudra donc pas vous empêcher de prendre quelques minutes de distraction, mais définissez ce temps de pause dans le planning journalier et respectez-le.

3.     Travailler à son rythme : relax et zen !

Nous traversons des moments assez stressants déjà ! Il ne faudrait pas en rajouter quand vous travaillez de chez vous… C’est vrai que nous visons la productivité mais il est inutile de se mettre une pression monstre. Puisque travailler de chez soi donne plus de libertés, c’est le moment idéal pour vous organiser de façon à réfléchir à d’autres pans de votre vie.

C’est l’occasion de penser à votre vie personnelle, professionnelle, de planifier vos prochaines vacances, de passer plus de temps en famille, penser au futur et envisager de nouveaux projets comme la création de cette entreprise dont vous rêvez depuis. Si vous voulez des astuces et conseils d’entrepreneurs, je vous invite à lire mon ouvrage portant sur l’Audace d’Entreprendre.

Rester productif quand on travaille de chez soi : que retenir ?

Les astuces que j’ai partagé avec vous et que j’applique, au quotidien, peuvent se résumer à trois fondamentaux pour rester productif quand on travaille de chez soi. Il faudra donc retenir qu’il est important de bien choisir son espace de travail (à la maison ou ailleurs), de délimiter son temps de travail (se définir des objectifs et les respecter) et surtout de travailler à son rythme.

Merci d’avoir lu jusqu’ici. Si vous avez d’autres astuces pour rester productif quand on travaille de chez soi, n’hésitez pas à les partager en commentaires. Si cet article sur les astuces pour rendre le télétravail agréable vous a été utile, partagez-le à travers les réseaux sociaux !


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Ouvrage collectif : L’entrepreneuriat axé sur le développement durable

« L’entrepreneuriat axé sur le développement durable » est un ouvrage co-écrit par trois auteurs : Christian OWONA EYENGA, L. Miriame Bénédicte TRAORE et José Herbert AHODODE. Trois jeunes auteurs, passionnés des questions de développement, férus de l’écriture, ont entrepris d’écrire un ouvrage collectif sur l’entrepreneuriat des jeunes dans le contexte africain. Les jeunes auteurs se sont retrouvés pour la première fois, en 2019, à l’occasion de la résidence des alumni des programmes d’échanges et de volontariat pilotée par le programme AGYI (African German Youth Initiative) à Grand-Popo (Bénin).

Des diverses discussions sont ressorties des passions communes pour les thématiques en lien avec le développement durable. Les nouveaux amis ont nourri de fructueux échanges sur leurs ambitions communes et leurs passions partagées pour l’écriture. Et voilà la genèse de l’ouvrage, objet du présent article.

Avant d’aborder le contenu de l’ouvrage, il parait opportun de présenter, brièvement, les co-auteurs : (1) Christian Owona Eyenga est un jeune camerounais, auteur – écrivain – chercheur, titulaire d’un master en science politique, spécialisé en relations internationales et études stratégiques ; (2) L. Miriame Bénédicte Traore est une jeune burkinabé, écrivaine, juriste de formation, spécialisée en droit public ; (3) José Herbert Ahodode est un jeune béninois, auteur – écrivain – entrepreneur, titulaire d’un master en agronomie, spécialisé en économie et sociologie rurales, consultant formateur sur les chaines de valeur agricoles.

Les co-auteurs, aux constats, sont pluridisciplinaires et c’est justement la pluralité des compétences qui constitue la richesse du contenu de l’ouvrage. En effet, l’entrepreneuriat jeune en Afrique subsaharienne est devenu indispensable pour la prospérité du continent. De nombreux jeunes africains s’aventurent dans l’entrepreneuriat sans aucune maîtrise des techniques et méthodes de mise en œuvre d’un projet. C’est la raison pour laquelle on assiste sans cesse à l’échec de leurs activités. Cet ouvrage « L’entrepreneuriat axé sur le développement durable – Entrepreneuriat des jeunes : techniques et outils face aux enjeux de développement » est un guide pratique pour conseiller les futurs jeunes leaders dans cette belle aventure qu’est l’entrepreneuriat.

Le continent africain possède l’une des populations les plus jeunes de la planète. Celle-ci est estimée à environ 70% ; cette population est en partie basée dans sa région sub-saharienne dont la moyenne d’âge se trouve sous la barre des 30 ans. Ces jeunes hommes et femmes qui font face aux enjeux de développement se trouvent être des acteurs incontournables de l’émergence et du développement local dans les secteurs politique, économique, culturel, environnement durable, etc. Cependant, ceux-ci se heurtent à certains obstacles d’ordre conceptuel liés au système classique de leurs systèmes de formation ou d’enseignement (celui qui consiste à s’instruire et acquérir juste les connaissances classico-théoriques et donc l’objectif est de servir exclusivement dans le secteur public). Or le secteur public n’a jamais développé un État.

Aujourd’hui, il devient capital qu’il puisse s’arrimer et être en mesure de rivaliser avec les autres acteurs de la globalisation. C’est cet ensemble d’éléments qui illustrent à suffisance que cette jeunesse puisse se trouver en marge du développement.

Il devient donc impératif que la jeunesse s’oriente vers un entrepreneuriat « contractualisé » répondant à ses attentes et besoins immédiats avec des impacts visibles à court et à long-terme. Il faut aussi noter que de nombreuses organisations apportent déjà leur expertise, bien encore minime parce qu’elles visent une minorité prioritairement les « jeunes instruits » à travers des séminaires de formation, d’échanges ou de mentorat (Fonds d’innovation AGYI de la GIZ, le Programme d’entrepreneuriat Tony Elumelu).

Ces initiatives bien qu’étant louables, comportent un ensemble de lapsus à l’exemple d’absence réelle de véritable politique de suivi post formation des anciens apprenants ainsi que des subventions et des financements. En outre, les politiques d’aide et d’appuis aux formations de ces différentes organisations qui œuvrent dans le soutien de l’entrepreneuriat jeune dans la région sont trop sélectives et discriminatoires c’est-à-dire pas accessibles à tous les jeunes.

En effet, le continent africain est caractérisé par un environnement économique peu favorable à la production, à l’éclosion de l’initiative privée et à l’émergence des pôles régionaux de développement, d’une déficience des normes et structures sociales, d’un faible niveau de culture politique des acteurs, d’une gouvernance qui se cherche indéfiniment, d’un analphabétisme en matière d’écologie, d’une détérioration des valeurs culturelles engendrant une progressive perte de repères identitaires et d’une technologie quasi-inexistante. Aussi, les populations aspirent-elles à des Etats acteurs et véritables facilitateurs du développement économique, un secteur privé dynamique, entreprenant et innovateur, une économie prospère et compétitive, l’émergence de pôles régionaux de développement viables.

C’est au regard des grands défis de développement, de la connaissance du vécu des populations, que les trois jeunes Auteurs provenant du Bénin, du Burkina-Faso et du Cameroun ont pris l’option de s’engager dans une réflexion collective. Il s’agit de jeter un regard analytique sur les principaux enjeux de développement du continent mère, l’Afrique.

C’est à l’œuvre et beaucoup d’initiatives à travers le continent permettent de voir une jeunesse en pleine mutation, consciente des enjeux et défis du développement et déterminée à s’engager. Puisse cet ouvrage apporter sa petite pierre à la construction d’une dynamique en cours, celle du développement.

 

Par ailleurs, l’un des objectifs de l’ouvrage est d’éveiller la conscience de la jeunesse, en apportant des éclaircissements sur les notions d’entrepreneuriat, de leadership et sur comment avoir des financements pour démarrer des projets.

Beaucoup de jeunes suivent des formations théoriques sur l’entrepreneuriat où on leur répète les mêmes choses : entreprendre c’est prendre des risques, c’est identifier un problème à résoudre, etc.

Mais en pratique, les jeunes ressortent de ces formations sans n’avoir presque rien assimilé. Ils sont donc nombreux, ces jeunes, qui entreprennent juste parce qu’ils sont au chômage et dès l’apparition des difficultés, ces derniers abandonnent.

L’entrepreneuriat est un domaine plus complexe que ce qui est enseigné. Quand on parle d’entrepreneuriat, beaucoup voient le résultat et non le processus ; pourtant le processus est long et douloureux.

Dans notre marche vers la création d’une entreprise, beaucoup d’organismes sont prêts à nous accompagner financièrement tels que la GIZ, USAID, UBA et bien d’autres.

Il incombe alors à chacun de connaitre ces organismes et les mesures dans lesquelles ils octroient les financements. Il n’est pas aisé d’obtenir un financement pour un projet et les organismes non plus ne peuvent se permettre de financer n’importe quel projet. A cet effet, faut-il le rappeler, au 21ème siècle, les entreprises doivent avoir un but particulier qui réponde au contexte d’améliorer les conditions de vie de la communauté.

Particulièrement, dans le contexte africain, l’entrepreneuriat doit répondre à certains critères. Les Objectifs du Développement Durables (ODD) édictés par l’ONU et les aspirations de l’agenda 2063 de l’Union Africaine (UA) cadrent bien avec les buts que nos entreprises doivent viser. Dans cet ouvrage, il a été tout aussi question des ODD qui demeurent encore une obscurité pour beaucoup de jeunes en Afrique et qui, pourtant sont impératifs pour un jeune entrepreneur.

Cet essai analytique vise principalement à donner des réponses concrètes aux jeunes du continent et d’ailleurs mais prioritairement aux jeunes qui aimeraient s’engager dans l’entrepreneuriat mais qui ne maîtrisent pas les jeux et enjeux de conception d’un projet. Le but étant qu’ils puissent être aptes à faire face aux différents enjeux socio-politiques, économiques, environnementaux… auxquels ils sont confrontés dans leur milieu.

Il faut relever ici, qu’avant de parler d’entrepreneuriat ou de réalisation d’un projet, l’acteur ou le porteur d’idée innovante devrait se rassurer de remplir et répondre à un certain nombre de critères et de conditions. Les critères sont liés aux enjeux de développement global (agenda 2030 et agenda 2063). Tout projet d’innovation doit d’abord être en mesure de résoudre au moins deux à plusieurs problèmes palpables des objectifs de développement durable et des aspirations « africaines ».

Dans la logique des conditions que doit remplir l’acteur de l’innovation, il faut qu’il développe certaines capacités (dont le leadership) qui l’aideront à concevoir (monter le projet) et à convaincre les autres acteurs indispensables à son projet de le suivre dans la mise en œuvre et le suivi de son initiative (financement). On peut donc comprendre que la création d’une entreprise nécessite un ensemble de techniques et de méthodes utiles à éprouver.

Pour faciliter la compréhension de la réalisation effective d’une idée entrepreneuriale, il faut faire appel à un ensemble de questionnements auxquels ce manuscrit se porte garant de répondre et d’apporter des approches réalistes : primo, comment amener les jeunes futurs entrepreneurs à comprendre les jeux et enjeux des objectifs de développement durable pour que ces derniers puissent participer au développement local de façon efficiente et efficace ?

Secundo, quelles sont les qualités qu’ils doivent cultiver afin d’être plus compétitifs et rentables non seulement à court terme mais aussi à long-terme ?

Après, comment doivent-ils faire pour élaborer et réaliser un projet viable ? Enfin, quels sont les conditions et critères à remplir pour solliciter un financement de la part d’un potentiel investisseur ?

Tout au long de l’argumentaire construit dans cet ouvrage, il a donc été question, premièrement de présenter et réexpliquer les ODD et l’agenda 2063 de l’Union Africaine pour mieux faire comprendre le but de ces politiques publiques aux jeunes. Deuxièmement, il s’agit d’amener le jeune entrepreneur à développer et à cultiver certaines aptitudes et atouts de sorte qu’il puisse avoir les outils de management des ressources humaines en toute circonstance.

Troisièmement, cet écrit apporte un ensemble de techniques et d’outils de base indispensables à tout jeune pour concevoir, mettre en œuvre et réaliser un projet.

Enfin, l’un des problèmes majeurs ou freins à la viabilité des projets de jeunesse est, et demeure, le financement ; cet essai, dans une moindre mesure, apporte quelques éléments de réponse aux entrepreneurs sur la conduite à tenir pour bénéficier d’une aide financière en expliquant les procédures de soumissions de projets à certains partenaires.

Voilà le contenu de l’ouvrage ainsi largement présenté… Il vous est, dès maintenant, loisible d’acquérir votre exemplaire de cet ouvrage en contactant, via WhatsApp, les numéros communiqués plus bas. Nous ferons le nécessaire pour vous faire livrer à Ouagadougou, Cotonou, Dakar et dans d’autres villes africaines en fonction de nos possibilités. 

Si ce n’est pour vous, achetez cet ouvrage pour un jeune frère ou une jeune sœur à l’autre bout du continent africain !

A toutes fins utiles, pour mettre des visages sur les noms des co-auteurs du présent ouvrage, ainsi que dans la perspective des prises de contact pour de prochaines collaborations, voici leurs photos et contacts.

Christian OWONA EYENGA

+221 77 716 08 53

José Herbert AHODODE

+32 465 98 11 24

Si vous êtes au Bénin, ou partout dans le Monde, vous pouvez commander votre exemplaire de l’ouvrage chez Bookconekt et vous faire livrer.

Comme dit plus haut, n’hésitez pas à contacter les co-auteurs pour des collaborations et des synergies d’actions au profit de la jeunesse africaine.

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noix de coco
Cherif Dine Akedjou : Innovation avec les coques de noix de coco

Bonjour, j’ai connu cet entrepreneur depuis 2016 quand je participais au Programme de formation des jeunes leaders du Bénin organisé par la fondation allemande Friedrich Ebert Stiftung. Redonner vie aux coques des noix de coco ; c’est le pari gagné de l’entrepreneur béninois Cherif Dine Akedjou. En réalité, les coques de noix de coco favorisent le développement du paludisme, dans la mesure où elles constituent un foyer idéal pour les larves des moustiques qui s’y développent surtout en saison pluvieuse.

Au Bénin, Cherif Dine Akedjou récupère les déchets de coques de noix de coco pour les transformer en lampes, vaisselles et en divers autres produits qui sont commercialisés sur les marchés local, africain et international. Cliquez pour tweeter

« Nos produits sont résistants, écologiques et biodégradables. Ils sont très prisés par les restaurateurs, les hôteliers et les fabricants de produits cosmétiques qui utilisent les déchets de coques comme une alternative aux emballages plastiques », indique Cherif Dine, qui est à la tête de FAN COCO, une startup spécialisée dans la transformation et la valorisation des noix de coco.

« En amont, nous assainissons notre environnement en recueillant ces déchets et en les transformant. En aval, nous proposons aux populations des alternatives aux matériaux plastiques et emballages chimiques non biodégradables », explique-t-il. Selon ce trentenaire dont la startup fabrique du jus de coco, l’idée de transformer les coques est née d’un malheureux constat lié à la pollution engendrée par ces déchets, qui mettent 12 ans à se décomposer.

De surcroît, poursuit-il, les coques de noix de coco favorisent le développement du paludisme, dans la mesure où elles constituent un foyer idéal pour les larves des moustiques qui s’y développent surtout en saison pluvieuse. « Face à ce problème environnemental et sanitaire, nous avons lancé, en 2019, cette solution innovante qui consiste à redonner une vie plus intéressante aux coques de noix de coco », indique l’entrepreneur béninois.

Cherif Dine est actuellement en quête de financements en vue de développer les activités de sa startup et de s’implanter dans certains pays producteurs de coco dans la sous-région ouest-africaine. Son ambition est de faire de FAN COCO, « un empire du coco où se produiront tous types de produits dérivés du coco, dans le respect des règles environnementales ».

N’hésitez pas à contacter Chérif Dine Akedjou sur le site internet de FAN COCO et sur les réseaux sociaux pour des partenariats commerciaux et des collaborations fructueuses.

Cet article est cité d’une parution sur le site d’informations Guinée Signal ; merci à tous les acteurs qui boostent les initiatives entrepreneuriales des jeunes africains, innovateurs à travers le Monde !

 

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Audace d'entreprendre
L’Audace d’Entreprendre : Contribution de Lawani Adjaratou

José Herbert Ahodode

L’ouvrage « L’Audace d’Entreprendre : Une jeunesse en Action » mène des réflexions sur les défis de l’entrepreneuriat dans le contexte africain et propose des approches réalistes pour y faire face. On y découvre également le parcours d’entrepreneurs de divers domaines – ce sont des exemples concrets et inspirants pour les jeunes. L’ouvrage est préfacé par l’entrepreneur et consultant Ibrahima Théo Lam, et le coach Marcellin Gandonou est intervenu pour le texte avant-propos à l’endroit du lecteur.

Les entrepreneurs ayant contribué à cet ouvrage sont : Epiphane Senou, Adjaratou Lawani, Sessi Hounkanrin, Odile Gnonwin, Eulodie Hodonou, Caludia Togbe, Natacha Agbahoungba, Moustakimou Sadji, Riva Bonkoungou et Ada Y. Bocoum. L’Auteur, par ce canal, les remercie à nouveau pour le temps et les sacrifices. Plus bas, vous découvrirez les options pour avoir cet ouvrage.

A travers cette tribune, nous partageons avec vous la contribution de Lawani Adjaratou @AdjaratouLawani Cliquez pour tweeter

Adjaratou LAWANI est une femme forte et passionnée par le développement du potentiel. Conférencière internationale, Mentor, Motivatrice transformationnelle et auteur, elle accompagne ceux qui désirent reprendre le contrôle de leur vie en renforçant leur confiance en eux. Issue de la diaspora, elle est rentrée au Bénin, son pays d’origine, pour donner de son incroyable énergie à la jeunesse et surtout à la femme, car elle croit fortement à un monde meilleur par une contribution indélébile de la femme.

Sa propension à vouloir à tout prix que son entourage se porte bien et profite de tous les instants de bonheurs l’a conduite par la force des choses  au développement personnel et à la motivation. Le fait d’avoir traversé des moments assez difficiles dans sa vie personnelle et d’avoir toujours su comment se relever après de nombreux échecs l’a forgé en une femme extrêmement à l’écoute des besoins des personnes qui croisent son chemin à travers l’intelligence émotionnelle, la pensée positive et la confiance en soi. Amoureuse de son continent, l’Afrique, son objectif est de participer au grand réveil de celui-ci, en motivant, en inspirant ses paires pour leur dire que sur leur terre nourricière, il est permis de rêver grand et de travailler dur pour obtenir la réussite et le succès.

Dans cette tribune, Adjaratou Lawani ouvre son cœur et nous parle !

C’est un plaisir pour moi de contribuer à la transmission de connaissances utiles aux jeunes. Nous avons pendant longtemps téléchargé le logiciel des ainés qui laissaient entendre qu’il valait mieux avoir un emploi sécurisé et le mieux était de l’avoir dans la fonction publique. Nombreux sont les jeunes qui rêvent encore aujourd’hui d’avoir une place de fonctionnaires. Je me demandais alors si la majorité veut devenir fonctionnaires alors qui créera la richesse, qui payera les impôts, qui créera des emplois pour la population de jeunes qui ne cesse de s’accroître dans tous nos pays ?

Dans mes réflexions, je me suis rendue compte que le mal venait souvent de là ! Regardez autour de vous, dans le paysage économique, quels sont les modèles de réussites d’entrepreneurs que nous connaissons ou tout simplement dont nous entendons parler, surtout des jeunes ? La réponse est très peu ou pas du tout.

Et là surgit l’épineuse problématique des défis de l’entrepreneuriat. En réalité, la famille, les professeurs, les livres, la télé, etc. ne nous parlent pas de parcours  d’entrepreneurs inspirants, motivants et qui nous ressemblent. En un mot la « Culture d’entreprendre » n’est pas ancrée dans nos habitudes. Plus encore les personnes courageuses qui se lancent dans cette aventure de l’entreprenariat doivent faire face à des difficultés parfois sans nom pour s’en sortir.

Rares sont les politiques mises en place par les pays pour favoriser l’émergence d’une génération d’entrepreneurs qui participeront au développement de l’Afrique. Au contraire, nous avons l’impression que nous ne sommes qu’une armée d’âmes destinées à  juste consommer ce que produisent les autres. La vérité, c’est que notre continent a besoin davantage de créateurs, d’entrepreneurs, de visionnaires mais surtout de leaders. Heureusement pour nous, des signes encourageants commencent à se voir un peu partout. C’est surtout la jeunesse elle-même qui, avec l’avènement d’internet, est plus au courant de ce qui se fait sous d’autres cieux et a décidé de se prendre en main pour changer sa destinée.

En portant mon regard sur les dynamiques d’appui à l’entrepreneuriat, j’ai la chance de faire des accompagnements avec de jeunes entrepreneurs. Il ressort que quelques mesures ont été mises en place par les organismes de l’Etat en charge de l’emploi des jeunes. Il y a des formations pour des renforcements de capacités, certains programmes existent aussi pour accompagner les jeunes dans des domaines désignés porteurs comme le numérique ou l’agrobusiness. La part de l’impôt à payer par les petites entreprises nouvellement crées a été revu à la baisse, au Bénin, passant de 400.000 FCFA à 150.000 FCFA aujourd’hui.

Beaucoup d’initiatives fleurissent pour accompagner les jeunes entrepreneurs, porteurs de projets. On pourrait citer le programme lancé sous le nom de Sèmè City. À travers Sèmè City, le Bénin souhaite former une nouvelle génération de talents et favoriser l’éclosion de nouveaux modèles de croissance inclusive et durable fondés sur l’« Innovation Made in Africa ».  L’enjeu est clair : répondre aux défis économiques du Bénin et plus globalement de l’Afrique, pour offrir des opportunités d’avenir à la jeunesse du continent.

Toujours en scrutant l’écosystème entrepreneurial, je remarque qu’il y a une pléthore d’initiatives privées qui naissent dans plusieurs pays pour appuyer les porteurs de projets. Cela passe les actions de certaines fondations dont celle promue par Tony Elumelu. La Fondation Tony Elumelu, la plus grande philanthropie africaine, est fondée sur le principe d’autonomisation des entrepreneurs africains. Il y a également des initiatives de récompenses aux entreprises innovantes et différentes plateformes – nouvelles générations – qui misent sur un accompagnement des aspirants à l’entrepreneuriat pour maximiser leur chance de réussite  (EtriLabs, par exemple, est un écosystème d’innovation et de formation qui œuvre pour l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs innovants).

Nul doute que toutes ces initiatives apportent des solutions aux jeunes porteurs de projets. Concernant les pistes d’amélioration, cela pourrait être salutaire pour les jeunes entreprises si des mesures fiscales plus avantageuses pouvaient être prises. On pourrait octroyer des crédits d’impôts pendant les 03 premières années, par exemple, les spécialistes disent que c’est la période la plus difficile pour une jeune entreprise.

Je me suis souvent posé la question de savoir « quel est le secret de la réussite en entrepreneuriat ? ». Il est toujours bien de scruter ce que les personnes qui sont déjà passées par ce stade en disent. Avant de se lancer dans l’aventure, il est opportun d’identifier avec certitude le besoin auquel vous pouvez apporter une réponse différente qui rendra la vie meilleure à la personne qui profitera de ce service.

Pour toutes les réussites, être quelqu’un de positif qui a confiance en lui est bon début. Il faut savoir être curieux, déterminé et surtout ne pas avoir peur des échecs. Les échecs sont des leçons à apprendre. Après, il est important de s’entourer de personnes compétentes et ne pas hésiter à faire des partenariats. Il faut rêver grand, travailler sans relâche et garder à l’esprit que tout ce qui a du prix demande beaucoup de temps pour s’accomplir. Si j’ai un seul appel à lancer à la jeunesse africaine, je dirai : « nous sommes sur un continent de tous les possibles, relevons nos manches et vivons tous «  notre rêve AFRICAIN ».

Retrouvez Adjaratou LAWANI sur LinkedIn et son site internet : https://adjaratoulawani.com

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L’audace d’Entreprendre – Contribution de Eulodie Hodonou

José Herbert Ahodode

L’ouvrage  » L’Audace d’Entreprendre : Une jeunesse en Action  » mène des réflexions sur les défis de l’entrepreneuriat dans le contexte africain et propose des approches réalistes pour y faire face. On y découvre également le parcours d’entrepreneurs de divers domaines – ce sont des exemples concrets et inspirants pour les jeunes. L’ouvrage est préfacé par Ibrahima Théo Lam, et Marcellin Gandonou est intervenu pour l’avant-propos.

Les entrepreneurs ayant contribué à cet ouvrage sont : Epiphane Senou, Adjaratou Lawani, Sessi Hounkanrin, Odile Gnonwin, Eulodie Hodonou, Caludia Togbe, Natacha Agbahoungba, Paula Gnancadja, Moustakimou Sadji, Riva Bonkoungou et Ada Bocoum.

L’Auteur, par ce canal, les remercie à nouveau pour le temps et les sacrifices.

A travers cette tribune, nous partageons avec vous la contribution de Eulodie Hodonou (@EulodieH). Cliquez pour tweeter

« L’audace d’entreprendre » est un projet d’écriture auquel je n’ai pas hésité à contribuer car je suis toujours partie prenante de pareilles initiatives qui encouragent l’apprentissage, l’éducation des jeunes par le vécu et l’expérience des autres dans des domaines divers. Je suis Eulodie HODONOU, spécialiste des sciences et techniques agronomiques, option : production végétale. Je suis vice-présidente d’une Organisation Non Gouvernementale dénommée  Women Agricutural Promotion (ONG WAP) qui œuvre pour la promotion et le développement des activités agricoles génératrices de revenus pour les jeunes et les femmes en milieu rural.

Je suis également directrice de GLESSI, une entreprise qui a pour but de faire la lumière sur les activités et les innovations des femmes des milieux ruraux de l’espace UEMOA afin qu’elles puissent se faire connaitre et bénéficier des opportunités au même titre que les entrepreneurs agricoles des grandes villes grâce au magazine Gléssi Mag (un bimestriel dédié à la femme agricole et l’agrobusiness en Afrique). Aussi faut-il noter que GLESSI accompagne également les entreprises et les ONG intervenant dans le domaine agricole et agrobusiness à travers la communication digitale (avec le service Gléssi Digital+) afin de booster leurs produits et services.

Par ailleurs, en 2018, j’ai été lauréate du concours « Meilleure Startup du Bénin » et doublement distinguée par l’Organe Consultatif de la Jeunesse (OCJ) pour mon leadership à la tête de mon organisation et mon travail pour la promotion des jeunes et des femmes.

Finaliste du concours de présentation de plan d’affaire, Get in the ring Cotonou 2019, j’ai été distinguée « Meilleure Entrepreneure Femme » en juillet 2019 par BéniBiz. En février 2020, j’ai été lauréate de la deuxième édition du concours international Femmes Noires Inspirantes organisé dans le cadre du Mois de l’Histoire des Noirs en Afrique par Africa Mondo. En Novembre 2020, j’ai été nominé, par la Fondation allemande Friedrich Ebert Stiftung, parmi les jeunes leaders du Bénin pour un programme unique de reconnaissance et de formation en leadership.  

En plus de mon engagement aux côtés des femmes rurales, je travaille pour la défense des droits des enfants en tant que Coordonnatrice Ouémé de l’Association Nationale des Conseils d’Enfants  du Bénin (ANACEB).

Dans la logique de ce qui m’a inspiré à devenir entrepreneure, il faut remarquer que la plupart des nourritures consommées est produite dans les zones rurales par les femmes. Ces dernières contribuent à plus de 37% de l’économie agricole mais malheureusement, ne perçoivent que 5% des aides techniques et financières. En matière d’innovation agricole et agroalimentaire, les femmes ne sont pas reconnues. Elles n’ont pas accès aux ressources de base, ni à la technologie, ni à l’information. Peu d’entre elles décident de saisir des opportunités, de participer à des formations et des conférences à cause du manque de leadership.

Pour offrir plus de chance à ces femmes, leur permettre d’avoir accès aux opportunités, de faire d’elles des leaders du monde agricole au Bénin et en Afrique, il fallait penser à trouver des solutions aux différents problèmes rencontrées par les femmes agricoles  rurales. C’est ainsi que j’ai cofondé WAP en 2014, pour offrir des appuis techniques aux femmes agricoles des zones rurales en mettant notre savoir-faire à leur service. Ces appuis techniques consistent en des renforcements de capacités, des formations sur les normes et qualité d’hygiène, sur le leadership féminin, les nouvelles techniques de production agricoles, de transformation et de stockage, en agriculture biologique ; en HACCP ; en montage de projets et création de valeurs. Avec le temps, nous avons voulu offrir une visibilité aux femmes rurales à travers le monde. C’est ainsi qu’est né le magazine GLESSI dans l’optique d’offrir plus de chances et visibilité aux femmes rurales et faire lumière sur leurs prouesses.

Mon idée d’entreprise, pour le résumer, consiste donc à valoriser la femme rurale et de lui permettre de bénéficier des opportunités au même titre que les entrepreneurs agricoles, de faire connaitre leurs produits et de les faire connaitre au monde.

D’après nos enquêtes, il existe des magazines dédiés à la femme de façon générale (mode, santé, affaires, leadership…), des magazines dédiés à l’agriculture, mais nulle part au Bénin et en Afrique, il n’existe aucun magazine dédié à la femme agricole. De même, en ce qui concerne les appuis aux femmes dans le domaine agricole, il n’existe pas de structure capable d’appuyer les femmes rurales au Bénin en dehors des groupements d’intérêts économiques et des coopératives européennes. C’est ainsi que nous avons décidé d’accompagner ces femmes mais également les jeunes entrepreneurs agricoles sur fonds propres en leur donnant des formations qui cadrent avec leur réel besoin.

L’écosystème entrepreneurial béninois est un monde en pleine émergence. Dans les dynamiques actuelles, beaucoup d’efforts restent à fournir pour relever les défis que rencontrent les jeunes entrepreneurs. Il faut noter que dans l’accomplissement de nos activités, le plus grand problème que nous avons est le manque de financement. C’est vrai que nous faisons tout sur fond propre mais nous voudrions faire plus aux jeunes et femmes entrepreneurs agricoles des zones rurales en leur donnant accès aux ressources de base, à la technologie et à la recherche. Dans l’espoir qu’on aura accès à des financements d’ici là, nous travaillons avec le peu de moyen que nous avons.

Comme dit l’écosystème entrepreneurial est en pleine construction au Bénin. Les dispositifs entrepreneuriaux mis en place par l’Etat comme le FNPEEJ, l’ANAPEJ sont des initiatives que je félicite, car ils font leur possible pour faciliter l’accès au financement. Elles permettent aux jeunes de se faire former et de créer leurs entreprises tout en bénéficiant d’un appui technique et financier. Grace à ces initiatives, le secteur de l’emploi (salarial et indépendant) offre de nombreuses opportunités aux jeunes. Mais tant qu’il reste à faire, beaucoup de dynamiques restent à construire notamment en rendant plus efficaces et en renforçant les interventions des différentes structures existantes pour sortir la masse importante de jeunes vivant encore dans l’ombre du chômage, sans perspectives aucunes.

En parlant du défi financier, il faut dire que ce n’est pas uniquement l’argent qui crée une entreprise. Je pense qu’on n’a pas besoin de gros moyens avant de créer une entreprise ; le plus important pour entreprendre, c’est d’abord l’idée d’entreprise innovante et l’union avec des personnes qui croient au projet et qui partagent la même vision d’entreprise. On aura beau investi dans un projet mais sans une ressource humaine compétente, capable de contribuer à l’atteinte des objectifs, c’est un échec garanti ; le plus important, c’est donc le capital humain.

L’entreprenariat des jeunes, au Bénin, est confronté à beaucoup de difficultés. Il s’agit, entre autres : de l’hésitation des jeunes à s’engager pour leur propre compte faute d’expérience ; du problème d’accès au crédit à cause de la frilosité des banques et de la mauvaise qualité des plans d’affaires présentés par les jeunes et soumis au financement. Un réel travail de renforcement de capacités devra se faire à ce niveau.

L’entrepreneuriat est comme une nouvelle mode au Bénin et les jeunes qui y aspirent, en majorité, n’attendent plus le soutien de l’Etat avant de commencer. Ils créent des entreprises avec un état d’esprit bien particulier. Leur principal objectif : résoudre les problèmes auxquels sont confrontés leur communauté et améliorer leur qualité de vie par la création d’entreprises responsables et économiquement viables. Mais ces entreprises émergentes, pour la plupart, ont de faible taux de réussite si elles n’arrivent pas à avoir, à un moment du processus, les appuis technique et financier nécessaires.

En admettant que je sois à un poste de responsabilité qui me met au cœur des enjeux entrepreneuriaux dans mon pays, pour réussir ma mission, je favoriserai le développement inclusif des jeunes et femmes entrepreneurs agricoles en les accompagnant vers l’accès au financement, aux ressources de base, à la technologie et à la recherche. Car je suis convaincue que le développement de ces deux maillons favorisera la croissance économique de mon pays.

Aux jeunes qui liront cet écrit, je voudrais dire que la création d’une entreprise peut s’apparenter à un parcours d’obstacles. En tant que jeune entrepreneur, vous devrez innover afin d’avoir un impact économique. Une forte motivation et une grande confiance devront vous caractériser afin d’avoir les ressorts nécessaires pour vaincre toutes les tracasseries qui ne manqueront de surgir, souvent là où vous ne les attendez pas. Une motivation à toutes épreuves est donc nécessaire !

Pour finir cette tribune, je voudrais, une fois encore, remercier José Herbert AHODODE de m’avoir invité dans cet ouvrage pour apporter ma contribution. L’entrepreneuriat n’est jamais un long fleuve tranquille. C’est une course à la crédibilité et à la légitimité. Et une fois ces deux piliers bien enracinés, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers. Il faut continuer à viser l’amélioration, à entretenir une image de marque durement mise en place. Soyez prêts à faire des choix risqués mais potentiellement gagnants. Bon courage aux futurs entrepreneurs…

Eulodie HODONOU, Entrepreneure, Directrice de Publications du Magazine GLESSI.

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L’Audace d’Entreprendre – Contribution de l’entrepreneure Odile Gnonwin

José Herbert Ahodode

L’ouvrage  » L’Audace d’Entreprendre : Une jeunesse en Action  » mène des réflexions sur les défis de l’entrepreneuriat dans le contexte africain et propose des approches réalistes pour y faire face. On y découvre également le parcours d’entrepreneurs de divers domaines – ce sont des exemples concrets et inspirants pour les jeunes. L’ouvrage est préfacé par Ibrahima Théo Lam, et Marcellin Gandonou est intervenu pour l’avant-propos.

Les entrepreneurs ayant contribué à cet ouvrage sont : Epiphane Senou, Adjaratou Lawani, Sessi Hounkanrin, Odile Gnonwin, Eulodie Hodonou, Caludia Togbe, Natacha Agbahoungba, Moustakimou Sadji, Riva Bonkoungou et Ada Bocoum. L’Auteur, par ce canal, les remercie à nouveau pour le temps et les sacrifices.

A travers cette tribune, nous partageons, avec les lecteurs, la contribution de Odile Gnonwin. Cliquez pour tweeter

Chers lecteurs, grande est ma joie de pouvoir contribuer à cet ouvrage de José Herbert AHODODE. En même temps, c’est toujours un plaisir renouvelé de faire connaitre ce que nous essayons d’entreprendre, en espérant que cela puisse inspirer d’autres jeunes. Je suis Odile GNONWIN, âgée de 28 ans, entrepreneure agro-alimentaire, Promotrice de la marque Norée par la Société de Production et de Transformation des Noix Tigrées (SPTNT).

Je suis titulaire d’une maîtrise en Droit des Affaires et Carrières Judiciaires obtenue en 2014 et d’une Licence professionnelle en Administration Générale et Territoriale depuis 2013. Passionnée par les affaires, je me suis retrouvée dans l’agro-alimentaire par pure passion. Depuis petite, j’aimais ajouter une plus-value à tout ce que mes mains touchaient à la cuisine. Aussi, j’avais rapidement acquis des aptitudes en techniques de vente depuis l’âge de 10 ans. En deuxième année d’université, en 2012, j’avais 20 ans, je m’étais lancée dans la vente de souchets torréfiés de 25 FCFA/sachet. De la commerçante de souchets en détail, je suis rapidement passée à une commerçante en gros de souchets torréfiés.

En effet, j’achetais les sacs de souchet que je faisais torréfier par des femmes que j’avais employées. Cette activité marchait tellement bien que je décidais de m’intéresser à la transformation réelle du souchet car je m’étais dite « On ne va pas à l’école pour faire comme les autres ; il faut ajouter de la valeur et se démarquer ». Le souchet avait vraiment commencé par me passionner davantage. C’est à ce moment que m’est venue l’idée de transformer le souchet. Ma passion remonte donc à l’année 2013 où j’ai vraiment eu un déclic pour le souchet. Ainsi, depuis 2014, Norée transforme le souchet en farine, croquettes et crèmes liqueurs.

J’offre une gamme variée de produits sains, hygiéniques, sans colorants, sans conservateurs pour préserver la bonne santé des clients et respecter l’environnement en utilisant des emballages biodégradables et écologiques. Nos produits sont actuellement disponibles dans plusieurs points de distribution au Bénin. Les négociations sont en cours pour leurs exportations au Burkina-Faso, Côte d’ Ivoire, Sénégal, Ghana et le Nigéria. Les propositions de partenariats dans ce sens seront les bienvenues. Il faut dire que la vision de la marque Norée est de devenir la première marque africaine en matière d’exportation des produits dérivés du souchet.

A partir de mon expérience personnelle, j’exhorte la jeunesse africaine à démarrer avec les moyens de bord. Il faut démarrer même avec peu de moyens, ne pas faire de grands investissements au départ, travailler avec professionnalisme et toujours persévérer. Dans le cheminement sur la route de l’entrepreneuriat, il faut être également rigoureux et discipliné surtout envers soi-même et envers les autres. Au début de mon aventure entrepreneuriale, j’ai su que mon idée de transformation du souchet en divers produits dérivés était une bonne idée car c’était innovant. J’étais obsédée par le souci de créer quelque chose de nouveau à base du souchet dont la consommation est longtemps restée traditionnelle.

Dans l’accompagnement des entreprises, en observant les pratiques au Bénin, il faut dire que beaucoup d’efforts sont faits par les gouvernants. L’environnement institutionnel accompagne les PME à travers les structures comme l’ANPE, l’ANPME, l’ABEVRIT, etc. ainsi que de nombreux partenaires techniques et financiers. Malgré cela, beaucoup de choses restent encore à accomplir car les défis sont grands.  En ce qui concerne les difficultés rencontrées dans les activités de la marque Norée, je peux citer l’insuffisance de ressources financières et matérielles pour atteindre le standard souhaité et agrandir les installations. Certains équipements sont très coûteux et surtout les emballages sont difficiles d’accès. Pour y faire face, nous achetons les emballages en grandes quantités hors du Bénin afin d’amoindrir les dépenses et bénéficier des tarifs de la vente en gros.

En ce qui concerne le financement de l’entreprise, nous participons aux concours d’appui aux entreprises existantes et nous remportons quelques prix qui permettent d’augmenter le capital de la société par des fonds supplémentaires. L’argent est utile au développement de tout projet. Mais une entreprise dont le personnel et le chef d’entreprise ont et partagent la même vision connaitra plus de succès contrairement à une entreprise qui a des moyens financiers avec un mauvais leader ; une pareille entreprise ne survivra pas dans le temps. En plus, une entreprise, sans grand financement au départ, peut bien émerger si elle a des clients et un marché d’écoulement évolutif ; donc ce n’est pas forcément l’argent qui crée les grandes entreprises à succès, le capital humain est plus important.

Dans la dynamique actuelle, tous les acteurs sont conscients que l’Etat n’est plus en mesure de recruter toute la masse estudiantine qui sort de nos universités chaque année. Ce qui fait que le Gouvernement, les particuliers, les partenaires d’horizons divers encouragent de plus en plus les jeunes à entreprendre. Ils sont donc nombreux à lancer des start-up (une émergence en vogue) avec de merveilleuses idées pour la plupart mais le défi reste la survie au-delà de trois ans des entreprises créées. Il faut néanmoins noter que certains jeunes font du copier-coller des idées à succès d’autres sans chercher à s’aventurer vers les sentiers de l’innovation ; ce qui est bien dommage.

D’aucuns, se croyant plus malicieux, concurrencent très ouvertement leur ex-associé sur des idées de projets lancés ensemble au départ et lancent les mêmes types d’entreprises avec des noms différents. En poussant la critique plus loin, il faut ajouter que beaucoup de jeunes ne fournissent pas assez d’efforts dans la connaissance parfaite de leurs produits/services. Une bonne partie de la jeunesse entreprenante pourrait se confondre en majorité aux vendeurs car au final, l’activité qui découle de l’entreprise n’est pas axée sur une vision entrepreneuriale et des objectifs clairs et précis. Les enjeux du monde entrepreneurial béninois sont grands et il y a beaucoup à faire. La promotion des produits locaux reste un défi permanent ; il faut davantage d’actions promotionnelles et inspirer des partenariats entre jeunes entreprises en regroupant par secteurs d’activités complémentaires ou similaires.

A la fin de cette tribune, si j’ai un mot à dire aux jeunes aspirants entrepreneurs, c’est de toujours avoir l’esprit d’innovation, démarrer avec de petits moyens pour grandir progressivement et ne pas faire de grands investissements au départ, travailler avec professionnalisme et toujours être endurant, persévérant. Que  chaque africain prenne du plaisir à consommer nos produits Norée, une marque de produits aux souchets qui procure douceur et énergie. Je remercie les initiateurs du présent projet d’écriture.

Vous pouvez en savoir plus sur Odile Kossiba GNONWIN en visitant le site web : www.noree.bj

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L’Audace d’Entreprendre – Contribution de Caludia Togbe

José Herbert Ahodode

L’ouvrage  » L’Audace d’Entreprendre : Une jeunesse en Action  » mène des réflexions sur les défis de l’entrepreneuriat dans le contexte africain et propose des approches réalistes pour y faire face. On y découvre également le parcours d’entrepreneurs de divers domaines – ce sont des exemples concrets et inspirants pour les jeunes. L’ouvrage est préfacé par Ibrahima Théo Lam, et Marcellin Gandonou est intervenu pour l’avant-propos.

Les entrepreneurs ayant contribué à cet ouvrage sont : Epiphane Senou, Adjaratou Lawani, Sessi Hounkanrin, Odile Gnonwin, Eulodie Hodonou, Caludia Togbe, Natacha Agbahoungba, Moustakimou Sadji, Riva Bonkoungou et Ada Bocoum.

L’Auteur, par ce canal, les remercie à nouveau pour le temps et les sacrifices.

A travers cette tribune, nous partageons, avec les lecteurs, la contribution de Caludia Togbe. Cliquez pour tweeter

Le plaisir que me procure ce parcours d’entrepreneure est tellement immense ; au quotidien, tant que c’est pour la bonne cause, je n’hésite pas à ouvrir mon salon à des initiatives qui grandissent, qui nous construisent. Pour cela, c’est avec grand enthousiasme que j’ai accueilli José Herbert AHODODE pour ce projet d’écriture. J’ai décidé d’y contribuer car je désire partager une partie de mon cheminement

Bonjour chers jeunes, aspirants entrepreneurs, je suis Caludia TOGBE, fondatrice de la marque de produits cosmétiques naturels « Origine Terre » et de la marque d’accessoires de déco « OWO ».

Pour parler de mes débuts en tant qu’entrepreneure, il faut dire que c’est après plusieurs années de chômage, de stages bénévoles dans le privé comme dans le public que j’ai commencé par réfléchir autrement… Il faut noter que les opportunités que j’avais étaient aussi conditionnées par des faveurs sexuelles auxquelles je devrais répondre. A un moment, j’ai donc dû m’arrêter pour faire le point. Par un coup de chance, j’avais bénéficié d’une enveloppe de 25.000 FCFA à un moment crucial où j’étais totalement fauchée et où mon époux avait investi tous ses moyens dans mes études et stages. La moitié de cette somme m’a permis d’entamer un commerce pour subvenir à mes besoins, afin de ne plus jamais me retrouver dans une situation aussi grave. Puis à un moment, parallèlement, je travaillais dans une association et j’ai dû démissionner parce que de moins en moins épanouie en raison d’une collaboratrice qui voulait mon poste et surtout parce qu’ayant besoin de plus de temps pour rédiger ma thèse de doctorat.

De plus, j’avais besoin d’une activité lucrative qui me rapporterait plus d’argent pour payer mes recherches de doctorat. C’est donc en faisant mon commerce en ligne que j’ai créé mon entreprise. Puis, l’une des marques de produits de maquillage que je vendais s’est installée au Bénin et des représentants m’ont intimé l’ordre d’arrêter ce commerce. Puisqu’il me fallait faire autre chose, j’ai saisi une opportunité. Depuis un moment, beaucoup (des inconnus) en ville me demandaient comment je faisais pour avoir une belle peau naturelle sans imperfection et de beaux cheveux naturels. Ayant peu de moyens, je prenais soin de moi avec des produits naturels à portée de main (comme l’aloe vera et les dérivés de baobab) et aussi parce que je suis une amoureuse des plantes et de la nature, une passion transmise par mes parents et mon père surtout qui est ingénieur agronome à la retraite.

J’ai donc commencé à vendre des matières premières permettant de prendre soin de soi sans risque, sans des dérivés de pétrole, des perturbateurs endocriniens, sans silicone, parabène, sulfate, autant de dérivés que l’on retrouve dans la plupart des produits cosmétiques importés et qui sont nocifs pour la santé. C’est ainsi qu’est née ma marque de produits cosmétiques naturels, « ORIGINE TERRE » et le salon de soins capillaires et coiffures. Donc le déclic qui m’a inspiré à arpenter le chemin de l’entrepreneuriat, c’est un assemblage de mauvaises expériences au départ : le chômage et la précarité ont été des stimulants à trouver des alternatives. Et depuis fin 2013, j’ai commencé cette merveilleuse et palpitante aventure entrepreneuriale.

Il faut dire qu’en démarrant mon activité en 2013, je n’avais aucune idée précise des directions que prendrait l’entreprise. Je ne savais pas, en me lançant, que j’en serais là aujourd’hui. Au départ, j’avais juste besoin d’acheter et vendre des articles assez rares sur le marché, afin de me faire des bénéfices, puis d’épargner pour payer mes études. C’était aussi simple. Je pensais qu’ensuite j’arrêterais, pour me trouver un travail correct, dans une plus grande structure, parce que croyant jusque-là que plus la femme est qualifiée, moins elle est exposée à du harcèlement sexuel et à des emplois conditionnés ou mal rémunérés.

Mais je me rends compte que c’est une grosse erreur que de penser cela. Et dans notre contexte, quand on est femme et de surcroît jeune, on attend des faveurs de vous, on vous considère moins, on estime que vous n’êtes pas encore assez mûre pour des responsabilités et les autres structures vous croient trop qualifiée (j’ai 3 masters, 2 professionnels et 1 master recherche) pour elles. Quand à tout cela vous ajoutez des formations pas très communes, c’est très difficile d’avoir des opportunités au Bénin avec des qualifications pareilles. Je faisais donc de la vente d’articles de maquillage et d’accessoires comme les boucles d’oreilles et les sacs au départ. J’ai même vendu des bijoux en or pendant deux ans. Ma logique était simple : « me focaliser sur des produits que les gens ne trouvaient pas aisément sur le marché et les vendre peu chers pour avoir des bénéfices qui serviraient à payer mes ouvrages que je devais commander depuis l’extérieur chaque fois ».

Avec mon parcours, j’ai mieux compris le fonctionnement du système entrepreneurial au Bénin. A mon avis, je crois que l’environnement institutionnel accompagne les entrepreneurs mais le système est mal organisé. Ceux qui bénéficient des appuis sont les entrepreneurs ayant fait leurs preuves pendant des années, parfois très difficilement ; ce qui pose l’éternel problème du financement des start-up.

En ce qui concerne les difficultés rencontrées dans l’exercice de mes activités, il faut dire que la première, c’est l’accès à l’investissement parce que les idées novatrices ne manquent pas ; mais quand on est jeune entrepreneur sans financement, il est difficile de se payer des machines qui coûtent des millions et parfois même de répondre à la demande sur le marché. Face à tout cela, j’essaie du mieux que je peux pour trouver des solutions adaptées. En effet, je communique beaucoup, avec les moyens de bord, mais le plus possible sur les réseaux sociaux, afin de faire connaître Origine Terre, pour ensuite avoir les moyens d’acquérir le nécessaire pour produire plus et mieux.

A terme, cela me permettrait de moins dépendre des matières premières de qualité en provenance d’Europe. La deuxième difficulté majeure que je rencontre, c’est l’accès aux matières premières de qualité en provenance du Bénin et/ou d’Afrique. La production – de matières premières – n’est pas importante chez les producteurs et la qualité n’y est pas toujours. En plus, les matières premières dont j’ai besoin et pour lesquelles on ne trouve pas l’arbre en Afrique, quand je les commande, c’est un parcours du combattant à la douane pour les récupérer. Les montants pour les dédouaner sont exorbitants et mal calculés à mon sens. Pendant longtemps, j’ai vraiment senti et dit que le contexte n’encourageait pas du tout l’entrepreneuriat par les jeunes, au contraire. Il faut être téméraire et avoir des objectifs à long terme pour tenir. S’il faut en rajouter, le troisième palier de difficultés, c’est l’accès à des contenants de qualité et le manque de disponibilité de collaborateurs corrects, engagés à faire carrière dans l’entreprise.

Entre le discours politique et les réalités des services compétents d’appui à l’entrepreneuriat des jeunes au Bénin, mon avis est qu’il y a une mauvaise organisation, beaucoup de ressources gaspillées à faire de la communication et à organiser des événements qui, au fond, n’aident pas vraiment les jeunes ciblés, en terme de gestion d’entreprise et ensuite, l’accompagnement promis ne suit pas…

Entre le discours politique et la réalité, il y a donc un fossé incroyable. Pour améliorer les dynamiques en cours, si la crainte des autorités est que les jeunes entrepreneurs ne fassent pas bon usage des fonds, que ces jeunes fassent la liste des machines dont ils ont besoin, des matières premières qui leur sont indispensables et que le gouvernement les leur achète lui-même, sans leur remettre un franc ! Si ces entrepreneurs avaient effectivement des projets solides, cela se sentira, rien que dans le plan d’affaires ou dans la liste de ce dont ils ont besoin pour faire grandir leur entreprise.

« Ce n’est pas l’argent qui crée une entreprise ; ce sont les Hommes ». Certes, mais il faut des moyens pour démarrer et faire prospérer parce que c’est l’argent qui permet de rémunérer les collaborateurs et l’équipe de travail. Mais c’est aussi vrai que les ressources humaines de qualité sont indispensables pour une entreprise et mieux une jeune entreprise. Quid des projets fortement financés, censés produire des entrepreneurs mais qui n’ont connu que des résultats négatifs ? Une fois de plus, ces projets avaient été très mal ficelés et j’ai envie de dire que ces projets ont été montés et suivis par des gens qui n’ont jamais créé et fait fonctionner une entreprise. C’est normal que ces projets échouent. Les entrepreneurs qui ont été bénéficiaires n’étaient pas prêts pour recevoir ces sommes ou alors ils n’avaient pas un projet qui les passionnait au plus haut point. Dilapider quelques fonds en peu de temps pour ensuite se retrouver fauchés, c’est normal qu’ils en soient arrivés là.

Au regard de tout ce qui a été dit, plus haut, il faut noter que le système entrepreneurial béninois est caractérisé par le faible accompagnement des porteurs de projets. Des structures existent avec des moyens de fonctionnement disponibles mais elles se révèlent inefficaces. Première chose, pas d’accompagnement, ni en termes de conseils, ni en termes de financement ; il faut tout apprendre par soi-même, mais même cette option a ses avantages quand on y est confronté.

Deuxièmement, les jeunes, la plupart du temps, manquent d’idées novatrices et copient ceux qui en ont et ensuite, les « copieurs » ont du mal à avancer, ce qui est normal parce qu’une idée novatrice, on sent qu’elle fait partie de la personne qui la créée et elle est composée de tout un ensemble logique, censé se manifester ensuite au fur et à mesure dans le temps, en dépit des difficultés. Au final, le copieur abandonne vite face aux difficultés parce que cette idée, pour lui, restera superficielle, il n’y aura pas de suite logique et passionnante ; par contre, il y a tant de nouvelles choses à faire, tant d’opportunités de travailler ensemble dans différents secteurs, qu’à mon sens, il ne sert à rien de copier trait pour trait quelqu’un qui réussit dans un domaine.

Troisième point, les choses sont souvent prises à la légère par les collaborateurs. Quand ils sont dans une jeune entreprise, quel que soit leur niveau d’étude, qu’ils soient sérieux dans l’entreprise ou pas, ils prennent tout à la légère, se sentent obligés d’aller à toutes les cérémonies au village, à toutes les fêtes et réunions de famille même les plus inutiles parce que les mobiles, parfois, laissent à désirer… C’est à tomber à la renverse et ce, en pleine semaine et plusieurs fois dans l’année. Ils partent parfois jeudi pour revenir mardi, promettent de revenir mardi mais se présentent mercredi, ou demandent toute une semaine et je pense qu’ils auraient été dans une plus grosse entreprise ou dans un pays comme le Japon ou la Chine, que cette mentalité aurait changé. Ceux qui font preuve de sérieux ne sont pas nombreux et reçoivent les moqueries des autres.

Au quotidien, je fais face à des contraintes qui renforcent ma résilience et l’entrepreneur est celui qui innove en cherchant toujours des solutions aux difficultés. Si je me retrouvais à un niveau de responsabilité pour impulser une nouvelle dynamique au système entrepreneurial béninois, je mènerai plusieurs actions.

Dans un premier temps, mon objectif sera de voir les projets innovants, qui peuvent permettre de faire du Bénin, le 1er pays africain à avoir fait telle ou telle chose, ou au moins le 1er pays ouest africain et ce, pour au moins une dizaine de secteurs, à propulser parce que le fonctionnement de ces entreprises aiderait à révéler le Bénin et à créer des emplois dans de nouveaux secteurs.

Ensuite, il y a certainement un répertoire de jeunes entrepreneurs qui créent et fabriquent des choses qui apportent de la valeur ajoutée ; il sera question de demander à chacun de faire une liste des 02 ou 03 machines indispensables pour lui et de les lui acheter ou les lui louer à des prix dérisoires pour qu’il puisse fonctionner et avancer dans ses projets. Par ailleurs, le secteur agricole sera davantage mis en valeur et il y a tant de possibilités qui demandent peu de moyens. Et pour finir, il y aurait des facilités de distribution et d’exportation dans la sous-région, d’expositions pour ces jeunes.

S’il faut prodiguer des conseils aux jeunes qui aspirent à l’entrepreneuriat, je dirais qu’il faut avoir une idée claire, correcte, qui passionne certes mais qui est surtout monnayable ; surtout que cela réponde à un besoin évoqué au quotidien.

Deuxième conseil : ne jamais abandonner quoiqu’il arrive, quelques soient les difficultés de parcours, les réactions de l’environnement immédiat. Il est également très important de structurer son projet et d’avoir des objectifs à court, moyen et long terme. Ce qui exige donc une grande culture de la patience pour y arriver.

Avant d’achever cette tribune à l’endroit des jeunes, je remercie encore José Herbert AHODODE de m’y avoir invité pour  offrir cette opportunité de partages. Mon mot de fin, c’est qu’au-delà de tout, il faut avoir un bon partenaire de vie, que l’on soit un homme ou une femme entrepreneur (e) et rester humble sur tout son parcours. C’est important de savoir choisir la personne qui partagera votre vie parce que le parcours d’une entrepreneure « femme » dépend aussi de son épanouissement et de son équilibre familial.

Pour ma part, je n’ai pas eu besoin d’investir dans les visuels et la mise en place des sites internet d’Origine Terre par exemple, parce que c’est mon époux qui s’en est occupé et qui est mon partenaire n°1 en tout. J’ai donc pu investir progressivement dans l’augmentation de la production et dans les ressources humaines pour d’autres secteurs. Merci à M. José Herbert pour cette opportunité offerte de partager mon expérience d’entrepreneure à travers cet ouvrage.

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Site Zone Afrique, Canada et USA ; Site Zone Europe ; Facebook et Instagram : Origine Terre

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L’Audace d’Entreprendre – Contribution de Sessi Hounkanrin

José Herbert Ahodode

L’ouvrage  » L’Audace d’Entreprendre : Une jeunesse en Action  » mène des réflexions sur les défis de l’entrepreneuriat dans le contexte africain et propose des approches réalistes pour y faire face. On y découvre également le parcours d’entrepreneurs de divers domaines – ce sont des exemples concrets et inspirants pour les jeunes. L’ouvrage est préfacé par Ibrahima Théo Lam, et Marcellin Gandonou est intervenu pour l’avant-propos.

Les entrepreneurs ayant contribué à cet ouvrage sont : Epiphane Senou, Adjaratou Lawani, Sessi Hounkanrin, Odile Gnonwin, Eulodie Hodonou, Caludia Togbe, Natacha Agbahoungba, Moustakimou Sadji, Riva Bonkoungou et Ada Bocoum. L’Auteur, par ce canal, les remercie à nouveau pour le temps et les sacrifices.

A travers cette tribune, nous partageons avec vous la contribution de Sessi Hounkanrin (@SessiCoach). Cliquez pour tweeter

Chers lecteurs, chers jeunes entrepreneurs et futurs entrepreneurs, c’est un réel plaisir pour moi de partager mon expérience avec vous à travers cette tribune. Je n’ai pas hésité, un seul instant, à répondre favorablement à l’invitation de José Herbert Ahodode dans le cadre de cet ouvrage. Je suis Sessi Hounkanrin, Coach-mentor, auteure et conférencière, originaire du Bénin, basée au Canada… Avec Generation Coaching, j’accompagne les coachs et les leaders francophones qui veulent déployer leurs talents pour maximiser leur impact sur la scène internationale.

Quand je m’interroge sur les grands défis de l’entrepreneuriat, une phrase unique me revient : « A grand potentiel, grands défis ! »

L’Afrique compte aujourd’hui 420 millions de jeunes âgés de 15 à 35 ans.

D’ici 2050, le chiffre devrait presque doubler pour atteindre 830 millions.

Nous savons tous que le continent africain regorge de ressources, de talents, de génie, de richesses naturelles de toutes sortes (or, diamant, pétrole, uranium, phosphore, charbon, cacao, coton, manganèse, coltan…) qui sont convoitées, et même exploitées par de nombreux pays du monde, des multinationales européennes, américaines et autres. Et malgré cela, nous avons encore bien du mal à les considérer nous-mêmes et à y accorder la valeur méritée en travaillant pour les valoriser nous-mêmes. Pourtant, le continent africain est un terrain fertile de créativité, d’innovation et d’opportunités. Il suffit juste d’observer le secteur informel pour constater à quel point l’adaptabilité, l’inventivité, l’ingéniosité, la résilience sont ancrés dans le quotidien et les réalités du continent. Toutes ces qualités sont importantes pour un jeune entrepreneur. En bref, le potentiel entrepreneurial de la jeunesse africaine est immense et, bien évidemment, de ce fait, il comporte de nombreux défis.

Avant même de parler des défis économiques, sociaux et politiques, le premier grand défi qu’il me semble indispensable de mentionner est celui de la conscientisation de la jeunesse (de l’éveil ou encore du réveil des consciences). Rappelons qu’il n’y a pas de changement possible sans prise de conscience.

Pour que l’entrepreneuriat se déploie dans toute sa splendeur, la jeunesse africaine doit changer de paradigmes et constater que : l’herbe n’est peut-être pas toujours plus verte chez le voisin (en l’occurrence les pays occidentaux) : elle doit d’abord et avant tout prendre conscience de la richesse et de la valeur de son propre capital humain, de l’immensité de son potentiel entrepreneurial. Le plus grand potentiel de l’Afrique, ce sont ses ressources humaines. Ses hommes, ses femmes, ses jeunes, car ce sont elles qui ont le pouvoir de transformer le continent. La jeunesse africaine doit apprendre à mieux se connaître, se découvrir et à se poser les bonnes questions… Des questions qui bousculent, des questions qui stimulent la réflexion et la créativité.

Dans ce contexte, quelques réflexions s’imposent à nous tous. Comment le continent le plus jeune du globe, le plus riche en ressources naturelles peut être encore considéré aujourd’hui comme le continent le plus pauvre au monde ? Quelles sont les pistes de solutions concrètes que peuvent porter (apporter) les jeunes ? Comment chaque jeune à son niveau peut-il contribuer au déploiement du potentiel entrepreneurial en Afrique, et ce, en commençant par des actions simples ? Comment peut-on mieux reconnaître, promouvoir et valoriser des modèles de réussite africains ? Comment accompagner plus efficacement la jeunesse dans la mise en place et la réussite de ses projets entrepreneuriaux ?

Qu’est qui fait, pour prendre l’exemple du Bénin que plusieurs initiatives publiques comme l’ANPE – Agence Nationale pour l’Emploi, le Business Promotion Center et d’autres mécanismes d’appui à l’entrepreneuriat des jeunes donnent des résultats mitigés ?

Des réponses réfléchies à ces questionnements nous aideraient grandement !

Le deuxième défi se situe au niveau de la valorisation du patrimoine africain

Il est essentiel que les jeunes s’approprient ou se réapproprient leur patrimoine (spirituel, éducationnel, culturel, social, géographique…) pour pouvoir le valoriser. Ainsi, ils seront fiers de le promouvoir au-delà même des frontières africaines. En empruntant celui des autres, le risque d’égarement est grand. Cela doit commencer par la valorisation de leurs propres richesses intérieures (c’est-à-dire leurs qualités intrinsèques, leurs forces, leurs talents).

Par ailleurs, la confiance, l’estime, la persévérance doivent être enseignées aux jeunes en permanence. Pour valoriser son patrimoine, la jeunesse africaine doit savoir faire des choix simples mais conscients et consistants : comme arrêter de chercher à l’extérieur ce qu’elle peut trouver à l’intérieur, en choisissant par exemple d’acheter et de consommer le poulet local, plutôt que le poulet importé. Ou choisir d’encourager et de promouvoir les entreprises qui transforment les matières premières en Afrique. La consommation locale devrait cesser d’être un slogan pour devenir l’exutoire qui valorise le travail des producteurs, des artisans locaux afin que ces derniers puissent vivre de leur travail quotidien. Les femmes et la diaspora africaine ont également un énorme rôle à jouer dans le déploiement entrepreneurial des jeunes africains et la valorisation du patrimoine.

Le troisième défi se situe au niveau de l’éducation et la formation

C’est le défi qui est le plus souvent cité dans le domaine de l’entrepreneuriat. Pour preuve, la priorité de l’Afrique est d’investir en premier lieu dans son capital humain. Malgré des avancées considérables, il y a encore beaucoup à faire à ce niveau. Quel qu’en soit la forme : formation, coaching, conseil, mentorat, la jeunesse a besoin de bénéficier de ressources, d’outils et d’accompagnements de qualité pour s’élever face aux enjeux. Une jeunesse consciente, fière de son patrimoine, formée et outillée peut littéralement contribuer au développement global du continent africain.

En réalité, il y a beaucoup d’investisseurs privés qui pourraient investir des capitaux dans l’éducation et la formation à l’entrepreneuriat de la jeunesse africaine, dans le développement d’entreprises innovantes.

Comme dit plus haut, je vis au Canada et ici, en Amérique du Nord, des initiatives comme « Les Dragons » (émission TV) permettent à des jeunes entreprises de pouvoir bénéficier non seulement d’investissements privés mais aussi d’accompagnement de mentors d’expériences en échange de parts (en % ) de leur capital d’entreprise. J’invite la jeunesse africaine à s’inspirer de ce genre de concept et à l’adapter au contexte africain. Car même s’il est possible de démarrer avec peu, l’accès aux financements est un enjeu majeur, surtout dans les secteurs industriels.

En réalité, les initiatives encourageant la responsabilité, la proactivité des jeunes plutôt que la passivité doivent être encouragées. Encore une fois, il y a tant de talents en Afrique qui restent sous-exploités. Il y a une véritable mine d’or sous nos pieds. Nous faisons face à une urgence d’agir car les actions parlent toujours bien plus fort que les paroles !

Le quatrième défi se situe au niveau de l’attention

La jeunesse africaine, comme celle du monde entier, est constamment sollicitée par des flux d’informations qui viennent de tous horizons, de toutes parts ; il est donc essentiel que les jeunes restent attentifs et concentrés sur leurs objectifs au risque de se disperser, de s’éparpiller et de ne jamais concrétiser leurs initiatives entrepreneuriales.

Pour exemple, le patron de Google partageait récemment une statistique intéressante : chaque 2 jours, nous recevons 5 fois plus d’informations sur la planète que de l’année 0 à l’année 2003 réunis. Impressionnant n’est-ce pas !

En considérant cela, il est donc capital que vos objectifs soient toujours plus grands que vos distractions. Vous devez donner plus d’importance à vos aspirations. Gardez le focus est donc un important défi pour réussir son projet entrepreneurial. Aujourd’hui, d’excellentes initiatives qui contribuent à la conscientisation, à la valorisation, à l’éducation et au maintien de l’attention des jeunes ont vu le jour…

Des initiatives comme Investir au pays de Philippe Simo, la Fondation Senakpon de Marcellin Gandonou, le mouvement Afrique Consciente de Gilles Atayi, Anansi de Stéphane Coridon, Entreprendre à Zéro Franc de Samuel Mathey ou encore African Shapers de Patrick Ndungidi pour ne citer que celles-là. Ces initiatives valorisent les histoires de réussite africaine et c’est un nouveau paradigme qui est en train de s’installer dans nos communautés. Des femmes influentes comme Edith Brou de AFRICA Contents Group, Paola Audrey ont un rayonnement dans tout le continent africain et même au delà. Au Canada, des femmes comme Dorothy Rhau, Fondatrice de Audace au Féminin et du Salon International De La Femme Noire (SIFN) ou encore Adetola Fagbemi et Bibiane Manda, co-fondatrices du Réseau des afro-entrepreneurs du Canada,  ou encore en Belgique, Sheila Mukasa, fondatrice de Be Community font également une réelle différence dans le monde de l’entrepreneuriat de la diaspora africaine.

En fait, pour citer Darietou Gaye, directrice de la stratégie et des opérations de la Banque mondiale pour l’Afrique, il y a une réalité dont on parle très peu : c’est que l’Afrique est la seule région au monde où plus de femmes que d’hommes choisissent la voie de l’entrepreneuriat.

Et à grands défis, grandes responsabilités !

« Tu ne dois pas éviter le bruit du tam-tam quand c’est toi qui l’as invité ». Proverbe Africain.

On ne peut parler de développement sans parler de responsabilité, de responsabilisation. La responsabilité des échecs n’appartient pas et ne peut être attribué à un seul groupe de personnes. Nous avons tous la responsabilité de ce qui nous arrive. Rien ne sert de pointer du doigt qui que ce soit à part nous-mêmes. Je crois que chacun d’entre nous, jeune ou moins jeune devons cesser d’accuser l’autre, quelle que soit sa fonction et son statut, prendre nos responsabilités et aller de l’avant. Il est important que chacun soit conscient de la responsabilité de ses actions et de ses inactions.

Ce que nous faisons, et ce que nous ne faisons pas, a un impact sur notre communauté. Blâmer, se plaindre, critiquer, nier ou rejeter constamment la responsabilité sur l’autre sont des comportements contre-productifs qui nous empêchent d’avancer et de progresser. Plutôt que de chercher qui est responsable des échecs, qui ne l’est pas, il vaut mieux se concentrer sur les pistes d’avenir, les solutions concrètes et les contributions que chacun peut apporter à son niveau. Car nos échecs peuvent devenir nos tremplins si nous apprenons d’eux.

Si la situation actuelle ne nous donne pas satisfaction, nous avons la responsabilité et le devoir d’agir par nous-mêmes pour changer la donne. Car l’Afrique est le continent du futur et le futur se construit au présent !

Il faut avouer que malgré les contraintes rencontrées par les entrepreneurs, dans le contexte béninois, des efforts non négligeables sont fournis par les différentes autorités en charge des questions d’employabilité des jeunes. Il est donc légitime de se poser des questions pour savoir pourquoi, malgré les dynamiques engagées et les montants investis pour booster l’entrepreneuriat, les situations actuelles vécues par les jeunes entrepreneurs n’inspirent guère !

Originaire du Bénin, née en Europe, vivant en Amérique du Nord, j’ai eu la chance d’avoir un parcours marqué par la diversité (géographique, culturelle et disciplinaire). C’est vrai que je ne suis certainement pas la mieux placée pour parler des initiatives d’appui à l’entrepreneuriat en Afrique et spécifiquement au Bénin, car je vis au Canada depuis maintenant 12 ans. Cependant je porte un regard optimiste car je crois beaucoup à l’entrepreneuriat africain. Je suis toujours fascinée de voir à quel point l’Afrique se démarque en matière de créativité et d’innovation.

Ce qui est indéniable, quel que soit le continent, c’est que l’entrepreneuriat des jeunes est un véritable levier et un moteur considérable pour le développement durable du continent africain. C’est également une opportunité et une alternative pertinente au chômage des jeunes, car l’entrepreneuriat est créateur de valeur, créateur de richesses.

En Europe, comme en Amérique du Nord, il y a de nombreuses façons d’obtenir un soutien pour développer un projet entrepreneurial. J’ai déjà eu l’opportunité d’obtenir à plusieurs reprises des récompenses : un prix de la Fondation Cetelem, Éduquer pour Entreprendre en France et des bourses entrepreneuriales de l’OFQJ (Office franco-québecois pour la jeunesse) qui m’ont aidé dans mes débuts dans l’entrepreneuriat. Cela m’a énormément encouragé à persévérer. J’ai eu même la chance d’obtenir en 2008 le soutien d’un mécène pour mon projet entrepreneurial dans le domaine du coaching. Enfin, j’ai également beaucoup investi sur fonds propres et je continue de le faire pour mon développement et ma formation continue.

Ici, au Canada, les jeunes sont fortement encouragés à entreprendre et ont beaucoup de ressources – qu’elles soient publiques ou privées (conseils, soutiens, subventions, etc.) vers lesquelles ils peuvent se tourner dès le début ou dans la phase de développement de leur aventure entrepreneuriale (par exemple les Carrefours Jeunesse Emploi, les subventions gouvernementales, les fondations privées, le Crowfunding, etc.). L’accès aux financements est un enjeu en Afrique mais je pense qu’une des pistes de solutions serait d’impliquer encore plus le secteur privé.

José Herbert Ahodode développe bien dans cet ouvrage une approche intéressante qui mette le secteur privé au cœur de la formation pour pallier aux questions d’inadéquation entre formations et réalités du marché du travail. Le principe prôné est : « j’investis, je forme les gens dont j’ai besoin ou dont a besoin le secteur d’activité en question ». C’est une approche que peuvent accompagner les acteurs publics aussi – ainsi que divers philanthropes.

Mais une interrogation demeure tout de même ! Existe-t-il un secret de réussite en entrepreneuriat ? Je crois que le seul véritable secret (et en réalité ça n’en est pas un), c’est le travail. Sans travail, il est difficile de réussir, et si réussite il y a, elle ne sera pas durable. Au travail, on doit ajouter la répétition et la constance. Pour réussir, comme le répète souvent un de mes mentors, il vaut mieux faire une chose 1000 fois, que faire 1000 choses une fois.

Cette assertion est davantage vérifiée dans le monde des affaires et en matière de réussite car la plupart des gens ne voient que la partie visible de l’iceberg : le résultat, la victoire, la célébration. Mais ils oublient souvent tout ce par quoi l’entrepreneur a dû passer pour réussir : les sacrifices, les moments de doute, de peur, de confusion, de démotivation, de découragement, de déception. C’est la partie non-visible de l’iceberg qui est beaucoup plus importante que celle que l’on voit.

J’aime cette définition de la réussite. La réussite, c’est une série de bonnes pensées, de bonnes décisions et de bonnes actions appliqués sur la durée.

Pour ma part, je l’évalue à 3 niveaux, mon degré de contribution, mon degré d’accomplissement et mon degré d’épanouissement.

Sur une échelle de 1 à 10, à quel point je sens que je contribue ?

Sur une échelle de 1 à 10, à quel point je sens que j’accomplis ce que j’ai à accomplir ?

Sur une échelle de 1 à 10, à quel point je me sens épanouie ?

La réussite, quelle qu’en soit la définition qu’on lui en donne, repose sur des attitudes et principes de base. Mais avant de vous donner quelques principes, pour moi, qu’est-ce que réussir ? En effet, Réussir, c’est une conséquence d’un état d’être et d’une capacité à penser, agir, communiquer différemment. Réussir, c’est s’épanouir, s’accomplir… pleinement dans tous les sphères de sa vie. Réussir, c’est cheminé vers la réalisation de notre potentiel le plus élevé et contribuer, à sa façon au bien-être et à l’épanouissement des autres.

Comme dit plus haut, je vous partage quelques principes de bases de la réussite…

Les entrepreneurs qui réussissent :

  • Sont des personnes qui se connaissent et travaillent sur eux-mêmes en permanence pour faire des choix conscients en accord avec qui ils sont vraiment. Ils savent que leur réussite repose sur un mindset (état d’esprit) gagnant qu’ils devront renforcer tout au long de leur parcours. D’ailleurs, ils savent miser sur leurs forces et leurs talents parce qu’ils se connaissent.
  • Sont des éternels apprenants : ils restent toujours curieux, à l’écoute et apprennent sans cesse, notamment des meilleurs de leur domaine. Ils posent et se posent de bonnes questions et, par conséquent, obtiennent de bonnes réponses.
  • Croient fortement en leur potentiel de réussite. Malgré les obstacles et les épreuves, ils ont une foi inébranlable au fait qu’ils réussiront leur projet entrepreneurial. Ils savent que l’échec n’est pas le contraire de la réussite, que le contraire de la réussite, c’est l’abandon. Ils font donc preuve de persévérance, de courage, de détermination et de résilience.
  • Sont conscients qu’ils ne peuvent réussir seuls. Ils font partie de réseaux, de communautés, de cercles d’influence. Ils sont à l’écoute des besoins des autres et surtout les aident également à réussir. Ils savent aussi être heureux de la réussite des autres (très important).
  • Savent que : avant d’apprendre à courir, il faut apprendre à marcher. Il n’y a pas d’ascenseur pour la réussite, il faut prendre l’escalier. On peut donc voir grand, en commençant petit.
  • Suivent leur intuition et les messages qu’ils reçoivent et surtout mettent en application les enseignements.

Chers jeunes entrepreneurs, je suis presqu’à la fin de ma contribution à cet ouvrage. Ayant été partie prenante d’un ouvrage collectif « Le Livre blanc de l’Audace », je suis consciente de la détermination et du travail que cela nécessite de coordonner et produire une œuvre comme celle que vous lisez actuellement. L’auteur m’avoua justement que c’est la lecture du livre blanc de l’audace qui lui a insufflé le titre « L’Audace d’Entreprendre » et je le remercie de m’avoir associé.

Si j’ai encore un dernier message à votre endroit, ce serait celui-ci :

Rappelez-vous que la meilleure ressource de l’Afrique, c’est son capital humain ! @SessiCoach Cliquez pour tweeter

Pour réussir, il est important de savoir aller là où d’autres ont refusé d’aller, faire ce que d’autres n’ont jamais fait ! J’invite la jeunesse africaine à faire preuve d’audace, à oser prendre sa réussite en main et à rayonner de ses plus belles couleurs. Ne laissez pas les doutes, la peur affecter votre capacité d’action, votre désir de réussir, paralyser ou anéantir vos projets et vos rêves !

Mettez-vous dans des situations inconfortables car elles vous feront grandir !!!

Osez ce que vous n’avez jamais fait ! Allez où personne n’est jamais allé. Osez faire ce que vous voulez faire même si vous avez peur de le faire. Rappelez-vous ceci : Qui fait ce que personne n’a jamais fait, verra ce que personne n’a jamais vu ! J’en ai fait une de mes devises.

Sessi HOUNKANRIN, Coach, Conférencière, Auteure.

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