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José Herbert Ahodode
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Oussama Ammar : Ce que j’ai appris en tant que business angel

Oussama Ammar est un entrepreneur et business angel franco-libanais, né le 25 septembre 1986 à Beyrouth (Liban). En 2013, il fonde l’incubateur d’entreprises The Family avec Alice Zagury et Nicolas Colin, qu’il quitte fin 2021 à la suite de soupçons pesant contre lui sur des charges d’abus de confiance, de faux et usage de faux. Il travaille désormais comme Consultant et investisseur spécialisé sur le Web 3.

Dans cet article, Oussama Ammar de @daedalium partage ce qu'il a appris en tant que business angel au cours de la dernière crise financière de 2008. Cliquez pour tweeter

Indice : la relation entre la valeur, le succès et l’argent n’existe pas vraiment. Il n’y a pas de justice transcendantale qui transforme les bonnes entreprises en bons investissements.

Cet article a été initialement publié sur le site daedalium et est écrit par Oussama Ammar.

La crise financière de 2008 a fait place à une période de croissance intense des startups. Comment un investisseur peut-il prospérer alors que nous entrons dans une autre période de crise et de renaissance ?

C’est en 2010 qu’un ami m’a dit que je devrais essayer l’investissement providentiel. En tant qu’entrepreneur, je ne m’avais jamais pensé en tant qu’investisseur potentiel, mais cela me semblait être une bonne idée. J’ai eu le sentiment que la Silicon Valley vivait un moment particulier à cette époque : Facebook n’avait pas encore fait son entrée en bourse, les loyers étaient encore raisonnables et il y avait partout une véritable attitude de solidarité. On avait l’impression que si l’on faisait du bien aux personnes avec lesquelles on était en contact, cela allait nous profiter, d’une manière ou d’une autre, quelque part.

Cela signifie que le paysage de l’investissement était très détendu, je n’ai jamais rien vu de tel depuis. Les investisseurs se décidaient en 30 minutes, envoyaient de l’argent avant que les papiers ne soient signés (ou même rédigés), les rapports étaient sporadiques, chaotiques, joyeux.

C’est pourquoi c’était un endroit idéal pour faire des erreurs et apprendre – parce que vous pouviez toujours gagner de l’argent en le faisant. Voici donc quelques leçons que j’ai tirées du fait d’être un mauvais business angel – et oui, je pense qu’elles me seront absolument utiles au fil de la crise actuelle, qu’il s’agisse de semaines, de mois ou même des années à venir.

Deal par deal, qu’ai-je appris ?

La première transaction – La diversification est plus importante que le montant.

Mon premier deal était avec un couple de français qui avait fait Stanford. Ils ont présenté le projet super bien, ils avaient vraiment l’air de savoir ce qu’ils faisaient. Je leur ai fait un chèque de 50.000 dollars.

À l’époque, on pouvait rencontrer assez facilement des gens, et j’ai fini par rencontrer un entrepreneur/investisseur super célèbre peu de temps après. Je lui ai parlé de l’affaire, et il a été surpris que je mette autant d’argent. Il m’a dit qu’il avait mis 10.000 dollars, et ça pour un type qui est milliardaire. Mais sa raison était simple : si ça marche, vos rendements sont si élevés que le montant que vous mettez n’a pas vraiment d’importance, alors mettez juste un montant raisonnable.

À retenir : Lorsque vous êtes parmi les premiers investisseurs, la startup va probablement mourir, car c’est ce que font les startups. Quand elles fonctionnent, c’est la vraie surprise. Diversifiez donc vos investissements : si vous avez 30 à 50 entreprises dans votre portefeuille, vous commencerez à vous sentir bien sur le long terme.

En France et en Europe, les gens n’ont généralement pas autant d’investissements. Nous avons une culture qui dit que c’est une question d’intelligence, pas de chance… Mais ce n’est pas vraiment le cas. Les startups sont un marché où la chance l’emporte généralement. Alors j’ai commencé à mettre des billets de 10.000 $, plus de gros billets.

La deuxième affaire : les meilleures équipes gagnent

J’étais très dévoué à l’époque, alors je passais des heures à analyser pourquoi les startups ne marchaient pas. Je pensais que si je pouvais comprendre pourquoi certaines startups ne marchaient pas, je serais capable de trouver celles qui marcheraient. Encore une fois, c’est une approche française super rationnelle, comme on vous l’apprend en école d’ingénieurs.

J’ai eu l’occasion d’investir dans une entreprise où j’ai fait exactement cela – j’ai cherché à comprendre pourquoi ça ne marcherait pas. J’ai écrit un long courriel de 17 pages aux fondateurs, expliquant pourquoi je n’allais pas investir. J’ai rencontré cette équipe un an plus tard lors d’une fête, et ils m’ont remercié parce qu’ils avaient utilisé cet e-mail pour créer leur feuille de route. Ils venaient de lever 100 millions de dollars.

À retenir : Le temps et les entrepreneurs sont tous deux des parties actives de l’équation. Nous ne réalisons pas à quel point l’impact du temps sur nous est important – la personne que vous serez dans 10 ans n’est pas celle que vous êtes aujourd’hui. Une entreprise, c’est la même chose, elle va changer, elle va prendre de bonnes et de mauvaises directions. Une entreprise qui a toutes les raisons de réussir aujourd’hui peut échouer, et vice versa. Le plus important est donc de trouver des entrepreneurs qui sont capables de faire une seule chose : changer la réalité en leur faveur au fil du temps. Les bonnes équipes gagnent vraiment, quelle que soit l’apparence du projet à l’heure actuelle.

La troisième affaire : il n’y a pas de lien entre être une bonne entreprise et être un bon investissement.

Ma leçon la plus douloureuse. J’ai vu une affaire passer sur Angel List pour quelques gars qui venaient de lancer leur application. C’était après la crise financière, ils avaient une vision de toutes ces limousines qui n’étaient pas utilisées, que les gens avaient de plus en plus besoin de taxis. Maintenant, ils étaient à la recherche de Business Angel dans un tour de table avec une évaluation assez faible. Je me suis dit qu’avec la façon dont les lobbies de taxi étaient, il n’y avait aucune chance que ça marche. Absolument la pire décision que j’ai jamais prise.

Parce qu’aujourd’hui, peu importe ce que j’aurais mis, mes actions Uber vaudraient des centaines de millions, voire des milliards. Il est rare de trouver un ticket de loterie gagnant ; c’est encore pire quand on le jette.

À retenir : C’est contre-intuitif – il n’y a aucune corrélation entre une bonne entreprise et un bon investissement. C’est exactement ce qui s’est passé avec Uber ; si vous avez investi pendant le tour de table de lancement, peu importe ce qui se passe avec Uber aujourd’hui, vous allez gagner beaucoup d’argent. Beaucoup de gens disent que WeWork ne vaut rien, mais même aujourd’hui, l’entreprise vaut environ 10 milliards de dollars. Alors bien sûr, les personnes qui ont investi à une évaluation de 30 milliards de dollars perdent ; mais si vous avez investi au stade de l’amorçage, vous aurez eu tellement de possibilités de vous retirer grâce à des tours secondaires et autres, que la probabilité que vous n’ayez pas gagné d’argent est pratiquement nulle.

Qu’est-ce que tout cela signifie ? La relation entre la valeur, le succès et l’argent n’existe pas vraiment. Même la question de l’équipe ne peut pas vraiment prédire le succès, car l’équipe peut aussi changer. Il n’existe pas de justice transcendantale qui transforme les bonnes entreprises en bons investissements. Le monde des startups est un monde de chaos !

Voilà en gros les grandes leçons de Oussama Ammar en tant que Business Angel. Qu’en pensez-vous ?

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Top 10 des business rentables au Bénin

Le Bénin est une terre d’opportunités multiples. Dans cet article, je m’intéresse aux types de business rentables au Bénin. Avec un taux de croissance qui pourrait atteindre les 7% en 2022, ce pays d’Afrique de l’ouest se présente comme un nouveau modèle économique. Aujourd’hui, le Bénin offre de larges opportunités d’investissement dans le domaine de l’immobilier, de l’agriculture, du tourisme intra et inter Etat, le numérique, le commerce en ligne, l’agrobusiness, la commercialisation de champagne entre autres.

Découvrez dans cet article le top 10 des business les plus rentables au Bénin. Cliquez pour tweeter

1. La restauration

Le manger au quotidien est une énorme opportunité d’affaires dans les villes et surtout dans les capitales qui abritent les restaurants de toutes catégories. Les restaurants de haut standing avec de la bonne nourriture, des plats typiquement béninois et un décor africain enchante les clients. Il est primordial de miser sur les produits locaux. Le manioc est un élément essentiel dans la cuisine béninoise. Les restaurants s’inspirent souvent des mets locaux pour égayer la clientèle et ça marche.

2. L’immobilier

Se loger a tout été, de tout temps, une préoccupation pour une large partie de la population béninoise. En réalité, l’achat, la modification et la revente de maisons est aussi rentable, et surtout la location car elle offre plus d’opportunités. Les parcelles qui se trouvent dans les zones un peu éloignées de Cotonou sont moins chers. En plus, ces parcelles sont dans l’intervalle d’un million, à un million cinq cent et le titre foncier est non inclus.

3. La vente de vêtements prêt-à-porter et le sur-mesure

La mode est en plein essor au Bénin comme partout ailleurs en Afrique. Se vêtir demeure une préoccupation pour les populations. Les costumes africains en vogue en ce moment offrent un marché en constante évolution. C’est lors des cérémonies que les hommes et femmes se mettent en tenue traditionnelle même s’il y a des adeptes des costumes qui en font leur tenue de tous les jours. En plus, il y a une diversité de talents, des couturiers qui peuvent se positionner véritablement. Il est donc question de se positionner. Une partie du business de la vente de vêtements sur mesure est de regrouper des tailleurs, des couturiers et de satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante et qui souhaite se faire livrer dans des délais courts.

4. La transformation agroalimentaire

 

Le secteur agroalimentaire est un secteur d’activité correspondant à l’ensemble des entreprises des secteurs primaires (les exploitations agricoles) qui produisent des aliments et secondaires (l’industrie agroalimentaire) qui transforment ceux-ci en aliments industriels. Le secteur agroalimentaire au Bénin connaît un certain nombre de transformations institutionnelles et organisationnelles. Avec l’augmentation des revenus par habitant, les progrès technologiques, la libéralisation du commerce et l’urbanisation, le rôle du secteur privé est de plus en plus important. La production agricole artisanale pénètre sur le marché et les agro-industries et le secteur agroalimentaire ont une incidence croissante sur le développement économique et social. Les grands industriels et distributeurs s’appuient sur des filières d’approvisionnement et des grossistes spécialisés, et fixent de nouvelles normes de qualité et de sécurité des aliments. Les produits alimentaires sont de plus en plus orientés vers les réseaux de distribution officiels (supermarchés, etc.) et de moins en moins vers les marchés locaux. La production de jus de fruits, les amuse-bouches de toutes sortes, les concentrés sont des produits issus de l’agroalimentaire.

5. L’élevage et/ou la vente de poulets de chair ou des œufs des poules pondeuses

 

L’aviculture apparait comme l’une des activités qui produit un grand revenu et qui permet à toute personne d’assurer son indépendance économique au Bénin actuellement. Face à la pénurie d’eau dans les champs plusieurs paysans et particuliers s’adonnent à cette activité pour subvenir à leur besoin. En forte demande, ce marché devient davantage un levier d’insertion professionnelle pour les jeunes. Le secteur connaît une nette évolution depuis ces dernières années car la demande est forte et constante.

Sans doute que l’aviculture est un secteur en plein essor au Bénin. On distingue deux grands types d’aviculture qui sont pratiquées : l’aviculture villageoise, basée sur l’élevage de la race locale suivant un système extensif, et l’aviculture «moderne», basée sur l’élevage de races importées. Ces types d’aviculture produisent essentiellement des poulets de chair et des œufs des poules pondeuses qui sont livrés aux ménages et aux restaurants et hôtels.

6. La production agricole

Le Bénin dispose d’énormes potentialités naturelles et des terres arables pour la production agricole. L’agriculture est le premier secteur économique du Bénin après celui des services. Elle contribue pour 32,7 % en moyenne au PIB, 75 % aux recettes d’exportation, 15 % aux recettes de l’État et fournit environ 70 % des emplois. Elle contribue aussi et surtout à assurer la sécurité alimentaire du pays. Les Chambres d’Agriculture du Bénin représentent les acteurs agricoles. En réalité, la vente des produits maraîchers est une source d’autonomisation et d’épanouissement au Bénin. Les principaux producteurs se trouvent dans la zone de Parakou, Natitingou, Djougou. Ils produisent essentiellement des légumes locaux et exotiques durant toute l’année grâce à un arrosage manuel. Mais le potentiel du secteur agricole est immense. N’hésitez pas à contacter Crystal Agro Business pour un accompagnement sur les chaines de valeur agricoles au Bénin.

7. Les entreprises de communication

Toute entreprise doit faire connaitre son métier et être visible par ses potentiels clients.  Quel que soit sa notoriété acquise, à l’heure du digital, l’entreprise doit être plus que jamais présente là où se situe sa cible. Conscientes de l’apport du digital dans tous les secteurs d’activités, les entreprises mettent à la disposition des clients une large gamme de production audiovisuelle. Ce qui ne manque pas de les attirer. Cela représente de véritables opportunités pour des milliers de freelancers et d’entreprises en communication digitale. Si le point de départ pour certaines entreprises passe par la création d’un site web, une communication digitale est loin de se cantonner à cela. Mettre en place une stratégie digitale, c’est bien mais une stratégie digitale qui fonctionne, c’est encore mieux !

8. La vente de crédit GSM, de connexion internet

La population béninoise est en forte croissante et le nombre de personnes qui achètent des téléphones portables pour les besoins de communication sont immenses. Il est question donc pour des entreprises locales au Bénin de contracter avec les réseaux GSM pour vendre du crédit de recharges, du forfait internet. Le même business peut se faire avec Canal+ pour la diffusion des images ainsi que les sociétés de distribution d’électricité et d’eau ; en réalité, beaucoup d’entreprises se structurent autour de la facilitation de courses aux usagers. Avec un rapport qualité prix, une large couverture la connexion internet est devenue un business très lucratif. Actuellement, il y a un marché considérable à prendre dans ce domaine.

9. Les incubateurs de projets innovants

Avec le développement du numérique, les porteurs de projets, ainsi que les startups sont très en vogue dans le pays. Les incubateurs de projet participent à la création d’emploi pour les jeunes. Il est donc possible de lever des fonds pour créer des incubateurs qui accompagneront les élèves et entrepreneurs dans leurs différents projets. Ces types de projets peuvent constituer des espaces d’innovation et de créativité d’où sortiront des solutions qui pourront permettre au Bénin de résoudre certaines problématiques vécues au quotidien. Ce sont des structures qui accueillent des entrepreneurs, chercheurs, porteurs de projets et étudiants spécialisés pour les accompagner dans leurs différents projets.

10. Les magasins de proximité

Même si la majorité des béninois effectuent leurs achats dans les marchés, il y a une grande partie de la population qui s’approvisionne auprès des supermarchés. En réalité, en raison du faible pouvoir d’achat, très peu ont des habitudes d’achat dans les grandes surfaces. Dans ces conditions, beaucoup sont habitués à faire leurs emplettes dans les superettes du quartier qui sont généralement à proximité de leur lieu de travail et de résidence. Une petite épicerie de quartier facile à gérer permet à ceux qui n’ont pas les moyens d’aller dans les grandes enseignes d’en profiter. Il s’agit là d’un business qui est à la portée de tout le monde.

Si vous souhaitez en savoir davantage, vous pouvez lire ce précédent article sur les secteurs porteurs pour investir au Bénin.

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Bénin : Les Secteurs porteurs pour les investissements

Chers lecteurs, dans cet article, je vous amène à la découverte des secteurs porteurs au Bénin dans lesquels il est possible d’investir. En effet, le pays dispose d’une position géographique stratégique, de ressources dans différents secteurs et des facilités et programmes d’investissement mis en place par le gouvernement actuel.

Le Bénin offre d’énormes opportunités d’investissements dans divers secteurs porteurs. Cliquez pour tweeter

Ces opportunités méritent d’être exploitées par tout investisseur désireux d’y investir. Il s’agit des secteurs porteurs de croissance qui offrent de réelles opportunités d’affaires et d’investissement.
Il s’agit des secteurs ci-après : 1. L’agriculture et l’agroalimentaire ; 2. Le Tourisme et l’Artisanat ; 3. L’énergie ; 4. Les Mines et Hydrocarbures ; 5. L’Economie numérique et les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ; 6. L’élevage et la pêche ; 7. L’industrie.

A travers cet article, nous vous amenons à la découverte de chaque secteur porteur :

1. L’agriculture et l’agroalimentaire


Première source de richesse du Bénin, avec une contribution de 36% au Produit Intérieur Brut (PIB), générant 88% des recettes d’exportation et 15% des recettes nationales, l’agriculture et l’agroalimentaire constitue les secteurs le plus important et vitaux de l’économie béninoise car ils jouent un rôle prépondérant dans la vie des béninois. Le secteur agricole est le premier pourvoyeur d’emploi pour la population active avec 70% des emplois fournis. C’est également le 1er secteur attirant le plus d’Investissements Directs Etrangers (IDE) et privés et le 2ème secteur d’exportation du Bénin. Il contribue aussi et surtout à assurer la sécurité alimentaire du pays.

Dominée par plus de 550.000 exploitations agricoles réparties sur huit zones agro écologiques, l’agriculture béninoise dispose d’énormes potentialités qui pourraient soutenir la croissance économique nationale et contribuer ainsi à lutter efficacement contre la pauvreté.
Le pays dispose en effet de 11 millions d’hectares de terres agricoles disponibles dont 17% sont annuellement cultivées, 60.000 hectares de bas-fonds disponibles dont seulement 11,7% sont exploités, 1.500 hectares de périmètres aménagés en exploitation partielle, 322.000 hectares de terres inondables et vallées pouvant être mis en valeur.

Le pays dispose de ressources en eau très abondantes avec une estimation de 13 milliards de m³ de réserve d’eau de surface et 1,8 milliards de m³ d’eau souterraine (PSRSA, 2011). Cliquez pour tweeter

Il dispose aussi d’une bonne pluviométrie (en moyenne 900mm par an) et d’une bonne diversité des sols qui favorise la diversification agricole.
Avec l’existence d’une main d’œuvre relativement abondante pour l’exploitation agricole et un climat favorable à plusieurs spéculations, le pays dispose des ressources naturelles importantes pouvant lui permettre de répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels de sa population et d’être un pays exportateur de produits agricoles.

Le secteur agricole béninois offre une diversité de cultures présentant aux investisseurs de véritables opportunités d’investissements notamment dans l’industrie de transformation agro-alimentaire encore embryonnaire qui présente un grand potentiel de développement dans plusieurs filières à savoir : les cultures fruitières (ananas, mangues, oranges, avocats), les oléagineux (anacarde ou noix de cajou, palmier à huile, cocotier, arachide, karité, graines de coton), les tubercules et plantes à racine (igname, manioc, patate douce, pomme de terre, etc.) et les céréales (maïs, sorgho, mil, riz,…).

Cependant les créneaux porteurs à fort potentiel exportable existent donc notamment dans (6) filières prioritaires dites d’exportation porteuses à savoir : le coton, l’anacarde, l’ananas, le Karité, le Maïs, le Manioc.
Par ailleurs, d’autres cultures comme le riz, l’huile de palme sont également très prometteuses.
L’exploitation de la Vallée de l’Ouémé, 2ème plus riche d’Afrique après le Nil, constitue aussi une grande opportunité aux investisseurs.

2. Le tourisme et l’artisanat


Berceau de la culture, des arts et de la civilisation Vaudou, le Bénin bénéficie d’un patrimoine historique, touristique, culturel et architectural riche singulier en Afrique de l’Ouest. Cliquez pour tweeter

Ce patrimoine constitue un important potentiel touristique riche et varié susceptible de favoriser la promotion d’une grande industrie touristique.
En témoigne le littoral béninois, la diversité de ses paysages et ses parcs naturels (Pendjari – Parc Régional W) le plus riche parc animalier et naturel d’Afrique de l’Ouest, les vestiges et la mémoire de la traite négrière à Ouidah, ses palais royaux d’Abomey et leurs sites archéologiques qui datent de plusieurs millénaires, sa cité lacustre, la plus grande d’Afrique (Ganvié) et ses cités balnéaires et lagunaires qui constituent en somme un patrimoine naturel unique, qui ne demande qu’à être révélé.

Le tourisme béninois, à travers sa triple dimension (tourisme d’affaires, tourisme écologique et tourisme d’agrément) constitue un important domaine aux potentialités faiblement exploitées. Il est caractérisé également par la culture de notre histoire représenté par des sites touristiques sur toute l’étendue du territoire.
Classé 5ème pays le plus visité d’Afrique de l’Ouest, le Bénin a besoin davantage d’agences promotrices et d’infrastructures hôtelières. Le développement des activités touristiques se révèle alors comme une manne pour les investisseurs en quête de nouveaux secteurs porteurs d’opportunités.

Les opportunités d’investissement dans le secteur touristique concernent :
– le safari-tourisme,
– le tourisme de découverte,
– le tourisme culturel et
– les aménagements touristiques (Parcs, musées, cités lacustres, berges lagunaires, stations balnéaires, Route des pêches et les constructions des chaines hôtelières et centres de loisirs de haut standing).

  • Quid de l’artisanat

Avec une contribution de 13% au Produit Intérieur Brut (PIB) du Bénin pour 12% de la population active, l’artisanat est le 3ème secteur contribuant à l’accroissement du PIB, après l’agriculture et le commerce.
Le secteur est organisé et structuré autour de quelques organisations faitières dont le Bureau d’Appui à l’Artisanat, la Chambre Interdépartementale des Métiers et la Confédération Nationale des Artisans du Bénin (CNAB).

L’artisanat béninois est composé de 11 branches d’activités et se décompose en 42 corps de métiers, avec 310 métiers au total.
L’ensemble de ces métiers se retrouvent dans quatre grands domaines d’artisanat à savoir :
– l’artisanat de production utilitaire (44% des 310 métiers)
– l’artisanat de prestation de services (16%)
– l’artisanat d’art et de décoration (14%)
– et l’artisanat agroalimentaire (25%)

Les produits à fort potentiel exportable : Les produits ayant un fort potentiel exportable dans l’artisanat béninois sont : les produits de la sculpture d’objets décoratifs de toute sorte en bois, aluminium, fer, bronze, (statuettes, bracelets, tables, chaises, etc. ; les produits tissés à la main (les chemins, nappe de table, tableaux décoratifs et chemises, robes tissés à la main, etc.) ; les produits de la poterie en argile, en aluminium (pot de fleur, marmite, statues et statuettes).

3. L’énergie

Plus de 50 % de l’énergie consommée au Bénin est importée. De 1985 à nos jours, la consommation d’énergie s’accroît en moyenne de 6,3 % l’an. Il existe pourtant de nombreux cours d’eau pouvant faire l’objet d’aménagement hydroélectrique et permettre d’atteindre 1676 GWH/An, pour une puissance électrique de 624MW. Ce qui aidera non seulement à couvrir les besoins de consommation actuels estimés à 480GWH/an mais aussi à assurer l’extension du réseau aux zones non encore électrifiées. Aujourd’hui plusieurs efforts sont menés pour résoudre le défi énergétique du Bénin.

La mise en service de la première centrale électrique thermique dual fuel de 120 Mégawatts du projet Maria Gléta 2 est l’un des projets ayant connu son dénouement pour le bonheur énergétique des populations. Cliquez pour tweeter

Par ailleurs, d’intéressantes opportunités d’investissements existent dans le domaine de l’énergie tels que : la construction de barrages hydro-électriques, de centrales thermiques, recherche et forage de plateformes pétrolières, de production de l’énergie électrique Hors réseau, mais aussi dans le domaine du marché gazier sous régional.

4. Les Mines et les Hydrocarbures


– Les Mines
Le Sous-sol du Bénin est riche en ressources minières (or, fer, phosphates et hydrocarbures), en matériaux de construction et combustibles fossiles (calcaire, marbre, argile, sable, gravier, pierres ornementales et tourbe) offrant des possibilités d’activités jugées très attrayantes et non encore exploitées. Des opportunités existent dans l’extraction et la transformation de ces matériaux.

– Les Hydrocarbures
Les réserves probables en hydrocarbures sont évaluées à 4,580 millions de barils de condensas et 77 milliards de m3 de gaz. Le bassin sédimentaire a été divisé en six blocs dont trois sont exploités par des compagnies américaines et canadiennes et trois restent disponibles et peuvent être cédés à d’autres compagnies sur la base d’un contrat de partage de production. Il faut noter également les réserves de 93 262 500 m3 de tourbe humide qui peuvent être utilisées comme source d’énergie.

5. Economie Numérique et Technologie de l’Information et de la Communication (TIC)

– Télécommunications
Les Technologies de l’information et de la communication constituent un maillon essentiel de développement de l’économie béninoise. Ce secteur est en nette progression et offre un réseau de communication par internet et des liaisons par fibres optiques et satellites. En effet, d’impressionnants investissements ont été effectués dans le domaine des télécommunications pour relier le Bénin aux quatre coins du Globe, tant par les fibres sous-marines que par les satellites.

Le Secteur de la télécommunication est fortement libéralisé et en pleine expansion avec 2 réseaux GSM : MOOV BENIN, MTN. Cliquez pour tweeter

Ce secteur est fortement dominé par un réseau de téléphonie mobile dynamique et innovante avec des applications connexes (mobile banking, mobile transfert, portefeuille électronique, etc.)
Les opportunités d’investissement dans le domaine de la télécommunication portent notamment sur : l’assemblage de matériels informatiques ; l’exploitation de réseaux GSM, le développement, la télémédecine, la télésurveillance, la Communication numérique, les puces électroniques, logiciel, progiciel…

– Économie numérique
Dans son programme d’action 2016-2021, le Gouvernement du Bénin ambitionne de transformer à moyen terme le Bénin en une plateforme de services numériques pour toute l’Afrique de l’Ouest. L’objectif est d’utiliser les TIC (Technologie de l’Information et de la Communication) comme catalyseur de dynamique économique et de modernisation du Bénin pour l’accélération de la croissance économique et l’inclusion sociale.

Cette nouvelle stratégie s’appuiera, notamment, sur le développement massif des infrastructures et la généralisation de l’accès au haut débit en vue d’atteindre un taux de couverture de 80% ainsi que sur l’assainissement et la dynamisation du secteur. Tout ceci permettra de doubler la taille du marché et de créer 90 000 emplois nets directs dans les TIC.

6. L’élevage et la pêche


Elevage – Production et industries animales
Au Bénin, l’élevage constitue la seconde activité agricole après les productions végétales.
Les principales espèces élevées au Bénin sont les bovins (2 166 000), les caprins (1 716 000), les ovins (860 000), les porcins (414 000), les équins, les arsins et les volailles (18 198 000). Le cheptel, dominé par les bovins (78 %), constitue l’essentiel du capital financier des Exploitations Familiales.

Les activités d’élevage sont tournées vers le marché une fois les besoins familiaux satisfaits. L’élevage transhumant contribue à hauteur de 75 % à la valeur de la production bovine nationale. L’activité d’élevage est en pleine croissance au Bénin et offre des perspectives économiques très prometteuses du fait de l’accroissement de la demande.

L’analyse des performances des exploitations familiales d’éleveurs de ruminants béninoises montre qu’elles sont sensiblement supérieures à celles enregistrées dans les zones de savane de la plupart des autres pays de la sous-région, même si la contribution du secteur au PIB du Bénin reste encore à améliorer. En effet malgré les performances du secteur, le Bénin demeure encore un pays fortement importateur de produits de l’élevage notamment des animaux, et de la viande surgelée venant d’Europe et d’Amérique.

– Opportunités d’investissement dans le secteur
En terme de disponibilité d’espaces, on se rend compte qu’il existe au Bénin de vastes zones à vocation pastorales sous-exploitées. Les Opportunités d’investissement existent dans ce secteur notamment dans la création de fermes d’élevage, dans la production de viande et la fabrication de produits laitiers. Le lait constitue en effet la première richesse de l’éleveur et représente 25 % des apports des Exploitations familiales. La production journalière moyenne de lait par éleveur est de deux (2) litres en saison humide et d’un (1) litre en saison sèche.

– Regard sur le secteur de la Pêche
Le secteur de la pêche est largement sous-exploité au Bénin.
L’essentiel de la production halieutique (poissons, crevettes et crustacés) provient de la pêche maritime (industrielle et artisanale) et de la pêche continentale. Le poisson quant à lui est loin de couvrir les besoins locaux, ce qui justifie l’importation de près de 11 000 tonnes du produit par an.

La pêche industrielle représente à peine 60 % des captures. Il existe des possibilités d’investissement dans les sous-secteurs de la pêche maritime et surtout de la pisciculture. Cependant on note un déficit à combler dans le développement et la promotion de la pisciculture béninoise.
Des opportunités existent dans ce domaine pour les investisseurs. Un autre créneau important et porteur pour les investisseurs est la création de chaines de froids pour la conservation des produits halieutiques qui est quasi inexistant sur le territoire.

7. Quid du secteur de l’industrie


Le secteur industriel béninois offre des opportunités intéressantes bien qu’étant encore à l’étape embryonnaire.
La création d’une zone franche industrielle et des zones économiques spécialisées offrant des avantages fiscaux et douaniers intéressants et la mise en place d’un code des investissements attractif en cours de relecture pour plus d’attractivité sont des opportunités et conditions mises en place par le Gouvernement pour attirer plus d’investisseurs dans le secteur.

L’industrie béninoise est fortement caractérisée par la prédominance de petites unités de transformation agroalimentaire. Cliquez pour tweeter

Cependant, les plus importantes industries sont orientées autour de l’égrenage et de la transformation de la principale culture d’exportation qu’est le coton mais également autour de la production du ciment. Avec une contribution au PIB d’environ 8% le secteur de l’industrie béninoise est encore vierge et offre d’importantes opportunités à saisir par les investisseurs notamment dans la transformation des produits agroalimentaires.

Cet article n’a pas la prétention d’avoir couvert tous les secteurs porteurs d’investissement au Bénin. Il est également bénéfique de miser sur le partenariat public-privé pour tirer profit des possibilités inouïes. A la suite de la lecture, partagez avec nous, en commentaires, vos impressions ou autres idées de secteurs, non évoqués, porteurs pour investir au Bénin.

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