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José Herbert Ahodode
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Concours des Jeunes écritures AUF – RFI 2019

Chers lecteurs, bonjour. J’espère que vous allez bien en cette période critique liée à la crise du Covid-19. Pour ma part, je me porte à merveille. Il y a un moment que je n’ai pas publié d’article sur le blog. J’avoue qu’entre divers engagements pris et la finalisation de mon deuxième ouvrage, c’était un peu contraignant.
Mais tout se passe bien et tous les contributeurs ont répondu avec vaillance aux besoins de l’ouvrage ; sa sortie est prévue pour bientôt ; il sera disponible sur ce blog. Mais ce n’est pas (encore) le but de cet article.

L’année dernière, je participais au concours des jeunes écritures. A travers ce post, je partage avec vous l’intégralité de l’oeuvre que j’ai soumis pour la compétition. Certes, je n’ai pas remporté la finale de ce concours d’écriture mais l’expérience en vallait la peine.
Vous trouverez le texte également sur ce lien : Concours des jeunes écritures – Texte de José (L’Amour ne dure qu’une fois)

Nota Bene : si vous aimez le contenu de ce blog, n’hésitez pas à nous le dire en commentaire.

OEUVRE DE JOSE : L’AMOUR NE DURE QU’UNE FOIS

Toute histoire commence un jour, quelque part, dans une république en terre africaine sous le regard éclairé du soleil et de la lune… Il était 12h 30, la sonnerie retentit pour signaler la pause. Les oiseaux, qui, au crépuscule, rivalisaient d’entrain et lançaient aux quatre vents les harmonies de leurs solfèges, s’étaient tus depuis longtemps. Dans le bruit assourdissant devenu familier à force de l’entendre, les étudiants de la deuxième année de sciences sociales de l’Université publique de Tognon furent libérés. Le professeur aurait voulu tant finir son chapitre avant la fin de la première partie du cours, il dut se résigner pour continuer dans l’après-midi.

Nous étions donc sortis en îlots, parfois par affinité, pour rejoindre la cantine dans le seul but de reprendre des forces en dégustant le plat au menu du jour. Le jeudi, la file du rang est comparable à une cohorte de fourmis à l’affut d’un appât. Avec quelques malices d’étudiants zélés, nous réussissons, Oscar et moi, à gagner quelques places dans ce rang interminable… Lorsque je suis venu à l’Université, c’est avec Oscar que j’ai commencé mon immersion dans la nouvelle ville. J’avais fraîchement débarqué de Biglochémin, mon village natal, après l’obtention du BAC. On ne se connaissait pas mais ce bonhomme m’a été sympathique depuis les premiers jours de cours dans ce nouveau milieu. Du coup, nous sommes devenus des Amis inséparables, des colocataires – plus que frères. C’est avec lui que mes déboires, mes succès, mes joies, mes sottises et mes erreurs eurent des compagnons d’infortune et de fortune avec qui partager ces moments selon les circonstances.

Nous avions pris une résidence universitaire, meilleure alternative au regard de nos moyens financiers limités dans cet univers (l’université). Mes parents étaient des commerçants depuis des générations. L’entreprise familiale que papa tenait de son père et que grand-père a hérité de son père était florissante à un moment avant de sombrer dans une faillite qui ne dit pas son nom. La destinée aurait voulu que je sois l’héritier légitime de la besace familiale, une firme qui depuis des générations, tenait la flamme des meilleures ventes des tissus locaux et des artifices de décorations, des meubles et immeubles. Mais la conjoncture économique et parfois la confusion de l’entreprise avec la famille par ses dirigeants (ce qui est peut-être normal vue que c’est une entreprise familiale) a finit pas perdre de valeur d’années en années et aujourd’hui, ETS TAGNON n’est plus qu’un lointain souvenir.

N’étant donc pas né avec une cuillère en or dans la bouche, mais dans un environnement où le père est polygame nanti de nombreux enfants avec le panier de la ménagère qui s’amenuise de jour en jour, je n’ai eu droit qu’à m’inscrire dans une faculté publique. Dans ma famille à moi, il suffit que tu naisses et c’est à ta Maman que revient la charge de faire de toi ce que tu deviens dans la société. Le père, polygame de surcroît, ne se souciait que de mettre en clope ses épouses afin d’augmenter son harem d’enfants puisque dans nos sociétés, l’enfant est une richesse dit-on. La situation n’était donc guère reluisante mais quand on n’est pauvre et qu’on naît pauvre, le destin place parfois sur ton chemin les bonnes personnes, les bons amis pour te guider. C’est ainsi que je pourrai expliquer ma rencontre avec Oscar, ce jeune de deux ans mon aîné qui venait aussi d’une famille modeste mais dont l’oncle possédait un bar restaurant au centre-ville.

C’était un lieu privilégié pendant les week-ends pour assurer le remplissage de nos ventres d’étudiants sous réserve de quelques travaux de nettoyage. Il nous arrivait même de tenir la caisse de l’Oncle Thimothée pendant les jours d’absence de son bar man qu’il envoyait parfois sur d’autres fronts. Ce service était naturellement contre rémunération ; un pécule qui permettait de tenir quand même quelques jours. Un week-end, pendant que nous étions allés au Bar Vip « La Noche » pour notre service hebdomadaire, le cuisinier m’envoya servir la table 5 qui avait commandé des frites au poulet. Quand la commande fut apprêtée, je pris le plat et je m’engageai vers le client. Que dis-je, je pris le plat et je m’engageai vers la cliente solitaire : Vanessa. Pour décrire Vanessa, je n’irai pas par quatre chemins ; c’est une autruche. Comme cet oiseau coureur, elle est grande, sauvage, et se cache dès qu’elle sent le danger. Ses interminables jambes minces supportent un buste sensuel doté de fruits arrogants.

De longs cheveux noirs couronnent un visage intense bien que doux. Le corps de Vanessa semble avoir été conçu exclusivement pour déstabiliser les gentils hommes qui n’avaient rien demandé – ou ne demandaient pas mieux. C’est ce qui la différencie de l’autruche (avec le fait que Vanessa ne pond pas d’œufs d’1 kg). Quand une jolie fille vous regarde comme elle m’avait regardé, il y a deux possibilités : ou bien c’est une allumeuse et vous êtes en danger ; ou bien ce n’est pas une allumeuse et vous êtes encore plus en danger…

Je lui amenai le repas servi avec, à mon habitude, toute la politesse requise : « Bonjour Madame, votre commande est prête ». Et à la belle Vanessa de me répondre : « Merci, pour un serveur, vous êtes plutôt beau mec »…
Par suite, je ne sais comment c’étaient enchaînés les mots, les paroles, les faits et gestes ou bien même les non-dits. Mais je m’étais retrouvé dans la réserve du Bar, l’instant d’après, en train d’effleurer la gentille Vanessa dans ses compartiments les plus intimes. Ah ! La douceur de ses lèvres, je veux bien vous en parler mais on ne finira jamais de les décrire ! Tellement, douces elles étaient à n’en point trouver de comparable dans ma féconde imagination…

Mon ami, Oscar n’en croyait pas à ses yeux quand nous sommes sortis, elle les cheveux bien désorganisés et moi, mes boutons de chemises à peine fermés. Ça sautait aux yeux qu’on venait de goutter au fruit défendu. C’était plutôt rapide pour un coup du soir. J’avoue que sur le coup, en un court instant et sans m’en rendre compte, je venais d’enclencher un processus dont, peut-être, je n’aurai pas entièrement le contrôle. Le repas servi de Vanessa s’était refroidit mais ce soir-là, on lui fit un emballage emporté. Entre temps, je reçus les sermons de l’Oncle Thimothée qui avait remarqué mon absence et après nous a vu sortir de sa réserve.

Quand je pense avoir agi ainsi par non maîtrise des pulsions, c’est facile de céder à une femme allumeuse de la carrure de « Vane », le gentil diminutif que je lui donnai. Surtout si la nature l’a doté de ce sourire charmant et audacieux, de ces jambes et de ces lèvres délicieuses. Il s’est écoulé environs 30 minutes entre le repas servi, l’entrée et la sortie de la réserve et le jeu était clos alors que c’était notre première rencontre…

Ce jour-là, j’ai dû vite pris congé des lieux où je venais d’effleurer Vane pour rentrer au campus. Le lendemain, je me suis réveillé à neuf heures, j’ai allumé la radio pour suivre mes émissions préférées et faire le point de l’actualité de la semaine. Comme d’habitude, il y avait encore eu des dizaines de morts par ici voire de centaines de morts par là-bas.

Alors, j’ai tout arrêté, et j’ai siesté jusqu’à 18h 30. Et pendant ce laps de temps, mon sens onirique m’a bien joué des tours. J’ai rêvé de Vane et moi pendant tout mon sommeil. Cela s’est répété plusieurs fois avec parfois des scènes érotiques, parfois des balades en amoureux et mieux dans une vie de famille avec de « vrais » gosses dont j’étais le père. Ce dernier tableau m’a fait sauter du lit – m’a réveillé tout en sueur. Puis, je me rappelle encore du fou rire de mon ami-frère Oscar quand je lui ai narré l’origine de mes gémissements pendant mon léger sommeil. Et depuis ce rêve, c’était la dernière fois que j’ai vu « Vane » après notre première rencontre, le fameux soir au Bar…

Déjà UN AN que je n’ai plus revu Vanessa. Depuis ce temps, ma vie a complètement changé ; je broyais du noir en plein temps. Je n’ai pu parler à personne de ce qui s’est passé. Personne ne m’a rien demandé, en fait. Pourtant, elle n’est pas morte, je crois ! Parfois, je passais devant sa maison sans toutefois avoir la force d’aller lui faire une visite amicale ponctuelle. Surement par crainte que sa chambre serait vide parce qu’elle serait sortie faire des courses en ville ou occupée à papoter avec ses congénères !

Pour passer ces temps de solitude, Oscar était là. Toujours présent pour redonner le punch à son ami-frère que je suis. Je n’avais goût à rien mais Oscar, quelques fois, me faisait participer à des soirées dansantes, des fêtes organisées en ville. C’est vrai que la danse et moi, c’étaient deux variantes opposées mais j’y allais quand même. Un jour, Oscar a reçu la nouvelle de la venue d’un oncle maternel qui résidait à l’étranger. Puis, il a demandé une autorisation d’absence pour répondre à l’appel de son oncle qui lui avait promis de meilleures conditions d’études dès son retour au pays. J’étais heureux pour mon frère Oscar car je savais que ce voyage changerait quelque chose – en mieux – dans sa vie.

En raison de mon histoire vécue avec Vanessa, je m’étais juré ne plus aimer une demoiselle – fut-elle une réincarnation de Vanessa avec sa divine beauté. Pendant que je prenais position, le destin me prévoyait un coup bas. J’ai fait une rencontre. Oui, moi qui, depuis plus d’un an, ne voulait plus voir de filles. Je me souviens très bien de la deuxième fois que je l’ai rencontré. C’était à l’enterrement de ma tante paternelle, la sœur de mon père. Comme un devoir familial, j’étais rentré auprès des miens pour me recueillir et participer aux cérémonies. Je ne sais pas, j’avais dû sentir que quelque chose allait m’arriver, ce jour-là.

Toute l’église surveillait le mari de ma tante, pour voir s’il pleurerait. C’est le curé qui avait sa boite secrète : il évoqua les cinquante ans de mariage. L’œil du mari de ma tante se mit à rougir. Lorsqu’il versa une larme, ce fut comme un signal de départ, la famille entière ouvrit les vannes, sanglota, se répandit en regardant le cercueil. Il était inimaginable de se dire que ma tante était dedans, prête à être enfermée dans un rectangle, six pieds sous terre. Il a fallu qu’elle meure pour que je me rende compte à quel point je tenais à elle. Quand je ne quittais pas les gens que j’aimais, c’étaient eux qui mouraient. Suite à cette illumination, comme une révélation, je n’ai pu m’empêcher de me joindre à la famille – j’ai pleuré sans aucune retenue et de toutes mes forces car je suis influençable…

Quand j’ai cessé de voir trouble, j’ai aperçu, comme une illumination, Vanessa qui m’observait. Elle m’avait vu dégouliner. Je ne sais si c’est l’émotion, ou le contraste avec le lieu, mais j’ai ressenti une immense attirance pour cette mystérieuse apparition en pull moulant noir. Plus tard, elle m’apprit que, Sam, l’enfant de ma tante et elle, étaient amis de longue date. Ah ! Quand le destin te joue des tours… Bref, l’essentiel, c’est que dès que nous nous étions revus, notre attirance réciproque avait refait surface. Vanessa avait envie de me consoler, cela se voyait. Cette rencontre m’a appris que la meilleure chose à faire dans un enterrement, c’est de retomber amoureux…
Pendant que Vanessa qui venait de faire sursauter mon cœur en deuil, embrassait mes joues mouillées, elle comprit que j’avais compris qu’elle avait vu ; que j’avais vu qu’elle m’avait regardé comme elle m’avait regardé… Et les yeux s’étaient parlé. Je me souviendrai toujours de la première chose que je lui ai dite : « J’aime bien l’anatomie de ton visage ».

Je ne sais si l’année l’a changé mais c’était comme une autre créature… J’eus le loisir de la détailler. Frémissement de cils. Rire boudeur qui fait bondir ton cœur dans sa cage thoracique soudain trop étroite. Merveille de regards détournés, de cheveux dénoués, de cambrure au bas du dos, de dents éclatantes. La belle à l’allure de Jessica Simpson étirée sur un mètre soixante-quinze. Une folle rassurante. Une allumeuse calme, d’une réserve impudique. Une amie, une ennemie… Il faisait froid sur le parvis de l’église. Ses tétons durcissaient sous son pull moulant noir. Elle avait des seins érigés en système. Son visage était d’une pureté que démentait son corps sensuel. Exactement mon type de femmes – je crois…

À partir de cet instant précis, j’avais su que je donnerais n’importe quoi pour entrer dans sa vie, son cerveau, son lit, voire le reste. Avant d’être une autruche, Vanessa était un paratonnerre ; elle attirait les coups de foudre. Et j’étais devenu quelqu’un d’autre, fasciné par l’extrême tension électrique, palpable, qui peut se créer entre un homme et une femme qui ne se connaissent pas, sans raisons particulières, comme ça, simplement parce qu’ils se plaisent et désirent juste unir corps et esprit…
Au cours d’une de nos balades en amoureux, je fis la déclaration suivante : « Vanessa, il est encore temps de reculer, vite, parce qu’après, il sera trop tard, parce que je vais t’aimer très fort – t’aimer d’amour -, et je suis un autre dans ces cas-là… ».

Mais avant que je ne finisse ma phrase, c’était la langue de Vanessa qui m’a interrompu et tous les violons de tous les plus beaux films d’amour ont craché un misérable grincement en comparaison à la symphonie qui résonnait dans ma tête. Depuis, j’ai compris que le coup de foudre n’était pas que dans les contes de fée. J’en étais la preuve vivante…

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Bénin : Regards sur le genre et foncier rural – Elvire Sara Madalaou

L’auteure de cet article est une jeune béninoise, dynamique, qui s’intéresse particulièrement aux questions sociales de développement du Bénin. Elvire Sara Madalaou est titulaire d’une licence en Economie et Socio-anthropologie. Elle a, à son actif, un travail scientifique très apprécié sur la thématique des représentations sociales et protection des sites sacrés naturels par les communautés villageoises.

Analyse sur le Genre et le foncier rural au Bénin

Au Bénin, près de 61,3 % des femmes vivent dans des zones rurales où elles fournissent 60 à 80% de la main d’œuvre agricole. Quatre-vingt pour cent des pauvres se trouvent dans les zones rurales et périurbaines. Ce qui fait dire qu’au Bénin, la pauvreté a un visage féminin. Ne disposant pas de réels pouvoirs d’achat, les femmes n’ont pratiquement pas accès aux crédits. Cette situation de précarité de la femme se justifie par un dualisme juridique. En effet, l’accès au foncier au Bénin, bien que règlementé par la loi est sujet aux normes coutumières. Quelles sont les normes foncières auxquelles le « genre » est confronté en milieu rural et quels impact cela a sur l’économie nationale ?

Qu’est-ce que le genre ?

Le genre est un concept utilisé en sciences sociales pour désigner les différences non biologiques entre les femmes et les hommes. Par « genre », on entend la construction socioculturelle des rôles masculins et féminins et des rapports entre les hommes et les femmes. Les spécialistes des sciences sociales et ceux du développement utilisent deux termes distincts pour marquer, entre hommes et femmes, les différences déterminées biologiquement et celles construites socialement : il s’agit dans le premier cas du mot “sexe”, dans le second cas du vocable “genre”.

Même si les deux termes sont liés aux différences entre les hommes et les femmes, les notions de “sexe” et de “genre” ont des connotations distinctes. Le sexe marque les caractéristiques biologiques (permanentes et immuables) des hommes et des femmes, communes à toutes les sociétés et à toutes les cultures. Le genre, par contre, se réfère aux caractéristiques qui se sont forgées tout au long de l’histoire des relations sociales. Il décrit des fonctions sociales assimilées et inculquées culturellement. Le genre est ainsi le résultat des relations de pouvoir présentes dans une société et sa conception est alors dynamique et diffère selon l’évolution du temps, l’environnement, les circonstances particulières et les différences culturelles. Le mot « genre » sert à évoquer les rôles qui sont déterminés socialement, les comportements, les activités et les attributs qu’une société considère comme appropriés pour les hommes et les femmes.

Le genre est intimement lié à tous les aspects de la vie économique et sociale, quotidienne et privée des individus et à ceux de la société qui a assigné à chacun (hommes et femmes) des rôles spécifiques. Les relations de genre sont alors définies comme les mécanismes, particuliers à chaque culture, qui déterminent les fonctions et les responsabilités assignées aux uns et aux autres. Par effet, elles déterminent l’accès aux ressources matérielles (terre, crédit, formation, etc.) et immatérielles telles que le pouvoir. Sous le droit coutumier au Bénin, les droits des femmes à la terre font partie d’un système plus large de distribution des terres ancestrales. La terre est toujours perçue comme appartenant d’abord aux chefs, ensuite à l’homme chef du ménage. La pratique exige que ce dernier peut, et par la coutume doit, attribuer une terre à son épouse.

La femme et les réalités foncières au Bénin.

En 2018, cela faisait soixante-dix (70) ans déjà que l’assemblée générale des Nations Unies a reconnu dans l’article premier de la déclaration universelle des droits de l’Homme que l’homme et la femme sont égaux, du moins en dignité et en droits,  mais la femme béninoise est loin d’avoir fini d’être l’objet de diverses discriminations et injustices.

A l’issu d’un diagnostic national de la situation du genre au Bénin, focalisé non seulement sur les écarts tels qu’ils s’observent mais également sur l’accès aux ressources, leur contrôle et la gestion de leurs bénéfices, il a été révélé que les femmes souffrent de plusieurs inégalités parmi lesquelles l’accès à la terre. Dans un pays où le nombre de femmes dépasse de plusieurs milliers celui des hommes, l’accès au foncier relève encore de l’utopie pour la majorité des béninoises. Le phénomène est beaucoup plus accru dans les zones rurales où l’égalité des sexes est encore loin de faire l’unanimité.

Le droit foncier s’exprime notamment par l’utilisation, le contrôle et le transfert. Les modes d’accès identifiés sont l’héritage, l’achat, la donation, la location et l’emprunt. Exclues de l’héritage foncier de leurs maris et/ou de leurs ascendants hommes, et face à l’insuffisance des moyens financiers, les femmes béninoises sont nettement défavorisées dans l’accès à la terre.

En 2011, l’enquête modulaire intégrée sur les conditions de vie des ménages a révélé que 85.1% des propriétaires de parcelles sont des hommes (contre 14.9% de femmes) et seules 12% de femmes ont accédé à la terre par héritage (contre 88% des hommes).

« L’histoire montre, positivement et négativement, en Afrique et ailleurs, qu’il n’y a pas de développement possible sans un droit foncier qui apporte à la fois la sécurité juridique et la paix sociale ». dixit François Collart Dutilleul – Professeur à l’Université de Nantes.

Causes du faible accès des femmes au foncier.

En dehors des lois sous régionales et internationales que le Bénin a ratifié, notre législation en vigueur sur le foncier est l’une des plus innovantes et équilibrées dans l’espace OHADA mais à l’instar des autres lois, elle souffre encore d’une faible vulgarisation et donc d’une appropriation par les bénéficiaires et les acteurs de sa mise en œuvre (les chefs d’arrondissement, de village, de quartier, les maires, les notables et autres leaders d’opinion).

A ce niveau une autre inégalité interfère : l’accès à l’éducation. Le faible niveau d’éducation de la population et des femmes en particulier influence l’accès au foncier et les modes d’acquisition. Selon Me Huguette BOKPË GNANCADJA, coordonnatrice Bénin du Réseau femme droit et développement en Afrique (WILDAF), l’ignorance des lois et l’absence de mise en œuvre concrète des législations en la matière sont ce qui favorise le plus cette discrimination, effet de la persistance d’attitudes socioculturelles liées au droit coutumier qui demeure, surtout en milieu rural, le système normatif de référence.

Impact sur l’économie béninoise.

Dans la plupart des pays en voie de développement, l’économie est essentiellement basée sur l’agriculture. L’accès à la terre participe dans une très large mesure à l’autonomisation de l’individu. Toute difficulté dans son accès se traduit souvent par l’impossibilité de cette personne à s’engager efficacement dans des activités économiques et de disposer de moyens de subsistances sûrs et durables, ce qui place la famille et indirectement la nation dans une situation d’insécurité alimentaire et de précarité financière, symptômes de sous-développement durable.

Comment remédier à cet état de chose ?

Pour corriger ces inégalités et compte tenu des réalités socioculturelles béninoises, l’exécutif en collaboration avec les autres corps décisionnels de l’État, devrait impliquer les chefs traditionnels et autres avant-gardistes de nos coutumes dans la vulgarisation et l’application des législations foncières. Cela accélérera l’appropriation par les bénéficiaires et facilitera la tâche aux acteurs de sa mise en œuvre.

Par ailleurs les médias et la société civile devraient également continuer leurs rôles au sein de la communauté en accompagnant de telles mesures. L’ampleur de ce mal mériterait bien qu’on lui accorde une commission spéciale et que des mesures particulières soient prises en sa faveur dans le programme d’action du gouvernement où les femmes sont majoritairement restées sur leur faim en la matière.

Par Elvire Sara Madalaou ; Contacts : smadalaou@gmail.com / +229 62 99 00 85

 

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Allemagne : Conférence internationale Countdown 2030 & Beyond

Le 02/12/2019 a marqué le début de notre conférence de cinq jours « Compte à rebours 2030, 2063 et au-delà » avec des jeunes de plus de 20 pays à Cologne en Allemagne.

La conférence est organisée par des jeunes du Cameroun, du Bénin, du Burkina Faso, d’Allemagne, du Malawi et d’Afrique du Sud.

Lors de l’ouverture de cette conférence, le fondateur de Bridge it, Sascha Müller, a déclaré que « l’avenir est plein de grands défis ; les relever sera notre tâche pour ce siècle ».

Notre but est d’amplifier les voix des jeunes pour qu’ils se joignent à notre engagement afin de s’engager, de partager et de remettre en question les enjeux politiques, sociaux et économiques. Elle promeut également les idées de développement durable.

Elle a été stimulée par le « Rapport Brundtland » publié en 1987, intitulé « Notre avenir à tous » par la Commission mondiale des Nations Unies sur l’environnement et le développement. Ce rapport a servi de base aux discussions mondiales sur la durabilité. Par la suite, il y a eu de nombreux mouvements et conférences sur les thèmes de l’environnement, du changement climatique, etc.

Des feux de forêt aux Etats-Unis d’Amérique (USA) à la mort des coraux sous les tropiques et à l’accroissement des inégalités sociales, à la mort des réfugiés en Méditerranée, au populisme omniprésent qui abuse de cette situation, les signes sont clairs : la crise climatique, la crise des droits humains et celle du capitalisme sont globales.

À l’heure actuelle, dans le monde entier, l’atmosphère est révélatrice face à la menace d’une catastrophe climatique. En raison des défis climatiques, les voix des millénaires qui protestent contre une politique qui détruit leur avenir se font de plus en plus entendre. Dans le même temps, le monde est assis sur une bulle de 100 billions de dollars d’investissements dans les combustibles fossiles, malgré l’accès aux technologies alternatives.

Aujourd’hui, dans l’histoire de l’humanité, nous avons le choix entre trois possibilités : mourir, survivre ou prospérer.

Nous plaidons pour notre épanouissement ! Nous devons reconstruire nos systèmes politiques, sociaux et économiques. Nous devons transformer la société pour la rendre plus durable, plus juste et plus inclusive. Nous devons travailler ensemble pour relever nos défis. Et c’est dans ce contexte que se déroule notre conférence.

Dans le contexte des objectifs de développement durable (ODD) et de l’Agenda 2063, nous nous engagerons sur différents thèmes tels que l’exploration et la remise en question de l’Agenda 2030 et 2063, la consommation durable et l’innovation sociale. Cela se fera par le biais de tables rondes, de séances de discussion en petits groupes et d’activités interactives.

Notre but n’est pas seulement de lancer des conversations, mais de penser au-delà du compte à rebours pour les générations futures. Il s’agit d’une action collective et c’est entre nos mains !

 

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Ganvié
Benin : A la rencontre de Venise, l’Africaine, Ganvié !

Sur les  chemins de la Conférence internationale Countdown 2030 & Beyond tenue en Allemagne en 2019, l’équipe d’organisation (Afrique francophone) et celle d’Afrique australe se sont réunies pour un atelier de travail (workshop). Avant de nous retrouver en Allemagne, il était opportun pour l’équipe de mieux faire connaissance.

Dans le cadre de l’immersion en milieu communautaire, nous avons également effectué une visite à Ganvié, la venise de l’Afrique. Cet article amène le lecteur à la découverte du plus grand village lacustre de l’Afrique, la venise du continent…

Ganvié

La magie de Ganvié…

 

Ici pas de bruits de moteur ou de rues poussiéreuses comme dans tant de villes africaines. Pas d’immeubles aux couleurs criardes ou de constructions anarchiques, juste la calme immensité du lac Nokoué, de sages maisons sur pilotis et des pirogues agiles qui se croisent silencieusement. Car Ganvié est une bourgade lacustre, entièrement  construite sur pilotis, ce qui lui vaut d’être surnommée la Venise de l’Afrique.

Le lac sur lequel est bâti Ganvié fait partie du delta du fleuve Ouémé, lequel prend sa source au nord du Benin et couvre une superficie de près de 26.000 ha. Quelque 40 000 Tofinous,  « habitants de l’eau », dont la pêche est la principale activité, habitent des villages lacustres, dont Ganvié est de loin le plus important. Comme sur la terre ferme, cette petite ville est structurée en rues, quartiers et marché auxquels on accède en pirogue. C’est à l’aube qu’il faut quitter l’embarcadère pour un voyage en confortable pinasse à moteur d’une vingtaine de minutes.

Dans la lumière pale, on croise pourtant déjà de nombreuses pirogues à voile cabotant doucement, des pêcheurs  relevant leurs filets. Devant, des roseaux hérissent la surface de l’eau. Ce sont en fait de petites pâtures aquatiques, appelées acadjas, soigneusement entretenues pendant six mois. Ces clôtures de fascines, un assemblage de branchages plantés en eau peu profonde, permettent aux poissons de se réfugier et de se reproduire. Car le lac, est pour l’instant, préservé de pollution industrielle. Il y a quelques années encore, les grands filets tendus pour l’occasion renfermaient suffisamment de poissons pour faire vivre toute leur famille pendant plusieurs mois.

Passé ces zones piscicoles, le village lacustre découvre sa magie. Car arriver à Ganvié, c’est retrouvé sur l’eau une Afrique intemporelle : les retrouvailles autour du point d’eau, le marché lacustre ou tout se négocie de pirogue à pirogue, l’école vers laquelle les écoliers en uniforme se rendent à bord d’immenses pirogues-bus, le dispensaire, les lieux de culte et les lieux de vie commune, bars et auberges avec leur terrasse à fleur d’eau. Traditionnellement, les cases à Ganvié ont une ossature constituée de pieux en bois sur lesquels viennent se fixer des branchages tressés ou des bambous ; elles sont surmontées d’un toit de chaume.

A présent, cet habitat perd un peu de son importance laissant progressivement la place à des constructions plus hétéroclites, aux toitures en tôle et aux murs en ciment, dont l’entretien est bien plus facile. Quelques ilots artificiels ont également été créés çà et là par les habitants, pour apprendre à leurs enfants à marcher. Car auparavant, un habitant de la lagune se trouvait diminuer en arrivant sur le  continent. Sachant peu ou très mal se tenir debout, il était stigmatisé par ses compatriotes qui le reconnaissaient à sa démarche.

Ganvié, Un refuge historique préservé

        

Il y a plusieurs siècles, des familles fuyant les guerres tribales et l’esclavage ont fondé cette cité lacustre du Bénin, accessible uniquement en pirogue. Au milieu du village lacustre est aménagée la place royale où est érigée la statue du premier roi de Ganvié, le roi Agbogdobé, fondateur du village. L’ancêtre du roi fit la découverte de Ganvié vers 1710. Il s’était transformé en épervier pour ne pas être démasqué, puis il s’est mué en crocodile pour transporter et protéger son peuple. En langue fon, « gan » signifie « sauvé » et « vié » signifie « la collectivité ».

Ganvié fait partie des six projets phares retenus dans le Programme d’actions du gouvernement  (PAG) 2016-2021 pour développer le tourisme. Il ne s’agit pas d’y faire défiler des hordes de visiteur, mais de rendre un peu plus visible la cité en tant que destination atypique et authentique. Les aménagements prévus, de même que l’attraction sur de nouveaux voyageurs grâce à une petite augmentation de la capacité d’hébergement, ont pour objectif d’améliorer le cadre de vie et les revenus des populations locales, sans bouleverser leurs habitudes ni leur environnement. Le cout du projet est estimé à 20 milliards de FCFA (près de 30,5 millions d’euros). Il comprend l’assainissement et le curage du lac, la construction d’un hôtel sur pilotis et la restauration de quelques habitants avec des matériaux durables dans un périmètre pilote ainsi que la réhabilitation du marché flottant et le réaménagement des installations de l’embarcadère et des espaces de vie sociale du village. 

Ganvié

Vivement le rayonnement de la cité lacustre de Ganvié, j’y retournerai, c’est sûr ! 

Et vous ? Envisagez-vous y faire un tour prochainement ? Si vous l’aviez déjà visiter, dites-nous vos avis en commentaires…

 

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Equipe Afrique francophone du Countdown 2030 – 2063 & Beyond

Dans le contexte de l’Initiative de la jeunesse Germano-Africaine et avec le soutien du réseau AGYI Bénin, quatre jeunes du Bénin et deux jeunes de l’Afrique francophone ont été sélectionnés pour faire partie de l’équipe d’organisation et d’implémentation d’une Conférence internationale. C’est une initiative inspirante qui se veut réunir dans un cadre international des jeunes africains et allemands pour réfléchir ensemble sur le thème : « Notre avenir commun : glocaliser et mettre les ODD à l’épreuve ». Countdown 2030 & Beyond est un projet passionnant qui vise à réunir des jeunes africains et allemands pour discuter sur leurs visions et leurs futurs communs et d’établir leurs priorités locales et mondiales quant à cet avenir à la lumière de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et des Objectifs de Développement Durable (ODD). La CONFERENCE a été organisée et implémentée par des équipes de jeunes provenant des pays/régions de l’Afrique australe, l’Afrique de l’Ouest et de l’Allemagne. Il s’agit donc d’une conférence dirigée par des jeunes et pour des jeunes.

La Conférence s’est tenue en Décembre 2019 à Cologne (Allemagne). Pour y parvenir, beaucoup d’activités de préparation prévues ont été réalisées et c’est la responsabilité de l’équipe d’organisation. Cela permettra également de donner une nouvelle impulsion au débat international sur les ODD et d’impliquer effectivement les jeunes dans la réflexion active/critique.

Pour réaliser toutes les activités préparatoires dans le cadre du Countdown 2030 & Beyond, des équipes de jeunes africains et allemands ont été sélectionnées pour être acteurs de la Conférence. Pour le compte de l’Afrique francophone, six jeunes leaders inspirants sont retenus pour participer, de concert avec l’équipe internationale, à l’organisation de la conférence. Il s’agit de (1) Shérita Djemila GUIRO du Burkina Faso, (2) Jacob Alexis BETMOU du Cameroun, (3) Esther Fifamin DJOSSA, (4) Irmine Fleury AYIHOUNTON, (5) José Herbert AHODODE et (6) René FADONOUGBO du Bénin.

Dans cet article, nous vous invitons à la découverte des six jeunes leaders, Membres de l’équipe d’organisation (Afrique francophone) du Countdown 2030 & Beyond.

  • Shérita Djemila GUIRO

Je suis originaire du Burkina Faso, étudiante en sciences économiques et de gestion. Motivée, passionnée, engagée, dynamique, j’œuvre depuis plusieurs années pour le développement durable de mon pays. Cela s’explique par le fait que depuis l’enfance je nourris l’ambition de résoudre les problèmes de ma communauté particulièrement celle liée à l’accès à l’eau et à l’assainissement pour tous. Pour y arriver, j’ai fait du bénévolat en participant et en organisant des projets, des activités, des ateliers, des conférences et j’ai aussi adhéré à des associations et organisations qui œuvre dans l’atteinte des objectifs du développement durable. Selon moi, la peur, le manque de confiance et l’anxiété peuvent être atténués en s’unissant à d’autres personnes qui ont la même vision. De plus, je pense qu’un tel contact peut conduire à un changement à l’atteinte d’une vision commune.

  • Jacob Alexis BETMOU

Nous vivons dans un monde où la nature est de plus en plus fragilisée par les activités humaines, et pour preuve, l’environnement se dégrade de jour en jour. Aussi les inégalités dans notre société sont très flagrantes. En tant que professionnel de la pédagogie primaire, et un passionné de l’animation possédant plusieurs expériences dans l’action sociale, mon rêve est de contribuer à transmettre une éducation de vraie valeur aux jeunes qui sont l’avenir du Monde. Pour y arriver, il faudra créer des environnements positifs pour nous et pour les générations futures, ou tout le monde pourra vivre ensemble, en paix, en liberté et en bien-être. Je contribue donc à l’organisation des sessions de renforcement des capacités des enseignants, parents et élèves ; ceci dans le but de les outiller sur le suivi de leurs propres enfants, mais aussi aider les responsables scolaires à asseoir la synergie dans le suivi disciplinaire et académique des élèves, pour une amélioration des performances scolaires internes et externes. Nous sommes conscients que le lendemain c’est aujourd’hui!

  • Esther Fifamè DJOSSA

Esther Djossa

Récréologue de formation, je suis passionnée par l’éducation des jeunes, surtout des filles, et les questions du genre. Je travaille avec plusieurs jeunes sur la déscolarisation des filles en milieu rural et le leadership féminin. J’aime aller à la rencontre d’autres jeunes pour apprendre de leur travail et collaborer sur des projets ensemble. Pour moi, la synergie d’action est la clé pour relever les défis de notre génération. A mon actif, j’ai coordonné plusieurs projets dont You Can Do It Too qui a impacté plus de 1.500 jeunes du Bénin. Actuellement, je poursuis un Master en Développement, option : Tourisme et Patrimoine car je reste convaincue que l’Afrique dispose d’un énorme potentiel.

  • Irmine Fleury AYIHOUNTON

Spécialiste en développement communautaire de formation, je milite depuis 07 ans pour la promotion des droits des filles notamment sur la Santé Sexuelle et Reproductive y compris la lutte contre les violences. Je le fais avec passion et détermination parce que convaincue que les filles ont du pouvoir qui ne peut être libéré que si ces dernières sont épanouies, bénéficient des opportunités idéales pour
réaliser leurs rêves et évoluent dans un environnement sécuritaire afin d’opérer des choix judicieux pour leur avenir. En mars 2018, la création du blog www.obin-rin.com a accentué mon combat pour la cause des filles en qualité d’actrice de changement en ce qui concerne les violences faites aux femmes et aux filles. En effet, ce blog met en lumière les vécus des filles et femmes victimes en les accompagnant sur les plans social, juridique et psychologique. J’entends continuer ce combat pour le mieux-être des filles et femmes du Bénin et d’ailleurs.

  • José Herbert AHODODE

José Herbert Ahodode

Ingénieur Agronome socio-économisteo-économiste, je suis Consultant en Communication, Renforcement de capacités des jeunes sur des thématiques diverses en lien surtout avec le développement de compétences entrepreneuriales. Militant d’organisations de la société civile, je désire vivement prendre une place de choix dans la construction du continent africain qui rayonne par sa jeunesse consciente au service de la Communauté. À travers mes écrits et réflexions, j’interpelle à l’action et plaide pour l’implication effective des jeunes dans le processus de Développement. Conscient du rôle que je me suis assigné, celui de me mettre au service de la jeunesse, je suis Membre de plusieurs réseaux et think tank, travaillant sur les enjeux de développement du continent africain. Je suis également « Auteur » de plusieurs écrits, articles de réflexion publiés sur des sites internet internationaux et africains, abordant des thématiques diverses. Aussi suis-je Auteur d’un essai intitulé : « Les Défis de Notre Génération – Appel à la Jeunesse pour l’Action », co-auteur d’un ouvrage collectif : L’entrepreneuriat axé sur le développement durable – Entrepreneuriat des jeunes : techniques et outils face aux enjeux de développement.

  • René FADONOUGBO

Je suis un jeune béninois, qui, après l’obtention de mon Baccalauréat série A2 (Lettres-Sciences sociales) en 2015, est devenu un éco-citoyen engagé en faveur des plus vulnérables, du changement climatique, de la promotion de l’écocitoyenneté et de la protection de la faune et de la flore. Aujourd’hui, Gestionnaire des Ressources Humaines de formation, je fais preuve d’un véritable activisme depuis 2013 à travers mon militantisme dans des organisations de la société civile de jeunesse, ce qui m’a permis d’être l’un des piliers et membres fondateurs de l’ONG JEVEV (JEUNESSE ET EMPLOIS VERTS POUR UNE ECONOMIE VERTE). JEVEV est une organisation de jeunes dans laquelle j’occupe un poste stratégique de responsabilité. Ainsi, je suis devenu un défenseur des plus vulnérables et je travaille beaucoup sur la promotion des innovations et actions durables qui respectent les principes environnementaux et participent à l’équité sociale à travers l’enseignement de l’économie verte et circulaire dans différentes communautés du Bénin. Je fais partie de ces jeunes leaders verts de l’Afrique de l’Ouest en particulier du Bénin qui prônent un activisme à allure exponentielle en faveur du Genre et Changement Climatique avec à mon actif plusieurs innovations vertes.

Voilà présenté le parcours inspirant de six jeunes leaders d’Afrique francophone engagés dans l’organisation de la Conférence internationale Countdown 2030 & Beyond. Après le processus de sélection des jeunes, cette passionnante aventure a démarré par des réunions en ligne avec les équipes de l’Afrique australe, de l’Allemagne et celle internationale. La première formation dans le cadre du programme a eu lieu du 19 au 21 avril pour outiller l’équipe sur diverses thématiques en guise d’introduction aux enjeux de la Conférence internationale. Suite à la formation introductive, une partie de l’équipe s’est retrouvée à Addis Abeba (Ethiopie) pour contribuer au Forum Panafricain des Jeunes de l’Union Africaine sur la Jeunesse. Dans le cadre du Sommet continental des Alumni qui se tiendra à Johannesburg sous l’initiative de South African Alumni Network (SAAN), une autre partie de l’équipe s’est retrouvée en Afrique du Sud pour une action synergique avec d’autres jeunes africains.

Tout cela rentre judicieusement dans le cadre de la préparation effective du Countdown 2030 & Beyond. Aussi faut-il dire que les membres de l’équipe – Afrique francophone – ont réalisé une enquête en ligne auprès des jeunes francophones pour recueillir leurs avis sur des questions d’enjeux majeurs pour le Développement de l’Afrique. C’est une activité qui aura permis de donner la voix aux jeunes afin de contribuer aux réflexions dans le cadre de cette Conférence internationale prévue pour Décembre 2019 en Allemagne.

 

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Global Soil Week, plus d’engagements pour l’Agriculture.

 

Actuellement (Mai 2019) se tient à Nairobi (Kenya) la Conférence internationale Global Soil Week qui réunit plusieurs acteurs du développement rural, des partenaires techniques et financiers, des acteurs non gouvernementaux ainsi que des partenaires techniques et financiers. Le développement du milieu rural demeure une nécessité bien reconnue par divers acteurs tant publics que privés. Dans cette dynamique, plusieurs initiatives de nature inclusive au bénéfice du monde rural ont été engagées. Au niveau international, les engagements politiques tels que la déclaration Malabo de l’Union Africaine sur l’agriculture, l’Agenda 2063, l’Agenda 2030 et les Objectifs de développement durable, le « Bonn Challenge » ainsi que les Contributions Prévues Déterminées au niveau National (CPDN) sont, à n’en point douter, l’expression des gouvernements qui reconnaissent la nécessité d’action.

C’est justement la dynamique dans laquelle tout le monde devra s’engager (tous en tant qu’acteurs de développement mais aussi en tant que partie prenante d’un processus inclusif de marche en avant vers un mieux-être sur tous les plans). Dans la réalité, force est de constater que le financement mis en œuvre à travers plusieurs projets fussent-ils innovants ne réussit – très souvent – pas à sortir les producteurs (principaux bénéficiaires) de leur situation de précarité ambiante. Pis, sur le plan des politiques nationales, les nombreuses initiatives entreprises n’ont pas encore abouti à des résultats probants notamment sur la question de la gestion durable des terres. C’est justement la thématique qui nous intéresse dans ce billet – la GDT – car comme le sait le commun des mortels, on ne saurait parler d’agriculture sans sols, sans terres.

Nous sommes à une époque où les enjeux de protection de la biodiversité sont énormes au regard de tous les problèmes que peuvent causer – et que causent – les changements climatiques. Dans toutes les régions du globe, le phénomène est menaçant. Les agriculteurs, tant bien que mal, essayent d’apporter des stratégies locales pour y faire face avec à la clé quelques réussites parfois et beaucoup d’échecs souvent. Les appuis des projets promus par les partenaires techniques et financiers ont encore du mal à extirper le problème du vécu quotidien des acteurs du monde rural. Nous sommes, en toute évidence, dans une situation où les terres s’appauvrissent davantage dans un contexte d’évolution galopante de la démographie où il faut nourrir plus de monde avec très peu de ressources. Mieux, les ressources existantes s’amenuisent de jour en jour et pendant ce temps, le nombre de bouches à nourrir continue d’augmenter. C’est bien-là le dilemme !

Dans ces conditions, l’on est en plein droit de se poser l’ultime question : A quand la fin de la faim dans le Monde ? Bien malin celui/celle qui apportera la baguette magique pour solutionner cette situation préoccupante. Malgré les efforts actuels, l’urgence d’investir de façon inclusive se fait de plus en plus remarquée surtout dans la gestion durable des terres en Afrique dans l’ultime but d’assurer la sécurité alimentaire des populations. Il faut noter qu’en 2017, environ 20% de la population africaine était estimée en situation de sous-nutrition, avec des personnes connaissant des privations alimentaires de façon chronique. Mieux, la démographie du continent devrait connaître une augmentation de 1,3 milliard de personnes au cours des 30 prochaines années.

Le problème étant connu, il faut tâcher d’y apporter les solutions convenables. Dans ma longue marche au service de la communauté, une noble aventure m’a amené sur la Terre de Jomo Kenyatta, dans une belle cité, celle de Nairobi la capitale. Je n’y suis pas seul, rassurez-vous ! Nous sommes près de deux cent participants (soit 180 exactement) venus d’horizons divers pour réfléchir ensemble et apporter des approches de solutions aux problèmes sus-évoqués. Le cadre qui nous réunit est le Centre International d’Agroforesterie (World Forestry Centre – ICRAF) sous le leadership du Think Tank TMG avec l’appui généreux de plusieurs partenaires dont le BMZ et la GIZ en chef de file. La durabilité des investissements et l’adoption de pratiques agricoles améliorées à une plus grande échelle exigent que l’on s’attaque au chaînon manquant entre les projets pilotes et les programmes nationaux ; ce qui nécessite de créer un environnement propice au niveau local.

Ainsi, la thématique qui réunit diverses personnalités et la pluralité d’acteurs à Nairobi du 26 au 30 Mai 2019 pour trouver des solutions à nos problèmes de pauvreté des sols dans un contexte de changement climatique est : comment créer un environnement propice à une agriculture durable et résiliente au changement climatique ?

Pour rester connecter à la Conférence et suivre le déroulement en direct, je vous invite à suivre @GlobalSoilWeek sur Twitter ainsi que la page Facebook Global Soil Week.

En tant que #YouthInSoil, je travaille avec une équipe dynamique d’une dizaine de jeunes leaders inspirants venus de divers horizons de l’Afrique. Nous vous invitons donc à suivre les hashtags #GSW2019, #ThemeSoil, #YouthInSoil, #GlobalSoilWeek sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter, LinkedIn et Instagram.

Je ne finirai pas sans vous appeler, encore une fois, à l’action collective/corrective pour régler nos problèmes communs. J’en fais ma passion au quotidien, celle d’interpeller sur les questions qui urgent et je n’ai d’autre canal que ma plume pour vous dire, chers lecteurs, ce qu’il urge de savoir : « Agissons ensemble pour créer un environnement propice à une agriculture durable et résiliente au changement climatique ».

 

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Afrique de l’Ouest : Vers une intégration commerciale ?

L’Afrique de l’Ouest dispose d’un immense potentiel avec quinze pays, plus de 300 millions d’habitants et un PIB de plus 613 milliards d’euros. Le renforcement de l’unité est un objectif recherché depuis longtemps sans jamais avoir été atteint. Si désormais l’on comprend que le chemin vers cette unité passe par l’intégration économique régionale, néanmoins quels sont les défis et quelles sont les voies/mesures pour y parvenir ?

Les enjeux du commerce régional pour l’Afrique de l’Ouest

 

Dans chaque pays d’Afrique de l’Ouest, la volatilité de la production au sein d’un pays est supérieure à celle de la région prise dans son ensemble et la production est imparfaitement corrélée entre les pays (Rapport Pulse, BM, 2017). Au regard de ce constat, la sécurité alimentaire et le développement agricole pourraient, sous réserve de politiques adaptées et de l’engagement des pays, jouer un rôle essentiel dans le commerce régional.

Le commerce transfrontalier créera des économies d’échelle dans la production alimentaire, multipliera les débouchés pour les producteurs et réduira considérablement l’exposition des ménages, notamment pauvres, à la volatilité des prix, à la sécheresse et aux autres chocs exogènes. Grâce au commerce régional il est possible de connecter les zones excédentaires avec les zones déficitaires, permettant ainsi de satisfaire une grande partie de la demande régionale et offrir une véritable alternative aux importations couteuses.

En le pratiquant suivant les règles de l’art, le commerce régional favoriserait l’augmentation du pouvoir d’achat des consommateurs et une meilleure compétitivité des entreprises qui pourraient ainsi avoir un terrain plus favorable au développement de leurs activités et un terrain d’apprentissage de la compétitivité avec des rivaux à leur mesure. En effet, l’élargissement des marchés régionaux donnerait aux producteurs et consommateurs africains davantage de débouchés, bien au-delà des marchés parfois restreints de leurs propres pays.

Le commerce régional réduirait ainsi les coûts de transactions en incitant les pays concernés à investir dans des infrastructures mutuelles, comme les transports, les communications, l’énergie, les systèmes d’approvisionnement en eau et la recherche scientifique et technologique, qu’un pays ne peut souvent financer à lui seul. En même temps, l’intégration régionale faciliterait les investissements à grande échelle en technologie et en innovation grâce à la taille du marché régional permettant d’amortir rapidement ces frais fixes.

Par ailleurs, grâce à l’élargissement du marché et à la densification des échanges, une plus grande spécialisation serait possible, ce qui est synonyme d’amélioration de productivité, de compétitivité et in fine de revenus et du niveau de vie. Le commerce régional, loin de favoriser la faillite des entreprises locales, le chômage et la pauvreté comme le pensent certaines autorités, contribuerait au contraire à les renforcer en leur donnant plus de pouvoir et plus de marge d’actions.

Quelles mesures prendre pour réussir cette intégration commerciale ?

 

L’inefficacité des services de transport et d’entreposage, le manque de financements et la fragmentation des chaînes logistiques sont des problèmes récurrents qui pénalisent la commercialisation des produits. Cette désorganisation complique l’activité des petits exploitants et négociants, qui ne parviennent pas à produire d’excédents destinés à l’industrie. Le climat des affaires dans la région est aussi miné par plusieurs maux qu’il s’agisse de l’entrée ou de la sortie du marché, les coûts élevés des facteurs de production (capital, travail, énergie) et de transactions (conformité aux lois et réglementations complexes et injustifiées souvent).

Par ailleurs, les barrières douanières, les exigences techniques et de conformité sanitaire et réglementaire, les politiques économiques non favorables à la libre circulation des personnes et des biens, freinent la dynamique des échanges. Pour y remédier, il urge de mettre en place des réformes pour la création d’une zone de libre-échange où les pays africains négocieraient entre eux sur une base de réciprocité la minimisation voire la suppression des barrières tarifaires et non-tarifaires.

Compte tenu des dysfonctionnements observés sur les marchés, il est indispensable de renforcer et diversifier les offres des entreprises car elles produisent les mêmes produits. C’est un fait qui, en réalité, ne devrait pas empêcher les échanges car en prenant l’exemple de la France et l’Allemagne : elles sont toutes deux productrices de voitures, cela n’empêche pas que les deux pays échangent des voitures. C’est une réflexion qui justifie aussi la prise de mesures pour la diversification et la différenciation de l’offre des entreprises.

La faible industrialisation est aujourd’hui un handicap notoire mais ce n’est pas une fatalité ! Il incombe aux dirigeants de renforcer les politiques d’industrialisation pour transformer localement les matières premières en produits finis ou semi-finis pour le marché régional. L’une des alternatives serait de travailler sur les chaînes de valeur africaines car la demande est croissante avec une classe urbaine avec un pouvoir d’achat en amélioration qui souhaite acquérir des produits normés, transformés, à forte valeur ajoutée. Or le tissu productif local ne suit pas encore ces évolutions. Il faut donc adapter l’offre à la demande afin que l’Afrique de l’Ouest ne devienne pas le déversoir des produits bas de gamme des autres continents.

Sur la base des récents changements sur le continent notamment l’essor du partenariat public privé et ses corollaires, il est opportun de changer de cap et passer à l’action par la mise en œuvre de projets de partenariats régionaux, afin de construire mutuellement les infrastructures (ports, chemins de fer, autoroutes, etc.) dont la finalité serait de réduire le coût de la logistique qui reste un handicap à l’intégration commerciale régionale. Les obstacles que constituent les restrictions aux importations, le coût élevé des transports et l’absence de normes de qualité et de politiques en la matière interdisent la mutualisation des ressources entre pays d’Afrique de l’Ouest. 

Contrairement au discours souverainiste étroit, l’ouverture des marchés n’est pas porteuse de pauvreté et de misère. Bien au contraire, avec le potentiel démographique et naturel de l’Afrique de l’Ouest, ça serait du gâchis de continuer à se refuser au bel avenir de l’intégration commerciale en Afrique de l’Ouest. Les Etats ont intérêt à proposer une nouvelle vision d’intégration fondée sur le libre-échange. Cela ne pourrait qu’être bénéfique à tous les pays de la région.

Ir. José Herbert AHODODE

 

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José Herbert Ahodode
Les Défis de Notre Génération : Entretien sur EDILIVRE

Chers lecteurs, dans cet article, il est présenté le contexte de rédaction de mon premier Ouvrage : « Les Défis de Notre Génération : Appel à la Jeunesse pour l’Action ». Le premier éditeur Edilivre m’avait accordé un entretien également disponible sur ce lien. Une version rééditée est en cours de préparation et sera disponible prochainement en versions papier et numérique.

Dans cette tribune, je vous propose de redécouvrir les fondamentaux de l’ouvrage « Les Défis de Notre Génération : Appel à la Jeunesse pour l'Action » ! Cliquez pour tweeter

Edilivre : Présentez-nous votre ouvrage – Les Défis Notre Génération.

José : Dans un contexte de délitement des valeurs morales et de non implication des jeunes dans les politiques publiques et leur non préparation à la gouvernance, la jeunesse se trouve confrontée à un certain nombre d’écueils qui la freinent dans sa quête permanente du succès. Cet ouvrage ne réclame pas être une panacée à nos maux mais je nourris la noble ambition de jouer ma partition en apportant ma petite pierre à l’édification d’une jeunesse en plein essor dans un monde en pleine mutation. Avec cinq chapitres dans un style accessible mais relevé par endroits, dans cet essai, il a été abordé des questions diverses et des réflexions sur les enjeux cruciaux de développement du Bénin, de l’Afrique et du Monde.

Pourquoi avoir écrit cet ouvrage ?

J’ai écrit cet essai pour transcrire des réflexions construites sur plusieurs années. Que nous soyons en Guadeloupe, en Amérique du Nord, en Europe, en Afrique ou ailleurs dans le Monde, les jeunes devraient s’interroger et s’impliquer dans le développement de leurs territoires respectifs. Cela nous interpelle aussi à faire « Unité », même si nos réalités Nord-Sud sont différentes, le développement plus harmonieux de nos pays demeure une préoccupation constante pour une jeunesse de plus en plus diplômée, mais dont les perspectives économiques et sociales restent très incertaines. Les défis qui s’imposent à la jeunesse sont énormes et c’est justement pour cette raison que nous devons nous y atteler car je reste convaincu que la jeunesse hérite d’une mission de vie qu’il faut oser découvrir et accomplir. Les situations et changements que nous devons opérer avec l’implication effective et la participation active des jeunes ont constitué le grand format de cet ouvrage. En même temps, c’est un appel à la jeunesse pour l’Action, à sortir de l’inaction ambiante, à s’impliquer pour des causes de développement, pour le bien de tous.

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

Cet essai sur la Jeunesse, comme son titre l’indique, est prioritairement destiné à la jeunesse de mon pays, de l’Afrique et du Monde. Mais au-delà de l’aspect « âge » qui détermine notre appartenance à la tranche « Jeune », la jeunesse est avant tout un état d’esprit. Cet ouvrage est donc destiné à tout acteur et futur potentiel acteur de développement de nos communautés.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

Le message de cet ouvrage est simple : « s’unir davantage pour obvier aux maux dont souffrent les populations, développer plus d’engagement social au service de la communauté et s’impliquer davantage dans la construction des nations afin de devenir acteurs de développement et non de demeurer spectateurs ».

Où puisez-vous votre inspiration ?

Pour parvenir à cet ouvrage, j’ai beaucoup lu pour mieux comprendre les enjeux de notre temps. Je me suis lancé aussi dans diverses discussions sur des fora avec les jeunes sur les réseaux sociaux, j’ai participé à plusieurs séminaires et conférences. Donc mon inspiration provient de nombreuses rencontres, des désidératas de la jeunesse ainsi que de l’observation de divers secteurs de la société. Je me suis parfois beaucoup plongé dans des travaux des groupes de réflexions sur les enjeux de développement du Bénin, de l’Afrique. Etant acteur de la société civile dans mon pays, des échanges avec divers autres acteurs sortent des idées qui mûrissent par un prolongement de la réflexion et en fin de compte, nous avons cet essai, mon premier. Et là encore, pleins de sujets de développement restent à traiter !

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Je l’ai dit lors de mon intervention à la 4ème Conférence du Groupe Initiative Afrique devant des dirigeants africains et divers partenaires au développement : « La jeunesse n’est pas une tranche d’âge, c’est un état d’esprit ». Alors, tous autant que nous sommes, nous sommes de potentiels lecteurs de cet ouvrage. Je nous invite donc à l’acquérir, le lire et le partager suffisamment dans nos réseaux respectifs. Avant de fermer ses pages, rassurons-nous que l’ouvrage trouvera un autre lecteur par nos soins. Faisons cet exercice de le transmettre à lire par un autre jeune. Et, surtout, si ces écrits ont pu nous inspirer des enseignements, mettons-les en application car « Apprendre et ne pas faire, ce n’est pas apprendre. Savoir et ne pas faire, ce n’est pas savoir ». Merci, je reste disponible pour des collaborations constructives !

Pour en savoir plus, vous pouvez également lire la Préface de Mélina Seymour, Auteure, Coach de jeunes leaders.

Restez connectés avec José Herbert Ahodode sur les réseaux sociaux : https://linktr.ee/josherbert25 

 

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